Alain Roche Nalair de rien

Première médaille d’argent française pour Mélina-Robert-Michon au disque, avec un jet de 62,28m. C’est la consécration pour cette jeune femme de 34 ans qui déclare :” Il y a tellement de choses que je ne peux pas vous les décrire. J’ai l’impression de ne plus toucher terre”. Il faut dire que la française a réalisé le meilleur lancer de sa carrière, améliorant du même coup le record français. Actuellement les lancers sont les parents pauvres de l’athlétisme, un sport est loin de galvaniser les foules. C’est avant tout la médaille de la persévérance, de l’abnégation et du sacrifice depuis 15 ans. Cela fait 8 ans que l’athlétisme féminin n’avait pas remporté la moindre médaille aux mondiaux et il faut remonter à 1948 pour que le disque féminin soit médaillé avec Micheline Ostermeyer et Jacqueline Mazeas, or et argent aux JO de Londres.

Certains athlètes français portaient sur leur maillot un petit crêpe noir, en hommage à un grand champion français qui vient de disparaître le 27 juin dernier. Alain Mimoun a été le seul français à avoir gagner le marathon, ce fut aux JO de Melbourne en 1956. Tout le monde ne s’appelle pas Bolt pour monopoliser les médias et remplir les stades, mais sans ce genre d’ovni, l’athlétisme intéresse-t-il encore ?

Dès le début des championnats du Monde d’athlétisme à Moscou, le britannique Mo Farah double médaille d’or au JO de Londres devient champion du monde du 10 000 m en 27 min 21 s 71 s 100, battant les Éthiopiens  et mettant fin à la suprématie africaine sur cette distance.

Tout le monde connait Renaud Lavillenie, médaille d’or au JO de Londres 2012, mais voilà son jeune frère Valentin est aussi un perchiste sur qui l’on devra compter et qui pour la première fois se retrouve en finale avec Renaud, une belle histoire de fratrie

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Renaud Lavillerie, médaille d’or au JO de Londres montre encore une fois qu’il faut compter sur lui. Au Championnat d’Europe en salle,à Göteborg (Suède,  Renaud reste invaincu en 2013 avec déjà 8 victoires. Tout était là pour une nouvelle fête, même si son saut à 6, 01 m, au premier essai, est à deux centimètres de son record de France. Pourtant le jeune athlète est dégouté. A son 3ème essai, il franchit belle est bien la barre à 6,06m, mais les juges estiment que même si la barre n’a pas chu, elle est sortie de son embout initial et de ce fait refuse d’homologuer le saut. C’est alors que tout bascule pour le perchiste Français, qui tempête contre cette injustice, frappe même des panneaux publicitaires, avant de s’effondrer en larmes sur la piste. Ces 5 petits centimètres pour lui c’est l’eldorado des perchistes. Il a beau dire que tout le monde l’a vu franchir cette hauteur, rien y fait, le règlement reste intransigeant.  En conférence de presse ce grand champion encore sous le coup de l’émotion déclare : “Ça aurait pu être un jour extraordinaire mais je reste sur un sentiment d’inachevé. Je suis officieusement le 2e homme le plus haut de l’histoire. Je sais que je l’ai passée”. C’est incontestable nous l’avons vu aussi, et nous savons dès à présent que Renaud Lavillerie en a encore sous le capot.

Doublé Français pour les championnats d’Europe d’athlétisme à Barcelone. Il faut remonter à 1962pour que le Français, Claude Piquemal, gagne l’or à Belgrade. A 20 ans, après 5 ans d’Athlétisme, le Savoyard Christophe Lemaître est au sommet de son art. Il remporte l’or en courant le 100m en 10 s 11, devançant son compatriote Martial Mbandjock qui obtient le bronze avec un chrono de 10s18. Le jeune prodige n’est pas à son coup d’essai, il est, excusé du peu,  champion d’Europe de 100m et du Monde de 200m juniors, mais aussi, champion de France séniors des 100 et 200 m. Voilà enfin quelqu’un de jeune, sain, qui redore le blason de la France à l’étranger, dans un art malheureusement fort peu médiatisé.

Déjà sacré sur 100 m, avec un premier record du monde à la clé (9″58), le Jamaïcain a remis ça sur 200m. Outre cette seconde médaille d’or mondiale, “lightning Bolt” a frappé plus fort encore 19”19, malgré un vent légèrement défavorable mesuré à -0,3m/seconde. Soit 11 centièmes de moins que la précédente marque établie dans le Nid d’Oiseau pékinois. Tout simplement bionique. Fait rarissime, il a même grimacé, sur les dernières foulées. Le jeune coureur a expliqué, que son but dans la vie était de marquer à jamais l’histoire de l’athlétisme. “Mais pour cela, il me faudra durer, rester au sommet pendant longtemps, ne pas seulement gagner une ou deux années de suite” a précisé le jeune homme. Il regrette les rumeurs à propos de sa fabuleuse ascension : “Tout ce que je peux faire, c’est répéter que je suis propre et que je travaille dur…Je ne sais pas ce que je dois dire pour convaincre tout le monde que je suis “clean.”" Souhaitons lui de durer comme c’est son rêve et que rien ne vienne entacher cette fantastique performance.