Articles taggés avec ‘François Fillon’

Le grand perdant c’est l’UMP

Mardi 20 novembre 2012

Des primaires en forme de psychodrame pour l’UMP, c’est seulement au bout de 24 h que le gagnant est annoncé par le président de la Cocoe, Patrice Gélard. Jean-François Copé arrache ce poste avec les dents et à la hussarde, faisant mentir tous les pronostiques qui l’ont toujours considéré comme perdant. C’est donc avec seulement 98 voies de plus qu’il est élu à la présidence de l’UMP. Si François Fillon accepte sa défaite , comme il s’y était engagé, la décision de la Cocoe, il dénonce  “une fracture” au sein de l’UMP politique et morale. Voilà une reconnaissance bien amère et pleine de sous entendus, face à une droite décomplexée.

La main tendue par Copé n’est pas saisie par Fillon, qui ne s’apprécient pas et que tout oppose.  Dans une brève allocution qui parle de nombreuses irrégularités, mais décide de ne pas les contester. François Fillon va décider dans les jours à venir de son avenir politique. L’UMP reste certainement le grand  perdant de cette élection qui fut un spectacle affligeant.

Cadeau empoisonné de l’ère sarkozienne

Lundi 29 octobre 2012

Lors du débat pour les primaires de la présidence à l’UMP, François Fillon confirme que Nicolas Sarkozy dans l’affaire PSA avait demandé de “repousser son plan social” après les présidentielles. Bien entendu il joue sur les nuances, montrant il va de soi que c’était la meilleure façon d’agir et défendant l’inaction de son gouvernement, mais le fait est là. François Fillon parle de différence de la gestion du dossier PSA entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, accusant ce dernier de l’avoir mis les dirigeants du groupe Peugeot au banc des accusés comme étant “une entreprise mal gérée”. Mais là encore, si l’entreprise était si bien gérée que ça pourquoi aurait-elle demandé encore une fois de l’aide de l’Etat sous couvert de plan social. Deux politiques s’affrontent c’est une évidence, celle de Nicolas Sarkozy qui  s’engage à aider Peugeot après les présidentielles en contre partie de son silence et celle du gouvernement de gauche qui hérite d’un bébé mourant et qui doit le ranimer pour ne pas décevoir ceux qui l’ont porté au pouvoir. Affaire cornélienne, mais à priori le groupe Peugeot est gagnant gagnant. Bien évidemment François Fillon a démenti avoir dit ça, quant à Xavier Bertrand alors en charge de ce dossier, il est soudain frappé d’amnésie. Y a t-il une moralité à cette affaire, en politique et en affaires tous les coups sont permis, la preuve.

Philippe Varin président directeur général de PSA

Copé Fillon, la guerre des chefs aura bien lieu

Jeudi 30 août 2012

Les primaires socialistes ont énormément fait rire la droite, à l’heure de l’omniprésence de Nicolas Sarkozy. Seulement voilà, ce ne sont pas encore les primaires de la droite pour la présidence en 2017, que l’on voit les leaders de l’UMP, s’étriper pour la seule présidence du parti. La guerre des chefs aura bien lieu, parce quand il y en a deux à priori, il y en a toujours un de trop. C’est la bataille des égos, des carriéristes et les coups ne volent pas très haut.

En 2017 passerons-nous d’un François à l’autre? C’est ce qu’aimerait  bien l’ex premier ministre, qui fut déjà spolié en partie de son rôle de premier ministre par l’omni présence, l’omni potence d’un totalitariste qui n’a pas fait long feu en 2012, face à sa renommée. Tout cela c’est sans compter sur un Jean-François Copé qui est ambitieux et compte bien le montrer. La guerre des chefs sera sans merci, et il ne sera pas simple non plus de taire toutes les dissidence qui risquent de faire imploser la belle unité de l’UMP déjà fort fissurée. Cela promet un bon match à venir avec toute une palette de coup bas, comme seuls des ambitieux en ont le secret.

