Archive pour mai 2011

Muséum d’histoire naturelle de la Rochelle

Samedi 21 mai 2011

Il y a des jour vous êtes contrarié dans vos projets et ravi à terme de l’être. Partant pour une ballade matinale dans un jardin de la Rochelle devant la porte close on termine dans le musée qui le jouxte, et on se dit en sortant : “Comment ai-je fait pour ne pas y rentrer plus tôt? Il est vrai que pour beaucoup quand ils voient Muséum d’Histoire Naturelle, ça ne les fait pas rêver, et bien comme c’est dommage! Si vous passez à la Rochelle, ne rater surtout pas celui de cette ville portuaire hyper touristique, dont on ignore souvent tout sauf son port gardé par les tours majestueuses que l’on observe depuis un café. Aller Place de Verdun, prenez la rue Albert Ier au 28 vous découvrirez une perte de muséum comme on a rarement l’occasion d’en visiter.

Sur cinq niveaux dans 32 salles, c’est à dire près de 2 300 m2 vous découvrirez pas moins de 10 000 objets, une collection riche et rare à ne surtout pas rater. Une fabuleuse collection naturaliste et ethnographique rassemblée avec passion depuis le XVIIIe, siècle des lumières, est magnifiquement sténographiée, dans un muséum totalement restauré en 2007.

Vous circulez entre tradition et modernité dans des salles qui fleurent bon une architecture tricentenaire intelligemment revisitée. On circule d’un monde à l’autre, d’une espèce à l’autre, d’une ethnie à l’autre, flirtant entre la magie, la religion passant allégrement du sacré à l’universel.

Tout est là pour aiguiser la curiosité, la passion. On peut comprendre la fierté des Rochelais qui ne tarissent pas d’éloges sur ce musée incontournable.

Un conseil, après cette invitation au voyage au sein de la culture humaine dans ce qu’elle a de plus noble et de plus naturelle, finissez votre  visite dans les jardins somptueux de ce Muséum hors norme.

Lars Von Trier se fait Hara Kiri à Cannes

Vendredi 20 mai 2011

Décidément ce mois de mai 2011 est riche en rebondissements divers et variés. Si le climat nous joue des tours, il n’est pas le seul.  Même si la sagesse populaire dit : “‘En avril ne te découvre pas d’un fil et en mai fait ce qu’il te plait” , il semble que nos politiques et nos people soient victime d’un véritable coup de chaleur. A la lecture des communiqués et à la vision des vidéos on a du mal  à en croire nos yeux et nos oreilles. Alors que l’affaire DSK monopolise encore tous les médias, à tel point que l’on a la sentiment que  le festival de Cannes devient un épiphénomène, voilà qu’à nouveau Lars Von Trier fait parler de lui.  Tout comme l’an dernier, le sulfureux réalisateur Danois défraie la chronique. On se souvient qu’en 2010, son film Antichrist lui avait valu des sifflets et une mise à la marge retentissante. Pourtant Charlotte Gainsbourg avait obtenu  pour son rôle dans le dit film la palme de la meilleure actrice. Pour continuer, semble-t-il dans sa droite lignée, cette année ce sera son attitude provocatrice et de mauvais goût qui lui vaudra l’exclusion pure et simple de la croisette. Mais quelle mouche l’a donc piqué ? D’ordinaire le réalisateur est absent du festival, prétextant ne pas supporter l’avion. Exceptionnellement  présent pour le 64e festival, c’est lors d’une de ses interviews qu’il lance au détours de son propos, deux phrases qui vont faire l’effet de véritables bombes : “Je comprends Hitler” et “Israël fait vraiment chier”. Décontextualisées, il est évidement  que c’est une intolérable provocation digne d’un Jean-Marie le Pen au sommet de son art. La sanction est immédiate et sans appel, Lars Von Trier est considéré comme personna non gratta et prié de quitter instamment  le festival. Son œuvre quant a elle, Melhancolia, fait toujours toujours partie de la compétition pour briguer la palme d’or.

