Archive pour la catégorie ‘cinéma’

James Brown revisité

Vendredi 26 septembre 2014

La réussite du biopic “Get on Up” de Tate Taylor sur James Brown est dûe en grande partie grâce à l’interprétation magistrale de Chadwick Boseman

“Un biopic explosif” déclare Nytimes,mais the Newyortker parle d’Une performance exceptionnelle”. Que dire de plus ? Pour les fans de James Brown c’est une occasion d’approfondir la vie de celui qui est resté un militant de la cause noire. Mr dynamite comme il était surnommé a été copié par Mickael Jackson, Prince mais aussi Mick Jagger qui est coproduteur du film.

Une pop movie romantique au programme

Mercredi 30 juillet 2014

Quand une ex- petite amie d’une rock star rencontre un ex-producteur désabusé à New-York, cela donne une comédie sentimentale musicale dans laquelle Keira Knightley nous donne à admirer son petit nez à la retrousse et ses sourires plein de dents. Voilà un film aussi sucré que chantant qui ne prend pas la tête pour occuper une journée d’été pluvieuse. Il faut tout de même signaler que ce film de l’irlandais John Carney a fait un véritable buzz au festival de Toronto  2013.

Mark Ruffalo partage avec l’égérie de coco mademoiselle l’affiche de ce “pop movie” romantique. Il semble pourtant que c’est la musique qui se soit taillé le premier rôle suivi de près par les images du quartier de la Grosse Pomme à New York. A déguster sans remords pour les inconditionnels de pop folk.

Lucy cartonne déjà aux USA

Lundi 28 juillet 2014

Lors de sa sortie ce week end, le dernier film d’anticipation de Luc Besson, Lucy, interprétée par Scarlett Johanson, fait un véritable carton et caracole en tête du box-office des salles aux USA.

Il récolte déjà plus de 17 millions de dollars, ce sera incontestablement le plus gros succès de Luc Besson après Nikita aux USA.  Ce film produit par Europacorp  sortira en France le 6 août prochain.

Welcome to Cannes

Dimanche 18 mai 2014

Le biopic sur DSK, Welcome To New York,  très attendu sur la croisette va provoquer une véritable révolution. Très controversé déjà par son sujet, de dernier film d’Abel Ferrara va créer l’événement quant à sa façon d’être distribué. Wild Bunch, producteur et distributeur de renom a en effet décidé que le film ne sortirait pas dans les salles françaises mais directement en VOD sur internet au tarif de 7 €.  Révolution ou coup de pub, peu importe, toute la croisette en parle et c’est déjà un beau succès. Une chose est certaine c’est une première qu’un tel événement se produise dans l’histoire du cinéma. La particularité de la législation française veut qu’il n’est pas impossible de faire une sortie en salle et en VOD simultanée, donc il faut choisir.  Cependant le film sera projeté à Cannes en première mondiale à trois reprises au Marché du film pour les potentiels acheteurs ou programmateurs en présence de Gérard Depardieu. Pour Vincent Maraval, co productuer français,   le film distribué en salles après plusieurs semaines d’exploitation pouvait espérer attirer au mieux  300 000 spectateurs avec le risque non négligeable d’une plainte en justice des principaux intéressés et d’un retrait possible du film.Voilà donc le savant calcul des producteurs de Welcome to New York qui ont estimé qu’avec le buzz cannois, le film allait être visionné très rapidement par beaucoup plus de spectateurs. C’est aussi un pied de nez aux pressions innombrables politico-médiatiques et au fait qu’aucune chaîne de TV n’a voulu prendre le risque de financer ce film. Une chose est certaine, c’est qu’en France la réalisation d’un biopic sur une personnalité vivante et sur un fait ressent reste encore tabou et Welcome to New York en est l’illustration parfaite.

