Pour les primaires socialistes, la guerre des roses n’a pas eu lieu

L’ultime débat entre les deux finalistes, Martine Aubry et François Hollande,  aurait pu être terriblement destructeur. Tous les politologues s’accordent à dire que “la guerre des roses” n’a pas eu lieu. Les adversaires de cette ultime joute  sur France 2 ont gardé à l’esprit que quoi qu’il advienne, il fallait préserver un élan commun pour lequel  ils seront  unis demain. Une seule chose comptait pour demeurer crédible, ne jamais perdre  de vue, que seul vrai débat qui compte sera celui de la campagne présidentielle de 2012. Si l’on ne peut que saluer l’aspect démocratique de ce système, on pouvait aussi craindre  le pire, vu qu’ il n’est pas partagé que par un seul des camps qui s’affronteront en 2012. Pour Copé,  ”on fait des primaires quand son camp n’a pas de leader naturel”, ou qu’il ne s’est pas auto proclamé comme tel, serait-on tenté de rajouter. La critique est facile, l’art l’est moins, tout le monde le sait bien. On a pu constater que les deux candidats, autant que faire se peut, ont su transformer ce temps d’affrontement pas en simple querelle de personne, mais en tribune pour le changement. Chacun a joué sa partition, Hollande celle du rassembleur et Aubry celle d’une gauche forte certes, mais il faudrait faire une analyse fine pour trouver de réels points d’opposition. Seuls semblent diverger la forme et les priorités, l’important c’est qu’ils soient d’accord sur l’essentiel, combattre sans merci Nicolas Sarkozy, qui ne peut que prendre acte de leur détermination et du succès inattendu de ces primaires, en préparant sa contre attaque.


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