Le modèle éducatif une affaire de choix

Une grève de moins, une grève de plus, il semble qu’à la veille de la présentation du Budget 2012, cette nouvelle grève des enseignants soit le cadet des soucis du gouvernement. Que représente la “Dégradation” de l’école à l’heure où l’on veut sauver son triple A.? Le  message de Nicolas Sarkozy est clair quand il critique cette grève et renvoie  comme toujours les français dos en dos, disant que, contrairement aux autres, les “fonctionnaires…ont un statut qui les protège”, sous entendu de quoi vous plaignez-vous? Le vieux principe de diviser pour mieux régner a toujours marché, alors pourquoi s’en priver, même à sept mois des présidentielles? Chacun soigne son électorat et c’est certainement pour cela que de nombreux politiques de gauche se solidarisent avec cette action. C’est l’éternelle guerre des chiffres, Luc Chatel conteste l’ampleur de la grève et lance d’un air dédaigneux :”Ce mouvement n’a rien d’historique. Trois enseignants sur quatre aujourd’hui travaillent”. Pourtant il faut tout de même noter que pour la première fois depuis 1984, le privé était au coude à coude avec le public, n’est-ce pas un signe? Pour parler chiffres, après avoir supprimé 50 000 postes de 2007 à 2010, le gouvernement a programmé la suppression de 16000  à la rentrée et 14 000 à venir pour 2012  ce qui fera  80 000 pour le quinquennat. Il est évident que nous sommes à l’heure du choix  ”entre un modèle éducatif libéral et un modèle républicain”, d’après la formule de M. Chevalier du SE UNSA. Aucun doute, le gouvernement a fait le sien, il restera maintenant aux urnes de l’entériner ou pas.

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