Alain Roche Nalair de rien

Un livre ou un film de Virginie Despentes ,c’est toujours un événement à ne pas manquer.  Cette semaine sort sur nos écrans son deuxième long métrage, Bye Bye Blondie, douze ans près Baise moi. Née durant l’année érotique Virginie Despentes sait de quoi elle parle, ayant fait tous les métiers même le plus vieux du monde. Le viol, la pornographie, l’univers lesbien, les drogues et ses délires, les punks et l’enfermement tout cela fait partie de son univers, c’est pour elle une trame où elle tisse avec brio ses mots où ses images. En 2000. Baise moi fut le film qui avait conclue le siècle de violence dans lequel elle est née. Elle avait tapé très fort, surtout là où ça fait mal, en plein dans les yeux. Coralie l’actrice X qui jouait, dans ce road movie très noir, interdit au moins de 18 ans et interdit dans de nombreux pays, s’est suicidée en 2007. La polémique qu’avait soulevé son premier film a fait que ce ne fut pas simple pour elle de réitérer l’expérience long métrage et de  de financer Bye bye Blondie. Pourtant si ce film parle toujours de l’univers lesbien, il est à l’opposé du précédent. Le parti pris de Virginie Despente cette fois ci est tout autre, il s’agit de suggérer et de ne rien montrer. Béatrice Dalle et Emmanuelle Béart voilà, un casting de charme et de choc, entre deux images, deux tempéraments et deux cultures. Les actrices n’avaient jamais, jusqu’à ce jour, travaillé ensemble et c’est une merveilleuse occasion de les voir sous la direction d’une Virginie Despentes murie et qui continue son parcours hors norme. Vous aimez ou vous n’avez pas peur d’être dérangé, vous avez envie de découvrir un véritable univers, c’est le film à voir cette semaine.

Il semble que la Mélenchon mania plaise à tous, mais particulièrement à la droite. Ce caillou dans la chaussure de l’ascension d’Hollande, permet à l’UMP d’espérer que le très charismatique ex socialiste fasse échouer le PS à nouveau. Quant aux socialistes, ils espèrent que les reports de  voix soient massifs au second tour en voyant bien entendu toujours leur leader passer cette barre sans difficulté. Ce serait un sacré coup de voir à nouveau l’alternance PS mise en échec sur le mode Jospiniste, qui hurlerait du fond de son exil en île de Ré : “France de Merde”. François Hollande a voulu recentrer le débat posément en expliquant sur France Info : “On ne peut pas faire d’une élection présidentielle simplement un moment de colère’. Sous entendu, Mélenchon surfe à merveille sur la colère légitime des gens, mais cela ne suffit pas, il faut un candidat susceptible d’incarner le réel changement et  je suis ce candidat. Beau rétablissement politique, mais au fond la réalité des urnes sera peut être tout autre. Il est certain que Mélenchon a marqué des points, tout d’abord lors de son débat face à Marine le Pen, puis en enflammant la Bastille. Quant à Nicolas Sarkozy qui soulignait les talents de tribun de Mélenchon, il a déclaré : “C’est notre meilleur allié contre Hollande…S’il monte encore , on lui fera une statue.” Déclaration pleine d’ironie mais de mépris aussi pour ceux qui croient en Mélenchon. S’en souviendront-ils ? C’est dans les urnes que l’on verra si c’est le cas.

Masters 1000 d’Indian Wells, le vétéran Suisse, Roger Federer, 30 ans, encore et toujours au top de sa forme. Il se permet de surclasser Nadal en demi finale et de battre le tombeur du numéro 1 en finale. La mécanique Suisse est toujours aussi bien huilée. Roger Federer remporte pour la quatrième fois ce tournoi sous un tonnerre d’applaudissements. Le géant Américain John Isner, (2,06 m), au service impressionnant et redouté, tombeur du serbe Novak Djokovic, n’a pu faire la différence face à la grande classe, au flegme et de la force tranquille de l’ Helvétique. Après 39 victoires en 41 matches, Roger Federer remporte le tie-breack de la première manche et réussit à prendre deux fois la mise en jeu de son adversaire pour conclure le match en 1h21,  (7 -6, 6-3). Chapeau bas, c’est du grand art ! Voilà encore une fois une démonstration de tennis que nous offre l’ex numéro 1. Après Dubaï et Rotterdam, Roger Federer empoche son troisième titre de la saison sur le circuit ATP. C’est à croire que c’est encore dans les vieux pots Suisse que l’on fait les meilleures finales.

Vous avez dit crise, le monde du porno connaît aussi, mais voilà Katsuni ex Katsumi raconte dans une interview pour 20 minutes.fr, pourquoi elle ne s’inquiète pas pour son avenir. Très tôt remarquée par un photographe du magazine Penthouse, alors que pour pigmenter sa triste vie d’étudiante elle sévissait comme gogo danseuse, elle décide de se lancer dans le X. Elle sera alors  « 1e contrat girl » de Penthouse France. Entre 2002 et 2008, “Katsumi” reçoit pas moins de 29 récompenses internationales, et possède une renommée mondiale dans le milieu du X. Elle a su dépasser l’Europe pour conquérir l’Amérique et son immense marché. Son secret : travailler beaucoup, être une touche à tout passionnée mais aussi une redoutable femme d’affaire. Maintenant elle possède sa propre maison de production et vient de réaliser son premier film, In bed with Katsuni pour Dorcel. La jeune femme a su diversifier ses sources de revenus et les marchés. Elle confie : « J’ai aussi ma société de lingerie sexy «Petit Cœur», qui fonctionne bien. Je tiens aussi un blog chez les Inrocks, j’écris des chroniques sur Le Plus du Nouvel Obs. » Il semble que  son appétit insatiable permet à Katsuni, de repousser sans cesse le ghetto du cinéma porno en crise ou pas.

