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Le “petit Sempé” à New York

Lundi 30 novembre 2009

jacques-sempe

Cela fait trente ans que le dessinateur de Monsieur Lambert et du Petit Nicolas fait les unes du” NewYorker”. Un très beau livre vient de paraître qui les rassemble : Sempé à New York (Denoël). Jean-Jacques Sempé, avec son univers poétique d’un autre temps, est le plus inactuel des artistes contemporains. Il déclare que ce qui l’a attiré la première fois qu’il a découvert New York, ce sont” ses couleurs”. Contrairement à Paris qu’il traite en” gris bleu”, New York est pour lui un véritable festival multicolores. Invité de l’émission “la grande librairie” sur  France 5, on découvre un homme qui doute et angoisse à l’idée de ne pas être à la hauteur, un comble quand on a pour thème New York. Touchant par son humilité, l’homme discret sans forfanterie nous explique qu’il n’y a pas de méthode Sempé,  mais qu’il s’impose une ascèse quant à sa production. Il dit aussi que chaque jour il dessine en pensant à tous ceux qui ne sont plus. Que ce soit à New York, à Paris ou bien ailleurs, on aime Sempé pour cette faculté d’émerveillement qui n’appartient qu’aux artistes, ces grands enfants.

Roberto Saviano, le contraire de la mort

Samedi 2 mai 2009

roberto-savianoUn évènement sur le plateau de la Grande Librairie de France 5, Roberto Saviano vient présenter son nouveau livre, le Contraire de la mort. Scène de la vie napolitaine publiée chez Laffont. C’est en quelque sorte une récidive, un nouveau témoignage à charge contre les pratiques du milieu mafieux napolitain. Rappelons, s’il est nécessaire, que cet écrivain journaliste italien est devenu célèbre, parce que son oeuvre Gomorra  a eu un immense succès dans son pays mais aussi à l’étranger. Ce livre décrit précisément les milieux mafieux, en particulier celui de la Camorra napolitaine, mettant ainsi à jour ses structures économiques et territoriales. Victime de son succès, il vit sous protection policière permanente depuis le 13 octobre 2006. Pour trouver le titre de son nouveau livre, il a détourné d’une chanson napolitaine  qui dit ” si l’amour est le contraire de la mort”. ” La vie à Naples, dit-il , est loin d’être le contraire de la mort, elle est souvent l’enfer sur Terre”.  La  grande différence avec des auteurs comme Salman Rushdie, lui aussi victime d’une fatwa, ou Umberto Ecco, qui le soutiennent dans son combat, c’est qu’il n’est pas romancier mais journaliste  et il insiste sur cette différence fondamentale. A 30 ans, Roberto Saviano a comme “objectif principal d’avoir une famille”. “La seule liberté que je connaisse, c’est de pouvoir écrire” rajoute-t-il. Pour l’instant sa renommée et le tapage médiatique qui l’entoure le protège encore , mais jusqu’à quand ?