Clearstream : La charge du général Rondot

le-general-rondotLe général Rondot était un espion qui notait tout. Rompu aux coups tordus, Rondot a très vite compris qu’il tenait une véritable bombe entre les mains. Le 19 juillet 2004, il détruit les passages les plus brûlants de son journal intime. En fouillant son ordinateur, les enquêteurs en retrouveront une copie. On y découvre un Villepin “jubilatoire” et surtout “soucieux de ne pas apparaître dans ce scénario”. C’est raté ! Pendant 90 minutes, le général Philippe Rondot a livré sa version de l’affaire Clearstream à la barre du tribunal correctionnel de Paris. L’espion a contredit les explications que Dominique de Villepin a données mercredi dernier aux juges. Il explique : “Je repars de son bureau d’autant plus troublé que Villepin me demande de ne pas alerter Michèle Alliot-Marie, qui est alors mon supérieur direct au ministère de la Défense. Ce n’est pas mon habitude…” Villepin s’enfonce dans son siège. De son côté l’avocat de Sarkozy, Thierry Herzog, se frotte les mains, et le fait à plusieurs reprises durant cette audition. Rondot enfonce le clou au delà de la tête en ajoutant : “En conclusion, j’ai agi en militaire. Le proverbe “Les paroles s’envolent, les écrits restent”, traduction du latin “verba volant, scripta manent”, s’avère, dans cette affaire Clearstream, terriblement d’actualité.

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