Articles taggés avec ‘Silvio Berlusconi’

Un surcis pour Silvio Berlusconi

Jeudi 16 décembre 2010

Mardi 14 décembre, Silvio Berlusconi, 74 ans, chef de la droite italienne depuis 16 ans, échappe de peu à une motion de censure, initié par un ancien allié Gianfranco Fini, président de la Chambre des députés, rejetée par 314 voix contre 311 et deux abstentions. Quelle érosion quand on sait qu’en 2008 après sa victoire aux législatives, “Il Cavaliere” disposait d’une majorité de 100 sièges à la chambre basse. En revanche quelques heures plus tôt au Sénat, il obtenait un vote de confiance par 162 voix contre 135, grâce à l’appui de son allié, la Ligue du Nord. “La journée d’aujourd’hui marque le début de la fin de votre empire de carton-pâte. Vous êtes arrivé au terminus”, a lancé Antonio Di Pietro, chef du Parti Italie des valeurs(IDV). Silvio Berlusconi a sauvé son gouvernement et son poste de président du conseil, mais la crise politique continue en Italie et ne peut que s’aggraver. A l’annonce du maintien par le parlement de Berlusconi, les rues de Rome ont connu des scènes de véritable guérilla urbaine. Dans de telles conditions, sans nouvelles alliances et avec une majorité aussi faible, il semble peu probable que Silvio Berlusconi aille au terme de sa législature dans deux ans et demi.

Tempête diplomatique mondiale

Mardi 30 novembre 2010

Le site web Wikileaks dont l’un des fondateurs est l’Australien Julian Assange vient de mettre en ligne 250 000 documents du département d’Etat américain. Le site a communiqué au préalable  ses données à cinq grands journaux mondiaux, Le Monde, Le New York Times, le Guardian, El Pais et Der Spiegel . Malgré les mises en gardes de l’administration américaine ces derniers ont relayé certaines informations. On découvre entre autres comment les diplomates américains ont un côté barbouze et décrivent les dirigeants et la politique de leur pays d’attribution. Pour rester léger dans une affaire qui ne l’est pas du tout, voici quelques descriptions de chefs d’État. Nicolas Sarkozy est décrit comme “une personnalité susceptible et autoritaire”. Silvio Berlusconi est un “dirigeant incapable et inefficace”. Angela Merkel  serait “une dirigeante qui évite de prendre des risques et manque souvent d’imagination”. Voilà qui peut froisser bien des susceptibilités mais ce n’est qu’un avant goût de révélations diplomatiques beaucoup plus dérangeantes pour la diplomatie américaine, qui ne sera certainement pas la seule visée. WiKileaks vient encore une fois de lancer un véritable pavé dans la mare diplomatique mondiale.

Nouvelle casserole sexuelle pour Berlusconi et Rudy la petite voleuse

Vendredi 29 octobre 2010

Voici une nouvelle affaire de mœurs qui secoue l’Italie. Tout commence en mai 2010, par l’arrestation pour vol d’une jeune marocaine Karima . Lors de son interrogatoire la jeune fille évoque sa participation aux parties fines organisées à la “Villa Arcore”, la résidence privée de Silvio Berlusconi. Sans pour autant prétendre avoir eu des relations sexuelles avec le Cavalieri, Rudy raconte comment ces soirées finissent en “bonga,bonga”, concept emprunté au leader libyen Kadhafi, et qui veut dire “sexe anal de groupe”. L’affaire se complique lorsque la présidence du conseil exige la libération immédiate de Rudy sous le prétexte fallacieux qu’elle serait la nièce de Hosni Moubarak. La justice ouvre alors un dossier sur Lele Mora et Emilio Fede, proches de Silvio Berlusconi, soupçonnés de proxénétisme aggravé sur mineure. Six mois après le scandale est double, celui lié aux parties fines mais aussi à la pression exercée par la Présidence du conseil pour la libération de Rudy. Interrogé jeudi, Berlusconi n’a pas nié la connaître ni être à l’origine du coup de téléphone et déclare cyniquement : “Mon cœur est toujours grand, lorsqu’il s’agit d’aider une personne en difficulté”. Le parlement appréciera, puisque la gauche italienne vient de demander au chef du gouvernement de s’expliquer.

