Articles taggés avec ‘Denoël’

Un centenaire de la littérature nous a quitté

Mardi 25 juin 2013

Dans le flot incessant de l’information, des noms sont emportés sans que l’on y prête gare. Ce fut le cas d’un phénomène de longévité mais aussi de ténacité, Maurice Nadeau nous a quitté après plus d’un siècle de passion littéraire. Celui qui se voulait avant tout journaliste fut aussi connu comme éditeur. Il vient de nous quitter le 16 juin dernier à l’âge de 102 ans, jusqu’au bout dans le combat. Ce proche du milieu surréaliste, de Breton et d’Aragon, il avait écrit sur Samuel Beckett et avait défendu Henry Miller. Journaliste à Combat sous la direction de Camus il a écrit quelques pages incontournables avant de fonder en 1966 la Quinzaine Littéraire, un véritable laboratoire de critiques littéraires. