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Frédéric Beigbeder, de la jet set au prix Renaudot

Mercredi 4 novembre 2009

 

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Pas d’outsider pour le jury du Renaudot : son lauréat en la personne de Frédéric Beigbeder pour son livre Un roman français (Grasset). Un résultat sans surprise puisqu’il était donné largement favori. Frédéric Beigbeder honni par les uns, admiré par les autres, est un trublion romantique des lettres françaises. Ce noctambule invétéré né à Neuilly en 1965 poursuit ses études à Sciences Po et au Celsa d’où il ressort avec un DESS de marketing  et publicité. C’est avec 99 francs, premier volet des aventures d’Octave Parangon, qu’il connaît son plus grand succès. Il crée le Prix de Flore en 1994. 2003, il obtient le prix interallié pour Windows on the World, (Grasset). En parallèle, ce féru de littérature débute une carrière à la télévision comme animateur sur Paris Première (Des livres et moi) puis sur  Canal+ (L’hypershow) où il deviendra chroniqueur pour le Grand Journal. Avoir une image hyper médiatique pour un dandy jet-setter cela ne peut être que du pain béni. Ce “roman français” est émouvant et pudique, sans pirouettes ni esbroufe. Il contient une promesse : le meilleur de Beigbeder est à venir.

Une autobiographie expurgée de Frédéric Beigbeder à paraître

Mercredi 19 août 2009

frederic-beigbeder1Frédéric Beigbeder doit revoir sa copie,  les attentes des éditions Grasset sont  d’aseptiser un peu son autobographie, “Un roman Français” qui était à paraître le 18 août. Ils sortiront en fait une version expurgée à la rentrée prochaine. En attendant, Beigbeder a dû faire consciencieusement ses devoirs de vacances. Quels sont les griefs qui lui valent cette vindicte, cette mise en demeure de son éditeur. Un passage où l’homme de lettres relatait son arrestation du 1er février, alors qu’il sniffait un rail de cocaïne sur le capot d’une voiture. En fait, quoi de plus naturel dans son milieu ! Le faire sur la voie publique est une autre affaire. Ce manque de tact lui a valu les foudres du procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin. Dans son roman autobiographique, Frédéric Beigbeder règle littéralement parlant son compte en trois pages au vitriol, pour ce qu’il considère comme un excès de zèle,  au dit Procureur. Sachant que 3 000 exemplaires sont déjà sortis, certainement que l’homme de justice a eu les oreilles qui sifflaient, quant à Frédéric il vient de se faire tirer les siennes. Mis en demeure de changer de ton ou d’oublier tout bonnement l’incident pour éviter un nouveau procès, mais cette fois-ci pour diffamation. De trois pages il a fait une ligne :  “Les mots Jean, Claude, Marin, pour les générations à venir seront symbole de Biopolitique. Aveugle et de la Prohibition Paternaliste” fin de citation.  Pour comprendre, il fallait certainement y être ! Pour ce petit bobo jetsetteur cela ne fait pas de mal, bien au contraire,  voilà plutôt une publicité gratos, donc bien venue.