Alain Roche Nalair de rien

Dirana Safina numéro un mondiale, a perdue contre sa compatriote Svetlana Kuznetsova, 7e mondiale (6-4, 6-2) dans un match expéditif de 1h14. Elle est incapable de s’imposer, les jeux défilent, sous pression elle laisse filer le match,  faisant tout de même 7 doubles fautes. “J’avais des chances, elle m’a donné des chances car elle n’était pas aussi agressive que d’habitude”, a-t-elle dit, le visage fermé. Il est évident qu’elle est très déçue, parce qu’elle n’a encore jamais gagné un tournoir du Grand Chelme. On peut être le premier et avoir un moment de faiblesse. Décidemment les têtes de série tombent cette année à Rolland-Garros. Pourtant ce ne sera pas le cas pour la finale des hommes.

Robin Soderling a une réputation épouvantable. Il est évident que pour lui cette défaite est déjà une victoire. Se retrouver le tombeur de Nadal et finaliste de Rolland-Garros ont faitdu suédois un véritable ovni du tournoi.”Je me surprends moi-même”, a-t-il avoué. Pour lui, ce fut incontestablement les deux semaines les plus fortes de sa vie de tennisman. Il a ouvert la porte à Federer pour qu’il gagne enfin le seul tournoi du Grand Chelem qui lui avait échappé à ce jour, Rolland-Garros. Federer  était le plus fort c’est incontestable, et Robin Soderling descend enfin de son nuage, battu, certes, mais par le joueur le plus fort au monde à ce jour et, contre toute attente, c’est avec la banane qu’il accepte la défaite.

Monfils ne résiste pas  à la pression métronimique du second joueur mondial. Il a l’art et la manière de le dire “Aujourd’hui, il a été plus fort que moi. il a mieux joué que moi. Il a mieux vu le jeu. C’est la deuxième fois que je le rencontre  à peu près à ce stade. Cest plus que son jeu me fait bien chier ! Il me fait plus chier que les autres . A moi de travailler, à moi de trouver les solutions, à moi de rester plus contant. Cela me plaît. C’est un nouveau  Challenge aussi.” Le dernier espoir français est plié, Roland-Garros tourne à chaque fois à la débandade sur terre battue pour une sélection française qui en a bien rabattu.

Cette année,Roland-Garros  ne manque pas de piquant. Les tenants du titre 2008 se font balayer dès les huitièmes de finale. La jeune Serbe Anna Ivanovic, 8e mondiale, n’a pas pesé lourd contre l’actuelle 9e mondiale, Victoria Azarenka. La Biélorusse s’impose en deux sets secs(6-2, 6-3). Contre toute attente, le roi sur terre battue, l’invincible Nadal, redevient humain, en s’inclinant face à l’irrésistible et inattendu suédois Soderling 25e mondial (2-6,7-6, 4-6, 6-7). C’est la première défaite de Nadal, actuel leader mondial, à Roland-Garros. Les pronostics les plus fous sont dorénavant envisageables…

Retombée au 24e rang mondial, Amélie sort d’une longue traversée du désert. En remportant pour la troisième fois l’open de Paris-Coubertin, elle met fin à deux ans de disette. Grâce au 25e titre de sa carrière, la joueuse s’assure un retour dans les 20 premières mondiales. Elle s’offre en une semaine le luxe de battre trois joueuses du top 10 : Agnieszka RadwansKa en quart, Jelena Jankovic en demi-finale, et enfin Elena Dementieva, numéro 4 à la WTA, en finale. ” Ca fait quand même un moment que je galère. Je ne savais pas si j’allais pouvoir revivre des moments comme ça”, avoua  Amélie les larmes aux yeux après la balle de match. Pas mal pour quelqu’un que l’on avait déjà mis à la retraite.

Jo-Wilfried Tsonga Petsonga est né le 17 avril 1985 au Mans d’un père Congolais, ancien handballeur, et d’une mère française.

Utilisant pleinement son gabarit impressionnant, 1,87m/90kg, ce “joli poulet” est un frappeur de fond de court, avec un revers à deux mains. Il possède un service puissant difficile à breaker et peut aussi monter au filet pour conclure à la volée. C’est un battant souvent comparé au boxeur Mohamet Ali. Il est vrai que la ressemblance physique est troublante. Comme lui il impose à son adversaire un duel physique sans merci. Mentalement, le Manceau est un monstre. 2008, l’Open d’Australie nous le révèle. Il fait sensation en éliminant l’écossais Andy Murray , tête de série n°9, au premier tour. Il continue son ascension jusqu’en finale en écartant Richard Gasquet et Mikhail Youshny. La vrai performance est en 1/2 finale où il bat le redouté Rafael Nadal, sur le score sans appel de, 6-2 6-3 6-2, excusez du peu ! Son niveau de jeu est alors exceptionnel. Il devient très vite une coqueluche médiatique. c’est alors que l’on attend tout de lui, peut être trop de lui. Mais c’était sans compter sur Gilles Simon, d’un an son aîné, plus discret moins médiatisé mais pourtant le seul joueur, avec Andy Murray, à avoir battu les trois meilleurs joueurs mondiaux durant cette saison : Rafael Nadal, Roger Federer (deux fois) et Novak Djokovic.

Alors, avec Tsonga et Simon, le tennis français reviendra-t-il à son niveau de 1986 ? Rappelons que cette année là, deux français, Yannick Noah et Henri Leconte caracolaient dans les dix premiers mondiaux. Même en période de crise on peut toujours rêver !

Nadal, que laisse-t-il derrière lui ? Des terres battues et des concurrents déconfis, même sur gazon où il bouscule l’invincible suisse. l’Espagnol n’a pas seulement rejoint Björn Borg au rang des joueurs ayant réalisé le prestigieux doublé Rolang-Garros – Wimbledon. Il empêche le numéro un mondial de remporter son sixième titre de rang sur le gazon londonien et mis fin à sa série de 65 victoires consécutives sur cette surface (41 à Wimbledon).