Sabina Guzzanti, l’espoir féminin d’un cinéma italien démocratique

Samedi 15 mai 2010

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Sabina Guzzanti, un nom qui dérange le pouvoir en place en Italie. Cette réalisatrice, sorte de Michael Moore pasionaria , utilise le cinéma comme un moyen de combattre un pouvoir pseudo dictatorial tirant les ficelles d’une opinion publique avachie et manipulée. Le système Berlusconi, fait de coups de gueule, de scandales, de sourires carnassiers et de désinformation, devient pour elle une cible privilégiée. Son quatrième long-métrage, Draquila-L’Italie qui tremble, est un véritable séisme en Italie, un acte de bravoure qui décoiffe l’Intelligentsia établie et servile à la cause berlusconienne. Lors d’une interview de 20 minutes.fr, elle présente le régime politique italien ainsi : “Dictature n’est pas le mot, Démocratie ne l’est pas non plus. L’Italie vit une phase de transition d’une démocratie à quelque chose qui n’a pas encore ce nom”. Aspect paradoxal d’un régime dont le ministre de la culture boycotte la venue à Cannes du film événement qui, par ailleurs, ne sera pas interdit au  royaume de Berlusconi. Il ne peut pas être mis à l’index, “pas avec les lois qui existent actuellement”, affirme-t-elle. La charge est pourtant claire et précise et nous ne pouvons que saluer, haut et fort, ce moment de bravoure aux accents démocratiques. En Italie, l’espoir a un charmant visage, celui de la battante Sabina Guzzanti.

Let’s Recap…récapitulons

Dimanche 3 janvier 2010

Démence à l’italienne

Lundi 28 décembre 2009

benoit-xvi1Un vent de folie souffle actuellement sur l’Italie. Jeudi soir, en pleine messe de Noël, une jeune Italo-Suisse de 25 ans fait tomber Benoît XVI qui, à 82 ans, se relève sous les applaudissements. L’an dernier, la même jeune femme, “apparemment déséquilibrée” selon le père Federico Lombardi porte-parole du Pape, s’était déjà précipitée sur le pape, sans  l’atteindre. Pris dans une bousculade, Mgr Etchegaray, 87 ans, se fracture le col du fémur. Mais, que se passe-t-il en Italie ? Après son agression, Silvio Berlusconi voit sa cote de popularité remonter. En sera-t-il de même pour celle du pontife ? Le chef du gouvernement, empêtré dans de multiples scandales, pour Noël 2009 réaffirme les valeurs chrétiennes de son gouvernement et déclare, magnanime : “l’amour triomphe toujours de l’envie et de la haine”. Un brin de folie a frappé récemment les deux hommes, ce point commun renforcera-t-il le rapprochement entamé par “Il Cavaliere” qui a vraiment beaucoup de choses à se faire pardonner par le Saint-Siège ?

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Let’s Recap…récapitulons

Dimanche 29 novembre 2009

Berlusconi, une rock star insubmersible

Samedi 28 novembre 2009

silvio-berlusconi1Veronica Lario, l’épouse de Berlusconi, a demandé le divorce début mai. Elle réclame une pension de 3,5 millions d’euros par mois. Même pour “la rock star de l’année”, titre décerné pour son “style de vie” par l’édition italienne du magazine “Rolling Stone”, cela fait rêver ! “Des sources proches du chef du gouvernement font en outre savoir que 60 à 70 millions d’euros ont déjà été versés à Veronica”, révèle le quotidien italien Corriere della Sera. Un divorce, un scandale sexuel, des affaires de corruption, Silvio Berlusconi cette année les a cumulés, mais semble insubmersible. Ce qui est moins rock and roll, c’est sa manière de traiter la presse et les intellectuels. Certains le payent cher, Roberto Saviano vit sous protection policière parce qu’il écrit sur la mafia, Antoni Tabucchi est aujourd’hui poursuivi pour avoir posé une question ! C’est ça aussi la réalité berlusconienne.

Let’s Recap…Récapitulons

Dimanche 11 octobre 2009

“Les canailles” se rebiffent

Lundi 5 octobre 2009

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Fulvio Fammoni, le dirigeant de la fédération de la presse du syndicat CGIL, le plus important en Italie, a déclaré devant une foule compacte massée Piazza del Popolo à Rome : “C’est la plus grande manifestation jamais organisée pour la liberté d’informer” en Italie. Voici quelques slogans brandis sur les pancartes des manifestants : “Berlusconi nuit à la santé” ou encore, “Nous sommes tous des canailles”, terme par lequel Il Cavalieri fustige certains journalistes. Standing ovation pour Ezio Mauro, directeur de la Republica, assigné par le chef du gouvernement pour avoir publier depuis des mois les mêmes questions sur une relation présumée de Mr Berlusconi avec une mineure. “Ce qui arrive démontre que la vérité et le pouvoir ne coïncide jamais” a dit l’écrivain Roberto Saviano, auteur de “Gomorra” qui désirait être physique présent au péril de sa vie. Silvio Berlusconi, avec son aplomb habituel et ses formules à l’emporte-pièce, a qualifié cette manifestation de “farce absolue”, estimant que “la liberté est beaucoup plus grande en Italie que dans n’importe quel autre pays occidental”. Il fallait oser, il l’a fait! En attendant un débat plus large sur le thème de la liberté de la Presse en Occident, saluons le courage de ce sursaut démocratique de la presse Italienne.