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Sherlock Holmes relooké

Mercredi 3 février 2010

robert-downey-jr

Quel défit Guy Richie a-t-il tenté là ? Pourquoi un Sherlock Holmes de plus, quand on sait que c’est le personnage le plus souvent porté sur grand écran de toute l’histoire du cinéma ? On recense pas moins de 260 versions plus ou moins fidèles à l’original, du célèbre détective, c’est à dire bien plus que Dracula, Frankenstein, Napoléon ou Jésus Christ, ce qui n’est pas peu dire ! Quant au choix de Robert Downey Jr pour interpréter Holmes, il n’est certainement pas indifférent au fait que sa femme soit coproductrice du film. Rappelons tout de même que l’acteur vient d’obtenir un Golden Globes 2010 comme meilleur acteur de comédie pour son rôle de Sherlock Homes, ce qui reste une référence. Il forme avec Jude Law, dans le rôle de Watson, un tandem de choc. A l’origine de ce film l’acquisition en 2007 des droits du comic book Sherlock Holmes de Lionel Wigran. Pour ce dernier, le personnage est très différent de l’image laissée par l’interprétation de Brasil Rathbone qui en a fait, dans les années 30, un gentleman very British. Wigran déclare que “Holmes est un personnage beaucoup plus moderne que ça. Il a même un côté bohémien et peut passer deux semaines sans se laver ni se raser. J’ai vraiment essayé de rester le plus proche possible de ce que Conan Doyle avait créé.” Quant à Guy Richie il annonce dans USA Today : “Ce sera une grosse production, viscérale et intellectuelle. Son intelligence sera reflétée au travers de l’action. A la fois une bénédiction et une malédiction.” Il ne reste plus qu’à se laisser séduire par cette nouvelle mouture d’un Sherlock Holmes sortant des sentiers battus.

Pierre Doris, le Frankeinstein du rire, le pape de l’humour noire n’est plus

Vendredi 30 octobre 2009

pierre-dorisLe comédien Pierre Doris est décédé d’un cancer du foie à l’âge de 89 ans, la veille de son 90e anniversaire. Au cinéma, Pierre Doris est souvent abonné aux personnages d’affreux et aux seconds rôles, ce qui le désespérait un peu. “On me surnommait le Frankeinstein du rire, le Dracula de la facétie, voire le pape de l’humour noir. C’était bien beau, mais le public m’assimilait à mes blagues. Il me considérait comme un franc salaud, un bourreau d’enfants, un monstre. Et moi je suis un tendre”, expliquait-il en 1978 dans l’Aurore. Il jouait Molière au théâtre tout en écumant le restant du temps, les galas et les cabarets pour y faire des one man show. Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterand, salue en lui “un grand représentant” de “l’auto-dérision”, ” roi de l’humour noir” qui incarnait “une culture populaire de qualité, faite de bons mots, qu’il devait à une maîtrise parfaite de la langue française”. Il est bien triste que ce roi de l’humour noir  ne puisse pas rire de sa mort, mais qui sait ?