Brigh Star, une poésie cinématographiée

jane-campionQui peut mieux parler des femmes qu’une femme ? Voilà le credo ce la cinéaste néo-zélandaise Jane Campion. La réalisatrice, dans la deuxième partie de sa filmographie, dépeint avec une grande sensibilité des univers féminins complexes au sein d’ambiances troublantes. Ses héroïnes vivent dans le déséquilibre, parce qu’elles ignorent leur corps (La leçon de piano, In the Cut), leurs émotions (Portrait de femme), leur intellect (Un ange à ma table, Sweetie, Holy Smoke). Dans Bright Star, Jane Campion campe chez Fanny Brawne, un être d’harmonie dont le doux rayonnement illumine les derniers jours d’un Keats rongé par la tuberculose. Cette cinéaste, à l’évidence éprise de mots, va jusqu’à inventer un style cinématographique qui traduit à l’écran la forme poétique. Ce film original et intelligent, salué par la critique comme un de ses meilleurs, semble une fois de plus destiné à un public choisi. Si l’on dit souvent qu’un artiste réalise toujours la même œuvre, celle de Jane Campion montrerait à coup sûr une femme à la recherche d’elle même, de son moi féminin. Pour amateurs, à consommer sans modération.

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