Anthony Hopkins dans la peau d’Hitchcock

Les biopics américains se suivent mais ne se ressemblent pas. Autant Lincoln de Steven Spielberg a été porté aux nues par la presse, essentiellement américaine, ce n’est pas le cas pour le Hitchcock de Sacha Gervasi. Pourtant le film avait tous les ingrédients pour fonctionner, mais voilà il semble que le parti pris du réalisateur n’est pas été assez marqué pour faire de ce film une véritable réussite. Doit-on voir là une erreur d’appréciation, le sujet étant trop ambitieux pour un premier long métrage.  Au centre de l’histoire, la relation amoureuse entre Alfred Hitchcock et Alma Reville une jeune monteuse, avec qui il restera marié 54 ans. Sacha Gervasi résume leurs rapports ainsi : ” Leur relation à la fois dynamique, complexe, contradictoire, magnifique et douloureuse dépassait le cadre du mariage pour être une véritable collaboration artistique.” Une  distribution de qualité apporte à ce film un atout indéniable. Qui pouvait mieux que Anthony Hopkins, même ultra grimé à tel point qu’il en est méconnaissable, interprèter le maître  avec son flegme et son humour. Helen Mirren se glisse avec son talent habituel dans la peau de celle qui fut la grande oubliée de l’histoire de la création hitchcockienne, Alma.

Nous aurons aussi le plaisir de découvrir Scarlett Johansson qui joue ici un second rôle, celui de Janet Leigh sauvagement assassinée, dans la scène mémorable de la douche. En effet le film Hitchcock se déroule durant le tournage de Psychose, film culte du “maître du suspense”.  Alfred Hitchcock a eu énormément de mal à le tourner face au refus de la Paramount, pour des raisons de censure et de financement. Décidant de l’autofinancer, il coûta 1 million et en rapporta 50. Voilà un film, même s’il n’est pas estampillé chef d’oeuvre,  à découvrir pour bien des raisons, déjà pour celle de se faire une idée personnelle et c’est déjà pas mal.

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