François Fillon et son gouvernement démissionnent

Vendredi 11 mai 2012

François Fillon a été l’unique premier ministre du quinquennat de Nicolas Sarkozy. A priori on pourrait penser qu’il est le leader, question longévité dans l’histoire de la Ve République ?  Et bien non, c’est Georges Pompidou qui a fait mieux que lui, en gouvernant de 1962 à 1968 en tant que premier ministre du Général de Gaulle, et  qui deviendra par la suite Président de la République. Àgé de 58 ans François Fillon a dès à présent pensé à sa reconversion. Il quittera la Sarthe aux législatives prochaines pour être parachuté dans la 2e circonscription parisienne toute acquise à la droite, au grand dam de Rachida Dati.   Il faut aussi savoir qu’en tant qu’ex premier ministre, il bénéficiera à vie d’une secrétaire et d’une voiture avec chauffeur-garde du corps. Mais les largesses de la République ne s’arrêtent pas à lui, tout ancien ministre de l’Intérieur, de la Justice, de la Défense et des Affaires étrangères bénéficient également d’un chauffeur et d’une protection à vie. Dans le cas où les anciens ministres n’auraient pas trouvé de travail, ils toucheront 6 mois à plein traitement, soit 22000 € pour François Fillon, 14 000 € pour un ancien ministre et 13 000 € pour un secrétaire d’État. Enfin si le gouvernement Fillon est démissionnaire, soit 32 ministres et secrétaires d’État, la France reste sous leur autorité pour expédier “les affaires courantes” jusqu’à la nomination, certainement le 15 mai au soir d’un nouveau gouvernement. Cinq jours c’est bien peu,  si l’on compare encore une fois cet état de fait à la transition de cinq semaines qu’a dû assurer encore une fois Georges Pompidou en 1968. Si François Fillon a déjà le sourcil pompidolien en aura-til le cursus ?  C’est une autre histoire qui reste à écrire. Mais dès aujourd’hui il  devient le principal rival de Jean-François Coppé dans l’optique des présidentielles 2017.

Eva Joly ou l’art de la polémique.

Lundi 18 juillet 2011

On ne pourra pas dire que l’accession de la candidate du groupe Europe Ecologie Les Verts, à l’élection présidentielle 2012, est passée inaperçue. Tout d’abord elle remporte une victoire sans fioritures  sur Vincent Hulot,  déclaré favori aux primaires , puis elle déclenche la semaine suivante une véritable levée de boucliers , petit séisme dans l’arène politique française. Interrogée par BFM TV, Eva Joly  s’exprime sur l’éventuelle possibilité  de supprimer le défilé militaire du 14 juillet,  jour de la fête nationale, et de le remplacer par un défilé citoyen. La polémique bondit et rebondit sans cesse depuis que le premier ministre a déclaré depuis Abidjan : “Cette dame n’a pas la culture très ancienne des traditions françaises, des valeurs françaises, de l’histoire française”. La réponse, à propos de l’attaque non déguisée sur sa bi-nationalité, ne s’est pas faite attendre. La candidate écologiste de 67 ans répond : “Moi je ne descends pas de mon drakkar ! Ca fait cinquante ans que je vis en France et donc je suis Française.”  Même si dans sa grande majorité la gauche a rejeté sa proposition, elle fait front commun pour critiquer les propos qualifiés de “xénophobes” de François Fillon. Les effets de manches de part et d’autre se succèdent à qui mieux mieux. Martine Aubry  a estimé que “ce n’était pas une maladresse mais une honte” et rajoute : “Si j’étais présidente de la République, j’aurais un premier ministre qui traite comme ça un de mes citoyens, et bien je lui demanderai de partir”.Voilà qui promet. Quant à Eva Joly, avec son art de créer la polémique, elle risque de jouer la mouche du coche, lors des futures élections présidentielles de 2012, à moins que ce soit la zizanie.

Christine Lagarde préside, Le FMI se féminise

Jeudi 30 juin 2011

Si la direction générale du FMI reste tricolore, c’est la première fois de l’histoire de l’institution qu’elle sera dirigée par une femme. C’est en effet Christine Lagarde ,55 ans, que le conseil d’administration du Fond Monétaire Internationale a choisi “par consensus”. Elle n’a fait, à priori,  qu’une bouchée de son challenger, le gouverneur de la banque du Mexique, Augustin Carstens, 53 ans. Après une campagne dans le monde, ils ont dû plaidé leur cause devant le conseil d’administration.Le choix était pour ainsi dire acquis après le soutien de la Chine, de la Russie, du Brésil mais surtout des Etats-Unis premier actionnaire du FMI.  Il est de coutume quand l’un des candidats se détache fortement, que l’on demande à l’autre de se retirer, ce qu’il fit, afin d’avoir une élection “par consensus”. Cette battante a résisté à tous les remaniements durant les quatre ans de sa vie politique française auprès de Nicolas Sarkozy et François Fillon. Pour Christophe Bonnard, son chef de cabinet, le secret de sa longévité, c’est son “esprit d’équipe”. Maintenant c’est pour elle un retour aux sources, puisque c’est outre-atlantique qu’elle débuta sa carrière internationale en devenant la présidente du plus gros cabinet d’avocats américain, Baker et Mc Kenzie. Christine Lagarde  prendra ses fonctions le 5 juillet prochain à Washintgon pour un mandat de cinq ans. Elle donne le tempo et déclare : “Je veux rassembler les équipes du FMI” et mettre en avant les valeurs de “confiance, courage, énergie”. Seule ombre à ce tableau idyllique , le 8 juillet, le délibéré de son abus d’autorité dans l’affaire Tapie. A priori cela ne la soucie guère à l’heure qu’il est, elle se dit “totalement sereine sur ce point”.

Plus jamais ça ?