On est jamais mieux servi que par soi même

Samedi 17 mai 2014

Il semble que de plus en plus d’acteurs passent derrière la caméra et c’est le cas pour pas moins de 5 films qui seront visionnés cette année à Cannes. Mathieu Almaric dans le cadre de la sélection Un certain regard, présentera, La chambre bleue, un film adapté du roman éponyme de Georges Simenon. Mais cet acteur réalisateur n’est pas à son coup d’essai, puisqu’il offre ici son 6e long métrage dont il fut aussi coproducteur. Il sera opposé dans le cadre de cette compétition à l’acteur Ryand Goslings qui vient de réaliser Lost River mais encore à Asia Argento qui pour son 3e long métrage, L’Incomprise, nous offre un véritable autoportrait cinématographique. Quant à Mélanie Laurent, elle a réalisé Respire son deuxième film présenté lors d’une séance spéciale de la Semaine de la Critique. Mais le plus étonnant reste ce western The Homesman, de Tommy Lee Jones qui a été sélectionné en compétition officielle.  Tout comme Mathieu Almaric l’acteur américain s’offre ici un rôle à sa mesure, mais ne dit-on pas que l’on est jamais mieux servi que par soi même.

Que serait Cannes sans polémiques ?

Mercredi 14 mai 2014

C’est aujourd’hui l’inauguration du plus grand festival de cinéma au monde et c’est pour la première fois une femme réalisatrice, Jane Campion,  ayant obtenu la palme d’or avec La Leçon de Piano en 1993, qui sera la présidente du jury.

Pour cette 67e édition c’est le très classe Lambert Wilson qui sera maître de cérémonie succédant à la charmante Audrey Tautou.  Dans les choix du président Gilles Jacob et du délégué général du festival Thierry Frémaud de 28 pays sont représentés, dont 5 premiers films et  cette année pas moins de 15 femmes derrière les caméras. Il avait été fait lors de la précédente édition un véritable procès d’intention pour sexisme à cause du manque patent de réalisatrices dans la sélection officielle.

Mais que serait Cannes sans polémiques ? C’est donc dès la première soirée que le film Grâce Kelly d’Olivier Dahan, présenté hors compétition, défraye la chronique et fait déjà couler beaucoup d’encre. La famille Grimaldi ne cesse de protester contre la vision de la princesse donnée par ce film, qui ne sera pas programmé à Monaco.

Nicole Kidman déjà sur la croisette incarne  la grâce de celle qui fait encore rêver le cinéma et la croisette mais qui semble bien difficile à doubler.

Le printemps de Houellebecq

Samedi 10 mai 2014

Edenté, hirsute tout en se dégarnissant à vue d’oeil Houellebecq est partout, il s’éclate entre musique, théâtre et cinéma. Les médias lui font la part belle, il faut dire que tous louent son talent. Julien Gosselin a mis en scène Les particules élémentaires qui a fait de ce texte de Houellebeq un événement à Avignon 2013. Dans Near Death experience, l’auteur devient l’unique acteur du prochain film de Benoît Delepine et Gustave Kervern qui devrait sortir en septembre prochain. Pour eux l’écrivain est “un comédien extraordinaire avec le sens du rythme et des silences incroyables”. Mais en février dernier il était aussi présent à Berlin pour la présentation de l’hilarant téléfilm de Guillaume Nicloux, «L’Enlèvement de Michel Houellebecq».

Mais Jean-Louis Aubert dans son dernier disque Les Parages du vide a mis en musique la poésie de Houellebecq, des textes extraits du recueil Configuration du dernier rivage. Pour l’ex chanteur de Téléphone, c’est un choix, celui des mots de l’amour et de la tendresse, qui émeut l’auteur. Voilà un printemps qui chante pour le Goncourt 2010, loin de perdre la carte, bien décidé à explorer de nouveaux territoires.

La barbarie en 24 jours

Mercredi 30 avril 2014

Le mercredi même où sort le très attendu Spider man, qui sera certainement un des films chouchou de notre jeunesse, sortir un film qui rappelle  l’affaire Halimi est un vrai challenge pour ne pas dire un suicide. Alexandre Arcady, certainement conscient du problème, et toute son équipe n’ont eu de cesse que de faire une promotion tambour battant à propos de son dernier film,24 jours,  qui raconte d’après l’adaptation du livre de la mère de Iam Halimi, la barbarie dont fut victime un jeune juif  par le gang des barbares. Pas un plateau TV, pas un journal n’a échappé à l’explication en long en large et travers de l’importance pédagogique d’aller voir un tel film. Arcady, avec l’aide de ses réseaux,  a tellement bien ficelé l’affaire,  qu’il a été autorisé à tourner une partie de ce film au sein même du fameux 36 quai des orfèvres, ce qui est une première.  Mais ce n’est pas tout, il a pu aussi organiser une projection privée à l’Elysée  en la présence du président de la République en personne. La presse est dithyrambique, tout le monde est conscient de l’importance du message que véhicule ce long métrage . A priori tout semble fait pour que 24 jours connaisse un beau succès et pourtant ?  Alexandre Arcady raconte que déjà pour produire 24 jours, ce ne fut pas rose du tout.   Il n’arrivait pas à le financer, parce que tout simplement, ça n’intéressait pas.

