Archive pour la catégorie ‘art’

“L’Einstein” de la danse est mort de mort naturelle

Mercredi 29 juillet 2009

merce-cunninghamCelui que l’on surnommé “l’Einstein” de la danse est mort “de mort naturelle, chez lui paisiblement” à l’âge de 90 ans, déclare la Cunnigham Dance Foundation et la Merce Cunningham Dance Company dans un communiqué. Le chorégraphe américain Merce Cunningham révolutionna la danse contemporaine. Il a littéralement dynamité lors des années 50 les codes du ballet : le danseur ne se déplace plus en fonction du centre de la scène, il est lui-même un centre. “Au contraire du danseur classique, j’estime tous les mouvements possibles”, expliquait-il. Après avoir enseigné à l’Américan Ballet (1949-1950), il fonde en 1953 la Merce Cunningham Dance Compagny, au Black Mountain College, une communauté d’artiste de Caroline du Nord. Il rencontre des peintres, Jasper Johns qui devient son conseiller artistique en 1965, ou Robert Rauschenberg. Il travaille également avec Andy Warhol pour Rainforest (1968), Frank Stella ou le muiscien David Tudor. Ce chorégraphe” a révolutionné les arts visuels et du spectacle, non pour le plaisir d’être iconoclaste, mais pour la beauté et l’émerveillement procurés par l’exploration de nouvelles voies”. Cette année la danse contemporaine, après  la récente disparition de Pina Baush, paye un lourd tribu à la mort.

Le chant du cygne de Pina Baush

Jeudi 2 juillet 2009

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La compagnie de danse Tanzheater Wuppertal, basée en Allemagne a annoncé la mort de Pina Baush son immense chorégraphe . La Danse est en deuil, le crabe a encore frappé alors qu’elle était dans sa 69e année et dansait il y a encore quinze jours. Pina Baush la visionnaire a chorégraphié pour les plus grands réalisateurs comme l’italien Federico Fellini dans “Vogue le navire” (1982) ou l’espagnol Pedro Almodovar dans “Parle avec elle” (2001) où on la voit même danser dans l’une des séquences. Elle a réalisé elle-même un film intitulé “La plainte de l’impératrice” (1990). “Je voudrais filmer comme je construis mes pièces, sans script, en trouvant la forme et le contenu au fur et à mesure”, avait -elle confié. L’ancien directeur du Théâtre de la Ville à Paris , Gérard Violette, a déclaré : “C’était quelqu’un de considérable. Elle n’a pas révolutionné la danse, elle est allée bien au-delà ; c’était de la danse, du théâtre, le travail d’un auteur complet”. Une création hors norme : “Pina Baush a d’abord créé des pièces radicales. Ensuite, ce n’est pas qu’elle avait changé d’opinion sur la solitude, la difficulté de communiquer mais l’amour reçu du public avait fini par lui donner le plaisir d’apporter du plaisir”, et nous sommes ses obligés.

Picasso, encore lui !

Samedi 13 juin 2009

pablo-picassoPicasso est l’artiste le plus prisé des malfaiteurs : plusieurs centaines de ses oeuvres ont été dérobées à travers le monde. Le vol d’un carnet d’esquisses au Musée Picasso de Paris continue cette série noire. Acte d’un passionné ou d’un voleur chevronné? Prémédité ou d’occasion? Pas d’effraction, pas de traces exploitables, logique, la vitrine où se trouvait le carnet n’était pas fermée, le système de sécurité était défectueux. Habillé d’une couverture de cuir rouge , portant  en lettres d’or l’inscription “Album”, ce carnet de 16×24 cm contient une série de 33 croquis réalisés de 1917 à 1918 et de 1923 ) 1924. Il comporte, notammant 16 portraits d’Olga, femme de Picasso exécutés lors de leur voyage à Barcelone en 1917, un dessin d’Arlequin et 12 natures mortes postcubistes. Sa valeur tout d’abord estimé par le musée entre 5 et 7 millions d’euros est revue à la baisse par la ministre de la Culture. Toutres les œuvres du musée étant particulièrement répertoriées, Anne Baldassari écrit : cette ” suite de petits croquis au crayon comme leur réunion en carnet ne confèrent guère de valeur marchande à cette pièce”. Picasso a décidemment l’art et la manière de ne jamais cesser de faire parler de lui!