La St Patrick, est avant tout le jour de la fête nationale Irlandaise. Voilà une journée qui concerne bien des gens au travers du monde entier. Les descendants des émigrés sur tous les continents, mais aussi les sympathisant qui se disent “Irlandais pour un jour”. Occasion pour porter du vert et de consommer quelques célèbres alcools Irlandais comme le Whisky ou la Guinness.

Tout le monde sait qu’ au Ve siècle St Patrick part pour évangéliser l’Irlande  et qu’il a utilisé pour se faire le trèfle afin d’expliquer le concept de la Sainte Trinité, le Père, le Fils et le St Esprit.
Ce que l’on sait moins c’est que St Patrick était loin d’ignorer que dans la mythologie celtique, le trèfle, avec ses trois feuilles, rappelle la déesse-mère Brigit, la patronne des druides et des bardes et qu’il  avait donné son nom à une constellation celtique. Couramment utilisé par les druides. pour repousser les mauvais esprits, le trèfle était déjà auréolé de toutes les vertus. Donc pour St Patrick, rien ne fut plus simple de sacraliser ce qui l’était déjà.

Pourtant si le trèfle est de plus en plus associé à l’Irlande, il ne doit pas faire oublier l’unique emblème national : la harpe celtique.

Cet homme discret, ce grand soldat qui s’est battu toute sa vie pour le cinéma vérité n’est plus. Il avait 83 ans quand il a rendu les armes à l’hôpital militaire Percy de  Clamart. Pierre Schoendoerffer, était écrivain, scénariste et bien entendu le fameux réalisateur de la 317e section, Dien Bien Phu, ou du  fameux Crabe Tambour en 1977 qui lui vaudra 3 César. En plus de ses films qu’il adapte et réalise à partir de ses livres, Pierre Schoendoerffer réalise des documentaires poignants sur la guerre dont La section Anderson sur la guerre d’Algérie qui lui vaudra un oscar. Homme de lettre, membre imminent de L’Académie des Beaux Arts dont il assure la présidence en 2007. Ce commandeur de la légion d’honneur aux multiples médailles nous laisse en héritage son fils le réalisateur Frédéric  Schoendoerffer mais aussi deux comédiens Ludovic et Amélie. La relève est assurée.

La performance de Jérémie Renier dans Cloclo fait penser à celle de Marion Cotillard dans La Môme, qui fut pour elle un véritable tournant dans sa carrière. Une ressemblance évidente pour ne pas dire inouïe avec chanteur aux costumes à paillettes. Si le film Podium nous avait apporté un aspect décalé du personnage, Cloclo  frise la reconstitution historique. Tout est dit du moins ce qui est connu de la vedette, sa maniaquerie maladive et ses grosses colères qui tranchent avec le sourire et les paillettes d’un fou chantant et bondissant. Ne boudons pas notre plaisir de voit un magnifique jeu d’acteur sous fond de tubes toujours aussi présents dans la mémoire collective.

Pour Philippe Saint-André, la cruelle défaite de la France face à l’Angleterre a créé un véritable électrochoc. Aussi lorsqu’il a dévoilé la composition de la nouvelle équipe du XV tricolore qu’il va aligner lors du déplacement à Cardiff ce week-end, on se rend compte qu’il a opéré à un véritable nettoyage de printemps. Il enlevé cinq joueurs et six nouveaux arrivent : Dimitri Yachvili, Florian Fritz, Fulgence Ouedraogo, Julien Pierre et Alexis Palisson reviennent dans le groupe France. Lionel Nallet tire sa révérence et déclare : «  Une page de ma carrière se termine, mais que de bons souvenirs et de plaisir d’avoir joué autant pour mon pays. ».  «Naluche» s’arrête donc à 35 ans après 75 sélections et sur un terrible revers contre nos ennemis ancestraux, ces diables à la rose. Voilà la fin d’une belle aventure pour un seconde ligne qui n’a jamais eu peur de monter au front et dont les jeunes on encore beaucoup à apprendre.

Nicolas Sarkozy charge sabre au clerc pour réclamer un gouvernement politique de l’espace Schengen.  Il veut  impressionner certainement un auditoire entièrement servile à sa cause, mais ne manque pas de laisser perplexes et dubitatifs les autres. Après une vive critique des technocrates européens et  de leur incompétence à gérer les flux migratoires, le  président candidat s’est dit prêt à suspendre la participation de la France à ces accords dans le cas d’un refus de ses desideratas. Nicolas Sarkozy clame haut et fort au congrès de Villepente : «Il faut mettre en oeuvre pour Schengen une réforme aussi structurelle que celle que nous venons de mettre en oeuvre pour l’euro», et bien entendu, il est l’homme tout trouver pour le faire.  Il joue la carte conservatrice qui veut une circulation surveillée, encadrée pour ne pas dire interdite pour certains. Les accords de Shegen pour lui sont obsolètes face à la gravité de la situation européenne qui risque l’implosion en ce qui concerne l’immigration. Ouf, heureusement qu’Yves Guaino nous rassure ce matin en déclarant : «Il ne s’agit pas de revenir sur la libre circulation », parce que nous commencions vraiment à en douter. Perpétuelle surenchère, effets de manches et vaines gesticulations pour les uns, voilà les artifices du candidat Sarkozy  pour séduire des convaincus au royaume de la France forte qui sait dire non. la tasse de thé des autres. En  politique, peu importe les moyens de parvenir à ses fins, seul compte sa réélection. Et puis après tout, ne dit-on pas que la langue n’a pas d’os ?