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Quand les extrémistes se touchent

Mercredi 8 septembre 2010

L’art et la manière de jeter de l’huile sur le feu des extrémismes religieux nous vient tout droit des États-Unis quelques jours avant le funeste anniversaire du 11 septembre. Le  pasteur américain Terry Jones du groupe évangélique américain, Le Dove World Outreah Center, créé en 1986, a pour projet d’organiser un autodafé de Coran devant ses portes à Fainesville en Floride.Voilà qu’elle est bonne l’idée, une curieuse manière, pas franchement du meilleur goût, de célébrer l’attentat du Wall Trade Center. On ne peut pas trouver moyen plus radical pour déchainer les passions fanatiques du monde musulman. Du reste les réactions ne se sont pas faites attendre. L’Iran a déclaré que cela  allait déclencher des réactions “incontrôlables”. Par ailleurs David Petracus, commandant de la force de l’OTAN (Isaf) et des troupes américaines en Afghanistan déclare : “Je suis inquiet des répercussions possibles, dans l’hypothèse où ils brûleront un Coran”. Pour lui cette provocation servirait au mieux la propagande des Talibans. En Indonésie, pays à majorité musulmane, la communauté chrétienne s’inquiète et craint des représailles, elle a demandé à Barack Obama d’agir. Brûler un Coran disent-ils, cela “nous ramènerait au Moyen Age et constituerait un acte contre la civilisation”. Quand les extrémismes se touchent cela dégénère quoi de plus évident.

Obama sur tous les fronts

Samedi 12 décembre 2009

barack-obamaAlors qu’en Indonésie, dans un parc de Jakarta, on a érigé une statue destinée à “inspirer et encourager les enfants indonésiens à réaliser leurs rêves”, à l’image de Barack Obama, à Oslo, le président reçoit son prix Nobel de la Paix, au moment même où le proverbe latin, “Si vis pacem, para bellum” (Si tu veux la paix, prépare la guerre), semble terriblement d’actualité. En effet, sa politique d’envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan tombe plutôt mal. Elle lui a valu, du reste, de violentes critiques de la part de son camp qui se dit déçu et trahi. Aussi, c’est “avec une profonde gratitude et une grande humilité” qu’il a reçu ce Nobel de la Paix, justifiant son choix et affirmant qu’il n’y “aucune ambiguïté” sur la date de juillet 2011 pour entamer le retrait des troupes américaines d’Afghanistan. Décidément sur tous les fronts, Obama est attendu comme le Messie au sommet de Copenhague. Il faut dire que, pour la première fois de l’histoire, l’Amérique s’engage, à travers lui, dans le combat contre le réchauffement climatique. Obama agace autant qu’il fascine, il semble identifier un monde nouveau qui se met en marche. Même si à trop espérer on ne peut qu’être déçu, il n’en reste pas moins, qu’en un an à peine, l’Obamania, véritable phénomène mondial, est proche de son paroxysme.