Enfin libre
Vendredi 25 janvier 2013Florence Cassez emprisonnée depuis 8 décembre 2005 est enfin libre. Arrêtée en flagrant délit entièrement orchestré et mis en scène par la police en direct pour deux télévision, au terme du premier procès elle était condamnée, après trois témoignages douteux, à 96 ans d’emprisonnement pour enlèvement, association de malfaiteurs et port d’armes. Cette peine sera ramenée à 60 ans en appel. Une affaire qui était au Mexique éminemment politique. Florence Cassez était avant tout pour le gouvernement précédent un symbole de la lutte contre les cartels et la drogue. Cette libération a été possible certainement grâce à un faisceau de circonstances positives. Tout d’abord l’alternance politique des deux côtés de l’Atlantique a permis de tourner la page entre la France et le Mexique, en mettant fin au bras de fer entre les présidents Nicolas Sarkozy et Felipe Calderon qui faisait de l’affaire Cassez une affaire personnelle, soutenant son ministre de l’intérieur. Le départ à la retraite d’un des juges de la cour suprême, hostile à l’accusée fut ensuite un élément majeur. La presse qui fut en un premier à charge, a joué un rôle déterminant dans le retournement d’une partie l’opinion mexicaine. Enfin la juge Olga Sanchez Cordero, rapporteuse du dossier, s’appuyant sur les irrégularités dès l’arrestation de Florence Cassez a proposé l’annulation de toutes les charges. Le suspens fut à son comble jusqu’au terme de ce procès où trois juges sur cinq de la première chambre de la cour suprême votent pour la libération immédiate de l’accusée. Après ce véritable coup de théâtre, c’est le retour immédiat de Florence Cassez en France qui essayera maintenant de retrouver une vie normale autant que faire se peut.



Ce début de XXIe siècle ne nous épargne pas grand-chose. Quand on parlait de mondialisation on ne s’attendait pas à celle des crises. Elle sont : religieuses, politiques, économiques, écologiques ou informatiques, les voilà maintenant épidémiques, en un mot elles sont tragiques. De nouveaux virus apparaissent sans cesse. Après le H5B1, la fameuse grippe aviaire, voilà le H1N1 nommée aussi grippe A ou porcine, virus d’une nouvelle génération plus inquiétant. L’OMS du reste ne cache pas ses craintes d’une possible pandémie mondiale. Sa transmission humaine est effective. Il se propage vraisemblablement de la même façon que celui de la grippe saisonnière traditionnelle, via la toux et les éternuments de personnes infectées. Particularité, ce virus se transmet aussi de l’homme à l’animal. Ce cas est une première dans les épidémies modernes. Au Canada, un agriculteur s’étant rendu au Mexique, porteur du virus, l’a transmis à un élevage porcin. Après avoir comparé la crise économique à celle de 1929, voilà que les autorités sanitaires compare la grippe A , à la grippe Espagnol de 1918, qui fit davantage de morts que la Première guerre mondiale. La première vague de cette pandémie s’était produite au printemps, la seconde, de retour de l’hémisphère Sud, en octobre novembre, fut la plus meurtrière. C’est réjouissant! Surmédiatisées, ces crises risquent d’entraîner de surcroît une pandémie xénophobe.