Un prix Nobel de la Paix pour l’ex et peut être la future présidente du Libéria

Cette année le prix Nobel de la Paix a été attribué à trois femmes dont Mme Johnson Sirleaf, 72 ans,  présidente du Libéria qui brigue un deuxième mandat face à 15 adversaires. Pour Charles Brumskine l’un des candidats, les libériens n’ont rien à faire du Nobel, quand on sait qu’un tiers d’entre eux est incapable de se nourrir. Le véritable paradoxe chez Mme Johnson Sirleaf, économiste issue d’une classe  sociale supérieure, c’est la manière dont elle est perçue à l’étranger,  l’obtention du prix Nobel de la paix le confirme, et une image dégradée dans son pays. Ses adversaires lui reprochent de n’avoir trouvé aucune solution à la misère, quand on sait que seuls 15% de la population disposent d’un emploi.  Durant son précédent mandat, elle a obtenu l’effacement de 5 milliards de dettes et a lancé des chantiers de construction de routes, d’écoles et d’hôpitaux, en enregistrant une croissance de 6,9% du PIB en 2011. Ce n’est pas assez pour les Libériens, dont le pays se situe à la 162e place sur 169, gagnant deux places depuis son élection en 2005.  Celle que l’on surnomme la dame de fer a été la toute première femme présidente sur le continent africain, devenant un symbole de l’Afrique moderne. Elle a fait de la lutte pour le droit des femmes son cheval de bataille, mais sera-t-elle plébisciter par ses dernières?  Certains voient  en l’obtention du prix Nobel, une sorte d’ingérence dans les élections, mais aussi une façon de montrer qu’elle n’a rien a voir avec son peuple. On ne manque du reste jamais l’occasion de lui rappeler qu’elle est née aux USA. Les résultats définitifs ne seront  connus pas avant le 26 octobre.

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