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Qui va le croire! Le marché de l’art est en crise.

Lundi 17 novembre 2008

Actuellement, bon nombre d’artistes font de l’art comptant pour rien, ce n’est plus une plaisanterie, cela devient une réalité palpable. Tout le monde sait qu’un bon artiste est un artiste mort, même ceux là ne se vendent plus, c’est la crise !

Voilà maintenant que chez les riches, ceux qui ne comptent plus leur fortune,même chez ceux qui n’ont aucune idée de ce qu’ils possèdent ou possédaient, le doute s’insinue. On boude son plaisir dans les salles des ventes à faire des achats, à surenchérir. Parce que dès demain, peut être, eux aussi seront obligés de compter, de faire attention. Si leurs comptes numérotés en Suisse ne sont plus secrets, si la guerre est faite aux paradis fiscaux, si le blanchiment d’argent dans l’achat d’œuvre d’art, histoire de spéculer n’a plus court, que deviendront-ils ces nababs de la finance, ces grands sorciers de la corruption? Mais où va notre monde ? Et tout cela à cause d’une fièvre hystérique contractée par une poignée de traders fous, qui font vaciller leur monde plein d’affaires, qui n’en sont plus vraiment à l’heure actuelle. Demain eux aussi, comme le peuple , ceux d’en bas, risquent de devenir les insolvables du marché de l’art comme ils le furent du marché du dollar. Comment peut-on surenchérir face à celui (russe certainement) qui vient d’acquérir la fameuse “composition suprématiste” de Malévich (encore un russe) adjugé lundi en huit, 60 millions de dollars à New York, chez le marchand Sotheby’s. Considérer l’art, comme valeur refuge, ça eut payé, mais voilà, tout a un coût tout a une fin, rien ne va plus chez Sotheby’s, toujours à New York, huit jours après. Chacun garde ses billes en prévision d’un hiver morose. De cigales, ils deviennent fourmis en attendant fiévreusement que sonne le glas du G 20. Allez comprendre vous, qu’un tiers des lots n’ont pas trouvé preneurs mardi lors d’une vente aux enchères d’œuvres d’art contemporain, traduisant pour les vendeurs la réalité de la crise économique dans un secteur jusque là épargné. Sur les 63oeuvres majeures en vente, seules 43 ont trouvé un acquéreur, du jamais vu, du n’importe quoi ! Le seul qui s’expose à Paris sa santé en platine inoxydable, c’est Picasso ! Est-ce encore un contre coup de l’effet Obama ? Une chose est certaine, c’est que le marché de l’art contemporain à son tour se met à broyer du noir.