Ben Bella ne fêtera pas le cinquantenaire de l’indépendance de son pays, l’Algérie

Ben Bella vient de disparaître à l’âge de 96 ans. Il restera pour l’histoire Algérienne le premier président de cette jeune République libre tournant le dos à  la colonisation Française.  Il passa en fait plus de temps en prison et en exil qu’au pouvoir. Au lendemain des accords d’Evian le 18 mars 1962, il fut libéré de prison et  il appelle à la mobilisation  de 100 000 soldats pour combattre Israël. Il remet en cause la légitimité de Mohamed Boudiaf en s’alliant avec le chef de l’armée de l’ouest, Houari Boumédienne, et entre triomphalement à Alger. Il devient alors un acteur incontournable le la politique Algérienne et concentre tous les pouvoirs entre ses mains. Son utopie, vouloir associer marxisme et  islamisme fait long feu. A peine deux ans après sa nomination le 19 juin 1965,  il est renversé par son ancien complice d’hier devenu rival, le vice premier ministre, Houari Boumédiène. Jeté en prison, Ben Bella y restera plus de douze ans, sans jamais être jugé, puis placé en résidence surveillée. Après être gracié, il s’exilera en Suisse. Curieux destin de celui qui a fini ses jours dans un total anonymat ou presque à Alger et qui fut pourtant nommé depuis 2007,  président des sages de l’union africaine. L’Algérie a décrété pour rendre hommage à cette figure, longtemps gommée de son histoire, un deuil national de 8 jours. C’est à croire qu’un bon politique est un politique mort… Décidément voilà un bien curieux destin de celui qui ne verra encore pas la célébration du cinquantenaire de la libération de l’Algérie en Juillet prochain.

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