Jeudi 25 novembre 2010

Au lendemain du discours de politique générale de François Fillon à l’Assemblée, le premier ministre semble avoir “remis en ordre la majorité”. Après avoir défendu et s’être félicité pour l’action passé du gouvernement, il annonce la “continuité” pour l’avenir. Pour Martine Aubry le premier ministre vit “à côté de la réalité de ce que vivent les français… dans un autre monde”. La première secrétaire du PS annonce comme pour tenter de désamorcer les bombes à venir et décourager les futurs prétendants, qu’un pacte de non agression était mis en place pour les primaires à venir. Le triumvirat, Aubry, Royale, Strauss-Khan décideront ensemble d’un candidat unique. Pour elle c’est vital et elle déclare : “On a tiré toutes les leçons du passé de la division”. L’annonce a fait long feu, parce que déjà François Hollande dénonce les “arrangements”. “Les pactes ça vaut pour ceux qui les signent et éventuellement les respectent, ça ne vaut pas pour ceux qui n’en sont pas” ajoute-t-il. Il faut aussi savoir que pour l’instant deux élus socialistes ont fait acte de candidature, Manuel Valls et Arnaud Montebourg. Le PS est encore loin de s’être mis en ordre de marche et les primaires risquent encore une fois tourner à une sanglante bataille d’ego.

Affaire Karachi un secret pour la défense

Mardi 23 novembre 2010

L’affaire Karachi, relancée par les familles des victimes, n’a pas fini de faire des vagues dans les milieux politico-financiers. Ce dossier présente en fait deux interrogations. L’attentat de 1995, qui a coûté la vie de 15 personnes dont 11 français, est-il une conséquence de l’arrêt du versement de commissions ? Y a-t-il eu des rétrocommissions liées à ce contrat qui auraient pu financer la campagne présidentielle d’Édouard Balladur? A ce niveau pour l’instant aucune preuve. Dans les pages du Parisien on apprend que le juge Renaud Von Ruymbeke aurait saisi au ministère du budget à Bercy, des documents manuscrits sur les montages financiers de l’affaire. Ceci, annonce le journal “a tout d’une bombe à retardement”. Mais les démineurs sont déjà en place, et voilà que le juge s’est vu interdire une perquisition dans les bureau de la DGSE par François Fillon. Il est fort à parier qu’une fois de plus de dossier de l’affaire Karachi disparaitra petit à petit sous l’opacité du rideau secret défense.

Un remaniement qui tourne à l’Arlésienne

Samedi 6 novembre 2010

Voilà un remaniement annoncé qui tourne à l’Arlésienne. Tout le monde s’était fait à l’idée que François Fillon vivait dans la bataille sociale des retraites, ses dernières heures en tant que chef du gouvernement bouclier. Lui-même prévoyant sa sortie, aurait demandé la présidence de l’Assemblée Nationale comme perchoir de consolation. Maintenant, tout bien considéré, il se verrait bien rester. C’est alors que se dessine l’alternative Borloo.

Pour certains, ce rassembleur des troupes centristes de droite, a un vrai charisme et ne manque pas d’ épaisseur politique. Sera-t-il tactiquement, l’homme choisi par Nicolas Sarkozy pour remettre un peu d’huile dans les rouages sociaux ? Même si cette action semble bien nécessaire à 18 mois de la présidentielle, rien n’est moins sûre. L’intéressé se défend de briguer ce poste et d’après un proche “pense que les médias en font un peu trop”. Quant à François Fillon, qui ne mâche pas ses mots, il qualifie son challenger de “zozo”. Un sarkozyste explique que : “Pour Fillon, être remplacé par Borloo est une humiliation insupportable”. Voilà une attente de remaniement qui  “pourrit ambiance”, mais semble le cadet des soucis de notre président qui repousse de semaine en semaine sa décision. On peut penser aussi que, pour une majorité de français, le véritable changement est ailleurs.

Baroud d’honneur pour les opposants à la réforme des retraites

Jeudi 28 octobre 2010

Même si la détermination est toujours là, tout comme le soutien de 65% des français d’après le sondage CSA pour le Parisien, il n’en reste pas moins vrai que l’adoption définitive du projet par un vote à la hussarde du parlement plombe les plus optimistes. L’action du gouvernement est limpide : décrédibiliser et désamorcer le mouvement en le rendant obsolète. Les déclarations des leaders sont en demi-teintes et montrent qu’ils essayent encore de se persuader, comme le dit Bernard Thibault que : “l’affaire n’est pas finie”. Voilà près de 10 mois de bras de fer, depuis que l’affaire a été mise sur la table par François Fillon le 14 janvier, lors de ses vœux à la presse. La 7e journée d’action en pleines vacances ne risque-t-elle pas de mettre l’estocade finale à la mobilisation ? Même si le mouvement s’essouffle dans la rue, il laissera derrière lui un véritable goût d’amertume pour bon nombre de citoyens qui se sentent à la fois trahis et impuissants.