Histoire de la folie d’un carnage en Norvège

Depuis quelques jours vient de s’ouvrir le procès d’Anders Breivik devant le tribunal d’Oslo. Dès le premier jour c’est la provocation de l’accusé qui prend le pas sur toute possibilité de lui trouver des circonstances atténuantes. Où commence sa folie ? La question est là, l’accusé fait tout pour se dire responsable pénalement et coupable. Pour les familles c’est l’horreur qui continue. Elles sont obligées d’écouter avec force détail comment Breivik a prémédité son geste, allant même jusqu’à regretter de ne pas avoir fait mieux. Ce procès tourne à la démonstration de son geste, l’accusé semblant jouir de la situation, comme s’il avait attendu ce jour avec impatience. Il n’a aucun remords, pour lui les victimes ne sont que des cibles politiques. La déshumanisation de ses propos, la seule chose que peut l’émouvoir c’est lui. Le fait que le procès soit diffusé en direct 7 h par jour est certainement pour lui  la possibilité d’avoir une couverture médiatique  au delà de toute espérance. Même si les juges ont la possibilité de couper à discrétion la  retransmission, le téléspectateur devient voyeur d’une fiction, contrairement au tribunal qui vit le procès en direct. Tout cela laisse pantois, surtout quand il proclame face à tout un pays : “oui je le ferais de nouveau si je le pouvais”. Voilà un problème de déontologie évident, peut-on tout montrer, n’est-ce pas là l’occasion au travers de ce procès de faire l’apologie de  l’extrémiste  et de ses symptômes ?  C’est un risque qu’il est difficile à mesure, mais l’impact de ce procès sera traumatisant pour tout le pays.

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