Tintin au pays des capteurs

Quand Stephan Spielberg et la machine cinématographique américaine  rencontre le succès de la Bd belge et l’oeuvre d’Hergé,  cela ne peut donner qu’un film aux retombées planétaires. Avec ce nouveau film , ça ne rigole pas, on joue dans la cour des grands. Du reste on annonce tout de suite la couleur, quand on sait que Spielberg a tourné ce premier épisode de l’album éponyme d’Hergé, Les aventures de Tintin : Le secret de la Licorne , en “Performance Capture”, une méthode révolutionnaire en matière d’animation. Plus besoin de décors extérieurs tout est réalisé en studio avec des acteurs recouverts de capteurs. Nous glissons probablement petit à petit vers une nouvelle transition comme on a pu la connaître entre le muet et le parlant. Jamie Bell, connu pour sa prestation remarquable dans Billy Elliot , incarne ce nouveau Tintin de l’ère numérique, certainement à des années lumières de Jean-Pierre Talbot qui porta pour la première fois le célèbre reporter sur grand écran. En ce qui concerne les effets spéciaux, ils ont été réalisés par la Weta, la compagnie de Peter Jackson, à qui nous devons entre autres Avatar. Ce film combine en fait des éléments de trois albums : le Crabe aux pinces d’Or, le Secret de la Licorne et Le Trésor de Rackam le Rouge. Originalité, la machine de guerre est lancée en Europe deux mois avant la sortie officielle aux Etats-Unis ou Tintin n’est pas très connu. SI vous ne voyez pas de professeur Tournesol à l’horizon c’est un choix délibéré de Spielberg. Par contre il y a un Français au générique en la personne de Gad Elmaleh qui fait une apparition dans le rôle d’Omar Ben Salaad, un riche marchand arabe. Inutile de conseiller ce film aux inconditionnels de Tintin, ils iront. Quant aux autres, il n’est pas inintéressant de le découvrir pour l’association Spielberg  Jackson, du lourd.

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