Les cinquante et une nuances du “porno de la ménagère”

Au moment au J. K. Rowling voit ses ventes s’effondrer parce qu’elle a tourné la page de la magie d’Harry Potter, le marché littéraire s’est emballé pour une nouvelle anglaise E. L. James. Une affaire que bien des éditeurs ont boudé par manque de flaire. Mais voilà le succès populaire était au rendez-vous au delà de toute espérance. C’est déjà 50 millions d’exemplaires qui se sont vendus comme des petits pains. Très vite le buzz médiatique a accéléré le phénomène comme une avalanche brisant tous les tabous et les records sur son passage. Cette ancienne productrice de télé est devenue en peu de temps la recordwoman de la vente de livres, effaçant d’un revers de manche l’envoutement passé de J. K Rowling. La formule magique est simple : écrire ce qu’attend le public. Ses lectrices sont majoritairement des femmes mais pas seulement, la curiosité qu’engendre le phénomène et l’aspect sulfureux éveille la curiosité du mâle. On essaye de cerner l’événement, on le taxe de “Porno de la ménagère”, une histoire d’amour à la Arlequin pimenté à la sauce sado maso, très tendance actuellement. Sa sortie en France, qui se veut plus libérée, a été accueilli par des commentaires mi figue mi raisin par l’intelligentsia en jupon qui snobe le livre. L’affaire est devenue hilarante, lorsque Le grand 8 a décidé de parler de l’ouvrage. Cette bande d’amazones grandes bourgeoises avaient du mal à articuler entre deux moues que c’était fort mal écrit. Le sommet fut atteint lorsque Roselyne Bachelot décida de nous lire de sa voix perchée une page torride du livre. Elle déclama sa page avec conviction et application pour finir par un splendide : “franchement c’est de la daube”. Belle prestation d’ex ministre qui a su rebondir pour 20 000 € par mois. Quant à Laurence Ferrari et Audrey Pulvar chaussée de ses lunettes à 12 000 €, elles acquiescent avec des regards plein de dédain pour cet ouvrage somme toute trop populaire. Pour clore l’affaire, la blonde Elisabeth Bost, qui joue sans doute la Candide de la bande, proteste mollement en disant qu’après tout ce n’était pas si mal que ça, avant de se faire renvoyer dans les cordes par les furies de service, qui pestent en choeur. Peut être  que vous n’avez  pas encore acheté Les cinquante nuances de Grey, ou  vous ne l’avez- pas encore avoué à votre conjoint,  mais si vous avez raté le grand 8 qui en parlait, vous avez vraiment raté un grand moment de télévision.

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