Le choc culturel franco américain

Jeudi 19 mai 2011

Un très bon article de Lorraine Millot dans le journal Libération pose bien le sujet avec un titre choc :” Laxisme” contre “puritanisme”. C’est en effet le grand écart entre deux cultures, qui n’ont pas du tout les mêmes valeurs. Nous trouvons de notre côté de l’Atlantique ridicule les excès du puritanisme américain qui aime pourfendre ses champions, les brûler au bûcher des vanités sous les yeux d’une presse enragée qui fait ses choux gras de l’adultère décliné sous toutes les ondes et sur tous les tabloïds américains. Bill Klinton, TigerWoods, et actuellement Arnold Schwarzenegger qui est sur la sellette et doit, selon les us et coutumes,  faire lui aussi  des excuses publiques pour tenter d’éviter une déchéance totale et programmée.  Vue de loin, cela prête à rire,  mais avec l’affaire DSK, le champion promis à une nouvelle gauche battante, directeur du puissant FMI, on fait plutôt grise mine. Un anti américanisme primaire se met alors en place dans toutes les discutions de comptoir. Arthur Goldlhammer, chercheur à Harward n’hésite pas à dire : ” Les États-Unis aussi sont un pays compliqué, où l’on ne peut prédire qui survivra à un scandale sexuel et qui n’y survivra pas”. Le côté Maoïste, Staliniens ou inquisiteur de la société américaine contemporaine fait froid dans le dos. Par ailleurs l’aspect laxiste français choque de la même manière outre Atlantique. En France ce n’est pas un secret et DSK ne s’en cache pas, qu’il aime les femmes et pas que la sienne, même si cette dernière ne cesse de dire à qui veut l’entendre, “qu’ils s’aiment comme au premier jour”.

Depuis sa nomination comme directeur du FMI, DSK passe pour “womanizer”, mais n’en demeure pas moins très respecté dans les milieux financiers. En 2008 le conseil d’administration avait de ce fait consenti à passer l”éponge sur sa relation avec la Hongroise PirosKa Nagy, cette fois DSK a démissionné compte tenu de la gravité des faits. Curieusement notre société française s’américanise de plus en plus avec l’avènement du web et tout particulièrement des sites communautaires comme face book.

La conquête de la croisette

Mercredi 18 mai 2011

Aujourd’hui tout le monde attend l’événement sur la croisette, mais aussi dans vos salles de quartier, la sortie du film La Conquête de Xavier Durringer, avec un remarquable scénario de l’imminent et impertinent Patrick Rotman. Genèse délicate pour un film qui a rendu les sponsors et financiers fébriles et frileux, on se demande bien pourquoi ? Du coup le tournage fut peu évident compte tenu du sujet du film, Nicolas Sarkozy lui-même décrit dans sa fulgurante ascension pour la magistrature suprême du pays. Il coule de source qu’aucune administration n’a pris le risque de collaborer, sans compter qu’elles n’ ont pas hésiter, dans la mesure de leurs compétences, à  faire barrage autant que faire ce peut, à un projet qui dérange. Il faut aussi signaler, qu’en France c’est une première, jamais encore un film n’avait été réalisé sur un président vivant et en exercice, nous ne sommes pas en Amérique, nous l’apprenons actuellement tous les jours. La cerise sur le gâteau, c’est que ce long métrage  soit présenté à Cannes en plein festival, même s’il est hors compétition. Du reste pour ce film hors norme, il fallait un acteur considérable. Denis Podalylès, sociétaire de la Comédie Française s’avère dans ce rôle plus vrai que  vrai, tant le mimétisme est troublant. Bernard le Coq dans son  interprétation de Jacques Chirac est remarquable. Quant à Florence Pernel, elle est totalement Cécilia. Que dire de plus sinon que ce sera certainement l’événement de la croisette qui éclipsera sans nul doute, Mignith in Paris de Woody Allen où apparaît Carla Bruni-Sarkozy et qui fit l’ouverture du festival. C’est un film incontestablement à voir et à déguster sans modération.

