La bonne excuse

A priori, depuis quelques temps, la SNCF n’arrête pas de s’excuser. Les gens fort mécontents déplorent sans cesse les retards qui sont devenus monnaie courante. Mais voilà il y avait pourtant des excuses très en retard, puisqu’elles se sont faites attendre depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Pour la première fois la SNCF officiellement, par la voix de son président actuel Guillaume Pépy, a exprimé “sa profonde peine” et “ses regrets”, pour son rôle dans le transport de 76 000 juifs vers les camps de la mort. Il ne faut pas voir là une déclaration spontanée mais le fruit d’un chantage, d’une pression financière. Si la SNCF ne faisait pas amende honorable, elle se voyait privée d’accéder à des appels d’offres pour la construction de lignes ferroviaires en Floride et en Californie. Pour montrer combien elle regrette, la SNCF s’est dite prête à aménager un lieu de mémoire près de la gare de Bobigny, d’où partait les convois du camp de Drancy. Comme quoi pour obtenir des excuses en bonne et due forme, faut-il encore y mettre les moyens.

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