Bernard Giraudeau abdique face à la mort

Le crabe a fini par avoir le dernier mot, comme toujours !

Beau gosse aux yeux bleus, ce tonique dépressif rochelais n’a pas vécu une vie ordinaire loin s’en faut. Voyageur, écrivain, comédien et cinéaste, il avouait avoir “toujours débordé dans l’extrême” persuadé que “c’était mieux ailleurs”. Engagé à 16 ans sur la Jeanne d’Arc comme mécanicien il renouait avec une tradition familiale en embrassant le pompon rouge de  la Marine Nationale. Il bourlingua  pendant quatre ans avant de devenir comédien. Si plus que le théâtre le succès cinématographique est au rendez-vous, une seule idée le taraude, qui tourne rapidement à l’idée fixe, casser son image de jeune premier. Il dira quelques années après : “j’étais un jeune coq qui gonflait ses plumes” et avoue garder de  son métier d’acteur “des souvenirs en forme de courant d’air”. Il veut maintenant réaliser et le fait avec “La Face de l’ogre” (1988) et L’Autre (1991) d’après un roman d’André Chedid. Son dernier combat nous le connaissons tous c’est celui contre “le crabe”.Il crée un forum “On ira tous à l’hôpital” et décide de parler à cœur ouvert de ce mal qui l’emporte et qu’il nomme non sans humour “mon nouveau bateau”. ” Pour un homme de  mon âge, le cancer est un message, un questionnement” avait-il confié à Libération en mai 2010. Il est à ce jour un point de non retour.

Un commentaire pour “Bernard Giraudeau abdique face à la mort”

  1. François dit :

    Artiste courageux et combatif. Portrait pathétique.

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