Alain Roche Nalair de rien

Espagne  Pays-Bas c’était en fait le remake de la finale 2010 . Mais voilà, jamais aucun champion du monde en titre n’avait reçu une telle humiliation (1-5). L’Espagne avait ouvert le score sur un pénalty douteux accordé à Diégo Costa un peu similaire à celui qui avait été obtenu par le Brésil la veille. La réaction intervient juste avant la mi-temps, en extension, d’une habile tête plongeante, Robin Van Persi lobe Casillas.  Mais le pire reste à venir lors d’une seconde période en sens unique où les néerlandais corrigent les espagnols en inscrivant 4 buts. Van Persi et Robben tous deux auteurs d’un doublé sont les exemples frappants de joueurs qui ont surclassé une équipe d’Espagne vieillissante qui n’a jamais pu réagir. Au terme du match Vicente Del Bosque reste grand seigneur et la tête haute console ses joueurs comme il peut.

Très controversée, la présidente du Brésil Dima Rousseff à quelques heures du coup d’envoi de la  Coupe du Monde est sur tous les fronts et défend bec et ongles le bien fondé de tels investissements. Difficile face à des vagues de mécontents et de grévistes d’expliquer que tous ces infrastructures seraient bénéfiques à long terme pour le pays. Même si elle assure que les travaux publics ne “repartiront pas dans les valises des touristes”, il n’en reste pas moins qu’avec 11 milliards, cette Coupe du Monde demeure la plus coûteuse de son histoire. Ella a dû aussi rassurer encore en disant que ces investissements ne diminueraient en rien ceux de l’éducation, de la santé ou autre service public. La Présidente  joue là son éventuelle réélection en octobre prochain. Enfin lors de cette allocution elle souhaite la bienvenue aux quelque 600 000 supporters étrangers attendus et lance :” Amis du monde entier, venez en paix !”. Elle conclue après son plaidoyer sur les bienfaits du mondial pour le pays   : “Le Brésil, comme le Christ Rédempteur, qui surplombe la baie de Rio de Janeiro, a les bras ouverts pour vous accueillir tous. “

Décidément même s’ il y a des gens dont on ne veut plus, certainement pour de bonnes raisons, ils savent se rappeler à votre mémoire comme de mauvais souvenirs. En parlant de mémoire, l’ex entraîneur de l’équipe de France qui fut en dessous de pas mal de choses lors de la coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud, revient dans l’actualité sordide du ballon rond, avec un livre de souvenirs qui a l’art d’en rajouter une couche au moment où l’on tente d’ oublier. Remuer la fange, tacler les joueurs après coup  une manière détourner de se justifier et se donner le bon rôle, vraiment il ne faut pas manquer d’air. Certains parlent de “la boulette de trop”, mais le pire c’est d’essayer encore une fois de faire de l’argent avec une histoire qui ne lui en a déjà rapporté que de trop. C’est indécent  tout simplement. Voilà qui est fort mal venu à un moment où les bleus ont vraiment besoin de retrouver la confiance, et d’oublier cet épisode si peu glorieux de notre équipe nationale. En fait qu’il soit “tout seul” c’est son problème, mais qu’il le reste et se taise une fois pour toute !

Une particularité française à l’instar de notre symbole gaulois, c’est de chanter cocorico perché sur un tas de fumier. On a certainement l’équipe de France que l’on mérite, mais ce n’est pas parce qu’ils sont attaqués à l’heure qu’il est de toutes parts, que l’on va se taire pour autant. On a, il est vrai, le sentiment d’assister à une lapidation en règle. Les médias en passant par les footeux inter générations, s’en donnent à cœur joie. Ce n’est pas en ce 21 juin, ni la fête de la Musique ni celle de l’été, mais bien celle de la vindicte populaire. Faut-il rester les bras ballants, sans parler de hurler avec les loups, on a tout de même une sacrée envie de faire corps. Juste une petite pierre afin de se détendre un peu. Si les bleus attirent foudres et courroux, c”est tout bonnement le fruit d’un manque total de déontologie. Sales pauvres petits gosses trop riches, fomenteurs de scandales à répétition, ils viennent jusque dans nos bras troquer notre coq altier contre une poignée de tristes volatiles agressifs et hideux qui se dévorent les entrailles à la face du Monde consterné. Du jamais vu certes, mais ce n’est malheureusement qu’un début d’une longue déchéance. Après les supporters qui se battent à mort dans les tribunes et dans la rue, voilà maintenant des joueurs qui se mutinent et arborent, dune manière éhontée, comme un étendard, leur manque de professionnalisme . Dans de telles conditions, le foot français ressemble, à ce jour,  à une ubuesque pantalonnade dispensée à grand frais.Cependant, une chose est dès à présent acquise : ils sont et sans plus attendre,sacré champion du monde des conneries en tous genres.

Voici une qualification franchement tirée par les cheveux. Les Bleus n’ont pas à en être fiers. Durant tout le match, ils ont été dominés et n’ont jamais trouvé comment galvaniser les attaques des diables verts qui ont littéralement mis le feu à la pelouse. Faut-il quand on a plus assez des pieds pour s’imposer mettre la main à la pâte ? Henry a du reste prouvé qu’à ce jeu là il était aussi habile avec les mains qu’avec les pieds, les caméras en attestent, même si les arbitres n’y ont vu que du feu. Comme dit l’adage populaire ” Jeu de main, jeu de vilain”, du côté anglo-saxon ce dernier rime avec élimination et rappelle en 1986, “la main de dieu” de Maradona qui avait sorti les Anglais en quart de finale de la Coupe du Monde. Les Irlandais ont prouvé qu’ils étaient de redoutables outsiders. Ils leur restent à ce jour la Guinness pour se consoler et Internet pour crier leur colère, mais vraiment ils méritaient mieux.