La facture de la fracture

Le compte n’est pas bon, mais l’ardoise est salée. Alors que la jeunesse est plus que jamais dans la rue, qu’une bonne majorité des citoyens refuse cette réforme, la trouvant injuste,  la machine s’affole et passe en force. Nous ne sommes pas à l’ère de la négociation, c’est une chose en France que nous ignorons. Il semble que seule la grève dure puisse entamer un semblant d’échange entre le gouvernement et le peuple, et à ce jour, rien de déterminant. Contrairement à de nombreux pays européens qui négocient puis agissent, on voudrait nous faire croire qu’en France il vaut mieux agir au plus vite et négocier éventuellement après, foutaise! Facile ensuite de brandir la facture. François Baroin déclare : “ça commence à coûter cher, c’est une crise dont la France n’a pas les moyens de se payer le luxe”. Si la facture des grèves et des deux semaines de blocages s’élève d’après la ministre de l’Économie Christine Lagarde, à un montant “entre 200 et 400 millions d’euros par jour”, à qui la faute ? Est-ce là le coup de l’entêtement imbécile de français qui de toute manière paieront la note ? Non, c’est surtout et avant tout, la facture du désespoir de ne pas être compris ni entendu.

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