La nuit fête ses musées

Mardi 17 mai 2011

Voilà une excellent initiative que d’ouvrir ainsi les musées la nuit, pour les visiter gratuitement. Pour sa 7 e édition, le ministère de la Culture appelle la population des curieux et des passionnés à profiter d’un regard différent sur les musées de l’hexagone. Nous avions le choix cette année entre:  la finale de la coupe de France de football, l’Eurovision, ou la curiosité culturelle à deux pas de chez nous. Le musée a encore trop souvent à tord mauvaise réputation. On le voit ou le croit poussiéreux, barbant, réservé à une élite lettrée ou à des enseignants en formation, auquel du reste on a supprimé la gratuité, excepté dans quelques musées nationaux.

Rien de ça pour la nuit des musées et certainement pas à Limoges, où les limougeauds ou limogés, souvent créatifs et avides d’événements culturels, ne manquent aucune occasion de venir fêter la culture au fil de l’année. La nuit est propice à la réflexion mais aussi à la contemplation. Contre toute attente, on peut être surpris d’y trouver lors de cette nuit des musées, une véritable foule compacte qui déambule dans ces lieux magiques, éclairés pour l’occasion, comme des vers luisants.

J’ai choisi pour vous, le musée national Adrien Dubouché, dédié à la Céramique, mais aussi bien entendu à la porcelaine de Limoges. Mme Chantal Meslin-Perrier conservateur général et directeur du musée ainsi que toute sont équipe, ont profité de l’occasion pour livrer à la curiosité de ses pays, les nouvelles salles aménagées dans le cadre d’une rénovation, depuis très longtemps attendue. L’architecte Slovène Borris Podrecca, à qui l’on doit entre autre le musée d’art moderne de Venise, a su associer modernité et tradition avec un goût digne de ce magnifique bâtiment crée en 1845 et dirigé par Adrien Dubouché à partir de 1852.

En empruntant la nouvelle entrée, une création de Auguiko, nous découvrons l’ œuvre monumentale du céramiste Jean-Pierrre Viot. Une stèle de béton, de 2,50m sur 3m de haut couverte de 600 bols réalisés à la main par l’artiste, brille de ses milles feus et marque d’une pierre multicolore l’entrée des nouveaux bâtiments.

Alain Guittet et son trio donnait le la, à une foule compacte et silencieuse qui s’affaire à contempler avec délectation les nouveaux aménagements du musée tout fraîchement inaugurés. On mesure alors combien il était nécessaire de recréer  l’espace pour donner un souffle nouveau à ce musée qui recèle des trésors que biens des capitales nous envieraient.


Du reste certaines transparences peuvent nous rappeler, toutes proportions gardées, les aménagements réalisés au Louvre.

Le regard sur les collections est entièrement modifié, c’est une redécouverte totale d’un espace qui finissait par s’étouffer d’un excès d’œuvres, toutes plus saisissantes les unes que les autres.

Même sans une pointe de chauvinisme bien naturelle, on ne peut que vous encourager à venir découvrir ou redécouvrir ce fabuleux conservatoire du savoir faire de l’humanité et tout particulièrement de l’art manufacturé Limousin. Il ne manque au maître de ces lieux, qui trône dans ce qui fut autrefois l’entrée principale, que la parole pour féliciter cette fabuleuse initiative qu’est la nuit des musées.

DSK, l’emprise des sens…

Lundi 16 mai 2011

Nous  sommes en plein festival de Cannes, mais le cinéma n’est plus dans les salles, les metteurs en scène se font dorénavant voler la vedette par les politiques. Voilà encore un scénario totalement abracadabrantesque qui a secoué la France en un véritable séisme de magnitude encore jamais enregistré à ce jour. Polanski est battu à plate couture avec son arrestation helvétique de seconde main, après avoir réussi sa fuite et à brouiller les cartes pendant près trois décennies. DSK, lui au moins,  s’est fait agrafé dans l’avion en first class, avant même d’avoir décollé. Samedi fut la nuit des musées, mais aussi celle de tous les séismes. La France partie grande favorite à l’Eurovision avec un chant Corse, se retrouve 15e. Lille déboulonne le PSG  après 56 ans de diète et DSK est en garde à vue. Un week-end comme ça, n’est pas fait pour mettre les journalistes au chômage loin s’en faut . Ils se réveillent même le lundi avec comme une impression d’avoir pris une enclume sur la tête. Un monde  fou fou fou, ce n’est plus le titre d’un film de Standley Kramer, mais bien le titre d’un constat franco français. Après les péripéties de l’équipe et des dirigeants du foot français, voici les élucubrations de nos politiques franchouillards qui nous fichent la honte où qu’ils soient et de quel bord qu’ils soient. 2012 nous promet donc une présidentielle à l’américaine, pour un futur président de la décadence à tout va. Qui dit que les humoristes sont de trop ? Sans aucun doute les politiques qui veulent la encore faire mieux qu’eux.

