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En Turquie la crise ne faiblit pas

Jeudi 20 juin 2013

Malgré les menaces du gouvernement Erdogan, la vague d’arrestations, et une répression sauvage des manifestants, le mouvement mute mais ne faiblit pas. Les langues commencent à se délier et la jeunesse continue à se battre contre l’islamisation rampante de la société turque. Si le mouvement a commencé par un combat écologiste, nous sommes maintenant bien au delà de ces inquiétudes de la disparition d’un parc au centre d’Istanbul. Il semble que ce soit la goutte qui ait fait déborder une carafe bien trop pleine. Le comportement inflexible de Erdogan qui a refusé de rencontrer les responsables du mouvement et la répression sévère n’a fait qu’enkyster ce qui aurait pu être négocié à l’amiable. Maintenant nous sommes à un tout autre niveau, et le bras de fer engagé par le gouvernement risque de lui coûter fort cher, ce manque de diplomatie sociale a mis le feu aux poudres.

Les choses évoluent et de quelques voyous à mater à coup de gaz lacrymogène et canon à eau, Erdogan maintenant parle de lobbies d’hommes d’affaires qui seraient sous tout ça. Il n’hésite pas à lancer que : « les juifs sont responsables de la crise en Turquie ! ». Voilà une théorie du complot qui tente d’expliquer en fait un malaise récurant et le refus d’une jeunesse à voir son avenir voilé et violé par un pouvoir qui durcit le ton. C’est avant tout un refus aveugle de voir que la Turquie est au seuil d’une crise profonde.

Images de la semaine selon Nalair

Dimanche 9 juin 2013

Contre toute attente le printemps turc est chaud bouillant, va-t-il avoir des accents et des parfums de printemps arabe? Erdogan met un peu d’eau dans son vin de messe islamisante…

Les Turcs se prennent la tête

Samedi 24 décembre 2011

Le premier ministre turc Erdogan ne décolère pas depuis que l’Assemblée a adopté une loi punissant le négationnisme des génocides, comme celui commis en Arménie par la Turquie. L’ambassadeur turc en France a déjà quitté Paris. Nicolas Sarkozy devient la tête de turc de la presse ottomane.  Il faut tout de même dire que le génocide Arménien avait déjà été reconnu par la France en 2001, donc rien de réellement nouveau à l’encontre de la Turquie. Pour le premier ministre turc, les Français n’auraient pas fait mieux car, selon lui : “On estime que 15% de la population algérienne a été massacrée par les Français à partir de 1945, il s’agit d’un génocide”. Seulement voilà, selon la définition établie en 1944,  le terme de génocide est “l’anéantissement délibéré et méthodique d’un groupe d’hommes, en raison de sa race, de son appartenance ethnique, de sa nationalité ou de sa religion, dans le but de le faire disparaître totalement et ce au nom d’un principe raciste ou d’une conception idéologique de ce groupe”. Donc les faits reprochés aux Français, même s’ils furent indignes du pays de la liberté, n’avaient pas pour but d’anéantir le peuple algérien. Toute ingérence ou toute intimidation turque n’est guère de bon aloi au moment où ce pays frappe à la porte de la communauté économique européenne.