Il est certain que face à Barbecue, la dernière ineptie de comédie à la française où s’est commis Lambert Wilson, qui doit avoir besoin d’argent, le choix risque d’être vite fait. Les hasards d’une programmation peuvent nuire gravement au succès d’un film, tout le monde le sait. Aussi faut-il quelques foi, faire un effort,  oser ce qui n’est pas prédigéré, ni édulcoré, ce qui peut vous mettre mal à l’aise, tout simplement  pour défendre ce qui fait encore notre diversité cinématographique,  cette fameuse exception française, pour qu’elle subsiste.

Deneuve dans la cour des grands

Mercredi 23 avril 2014

Il semble que la belle glaciale Catherine Deneuve se bonifie avec le temps comme le plus enivrant des vins rares. Elle ose se montrer là dans ce nouveau film  Dans la cour le nouveau film de Pierre Salvadori comme une femme brisée, une enseignante retraitée, dépressive et joue une magnifique partition entre rires et larmes. Au moment où la grande Catherine à 70 ans  prévoie de séparer de son château Normand, elle ose intervenir et s’insurger dans les médias contre le bashing  présidentiel,  sport national des journalistes. Avec un franc parler sans concession, elle réagit aux propos de Sophie Marceau qui a traité François Hollande de “gougat” et de lâche, et la remet à sa place. Elle avait déclaré  : «Je trouve ça très grossier. Extrêmement grossier. Je suis étonnée de voir la facilité avec laquelle les gens parlent du président de la République ». Pour elle « C’est essentiel, garder son sens critique » et à priori elle l’applique sans sourcilier.

Autre personnage qui fait un grand sketch dans ce film à petit budget, Gustave Kervem ex grolandais, tous deux forment “un tandem maladroit, drolatique et solidaire”.  Invitée de Claire Chazal,  cette dernière demande à Catherine Deneuve si depuis quelques années elle ne fait pas “des choix audacieux”, l’actrice répond du tac au tac “J’ai eu la chance de toujours me sentir libre de mes choix, et elle nous le prouve une fois de plus. Une fois de plus Catherine Deneuve nous prouve s’il était besoin que oeuvre plus que jamais dans la cour des grands.

Leconte est bon

Mercredi 16 avril 2014

Décidément Patrice Leconte ne cesse de nous étonner. Avec la rigueur d’un métronome à la Woody Allen, ce réalisateur nous offre un long métrage par an, mais jamais dans le même registre. Cette fois ci avec Une promesse, il réalise en adaptant Stefan Zweig le plus British de ces longs métrages. Comme il se définit comme très maniaque, il a apprécié le professionnalisme des acteurs outre manche.

A l’instar de Rebecca Hall qui joue la jeune épouse, l’équipe des acteurs anglais a été séduite elle aussi par ce Frenchie de 66 ans qui travaille à l’ancienne, présent derrière la caméra. Le réalisateur entre en transe à chaque sortie de film, mais il avoue que cette fois-ci il adore le film et se trouve plus flegmatique est-ce qu’il aurait gagné par cette spécialité britannique?  Pour ce film en costume sentant bon le thé chaud et l’eau de rose, Leconte nous offre une une magnifique Romance avec un zeste dramatique, du bel ouvrage. De toute façon Patrice Leconte assume totalement ses choix et dit : “Je revendique, je suis parfaitement sentimental”. Voilà un beau film où ce spécialiste de la pub nous vend du sentiment, des pincements de coeur ou des larmes de bonheur à une époque où le l’on a presque honte d’être dépassé. A consommer sans modération…