DSK inculpé à New York

Dimanche 15 mai 2011

La France se réveille abasourdie par la nouvelle…DSK directeur général du FMI et futur candidat aux primaires socialistes pour les présidentielles 2012, est inculpé pour agression sexuelle et va plaider non coupable après une nuit au poste. Affaire à suivre, mais dès à présent tout le monde s’accorde à dire que c’est un énorme gâchis.

Let’s Recap…récapitulons

Dimanche 15 mai 2011

Otages déjà plus de 500 jours…

Samedi 14 mai 2011

Hier un peu partout en France, ont été organisés des défilés pour rappeler que 500 jours c’est déjà très long, trop long pour les otages en Afghanistan. Rien ne filtre sur les conditions de détentions des deux journalistes français et leurs accompagnateurs. C’est le 30 décembre 2009 dans la vallée de Kapisa au nord-est de Kaboul que Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière et leurs accompagnateurs furent enlevés. Ils sont aux mains des taliban et pas d’Al Qaïda, donc la mort de Ben Laden n’a en rien pu modifier ni compliquer la situation des otages. Le dernier échec de négociations remonte maintenant à près de 6 mois, et la dernière preuve de vie enregistrée en vidéo date de novembre 2010. Jean-François Juilliard, secrétaire général de Reporters sans Frontières , n’a pas manqué de faire remarquer que : “C’est la première fois depuis le début de leur captivité que l’on est si longtemps sans nouvelles’. Même si les militaires français sont persuadés que les otages sont bien traités, Thierry Thuillier, chef de l’information à France Télévision, se demande si leur libération ne serait pas prévue pour l’échéance présidentielle 2012. Il est vrai que l’on serait tenté de le croire, puisque les politiques ont trop tendance à utiliser leur calendrier comme sésame ouvre toi, histoire de montrer combien ils sont efficaces et attentifs au sort des otages. Espérons que nous soyons mauvaise langue et que les otages verront bientôt le bout du tunnel et la fin de leur calvaire.

Wauquiez se fait recardrer dans ses débordements

Vendredi 13 mai 2011

Laurent Wauquiez semble être l’homme par qui la polémique arrive. De plus en plus, on mesure des distorsions importantes,  pour ne pas dire des fossés qui se creusent entre les différents courants au sein de l’UMP, plus divisé qu’uni semble-t-il actuellement. On a du mal à croire que c’est uniquement de son fait que Laurent Wauquiez un matin en se levant s’en soit pris au RSA alors qu’il n’est pas en charge du dossier. N’est-ce pas là encore un ballon d’essai, pour mesurer la résistance et les divergences des députés et les réactions de l’opinion publique. Après on gronde, on recentre par voix de presse, de manière très médiatique, pour montrer combien on maîtrise la situation. Peut-on et doit on y croire ? Surtout que Laurent Wauquiez a eu l’appui de Xavier Bertrand mais aussi de Jean-François Coppé, le patron de l’UMP. Le ministre chargé des affaires européenne avait pourtant persisté et signé en déclarant dire : ” ce que beaucoup de français pense tout bas”, alors que Roselyne  Bachelot grondait. Après un rappel à l’autre du premier ministre, le dernier mot est revenu comme toujours au président Sarkozy, qui en conseil des ministres, a invité les ministres, en quelque sorte, à s’occuper de ce qui leur incombe et pour le reste à faire profil bas. Il est curieux tout de même que les ministres prennent autant de liberté en une période prés électorale qui se dessine. Le doute demeure, et je ne pense pas que ce soit le seul fait de ma vision machiavélique de la politique.