Combat de coqs pour un poulailler élyséen

Un débat de 2h 45 où ils n’ont rien lâché. Damon Mayaffre spécialiste du discours politique déclare que ce face à face fut d’« un niveau de violence jamais entendu ». En fait le fond ne fut pas ou peu le sujet, même si comme prévu nous avons subi une avalanche de chiffres plus ou moins exacts de part et d’autre. Le combat était ailleurs. Il s’agissait avant tout, d’un corps à corps rhétorique afin de déstabiliser le rival, en tapant là où ça fait mal. Nicolas Sarkozy a donc pris le parti d’exhiber son expérience de chef d’Etat, afin de souligner la maigreur du cv de son adversaire. Quant à François Hollande, il cherche à se présidentialiser en restant serein que faire se peu et en rendant coup pour coup et répondant du tac au tac avec un humour au vitriol. Il n’a cessé de demander au Président de se justifier sur son bilan. Curieusement et contre toute attente cela rend plus nerveux que prévu Nicolas Sarkozy qui sur la défensive fustige son interlocuteur avec tout un arsenal  pour tenter de le faire dégonder sa cible : « menteur…calomnie…démagogie…folie dépensière…incompétence… ».

Rien n’y fit, le candidat socialiste rétorque froidement mais non sans ironie :  « Pourquoi ne l’avoir pas fait plus tôt ? C’est vous qui étiez président. » Ou encore « C’est merveilleux , vous êtes toujours content de vous… Ce n’est jamais de votre faute ». Pour conclure, Hollande, tel un diesel qui s’est chauffé tout au long de l’affrontement se lance dans une longue litanie commençant par « Moi Président » et donne un long chapelet de sa vision de ce que doit être pour lui la fonction présidentielle, sans oublier d’égratigner son adversaire au passage. Au terme de ce combat les deux camps, campant sur leurs positions, hurlent sur toutes les ondes comment leur champion à gagner, il va de soi. Certainement que ce débat n’a pas ou peu fait varier les lignes. Alors maintenant place aux urnes, dimanche 6 mai nous saurons qui sera le prochain Président pour le quinquennat à venir.

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Un commentaire pour “Combat de coqs pour un poulailler élyséen”

  1. Marie Julie Bastillette dit :

    Je suis vraiment désapointée.J’ai voté François Hollande pour président car j’étais convaincue de changement qui était promis et à l’élaboration d’une majorité irréprochable. Quel désespoir de voir que François Hollande choisi comme Premier ministre Jean Marc Ayrault, qui n’est clairement pas irréprochable. Ayrault a tout de même était condamné à de la prison pour acte de favoritisme. Grande déception….

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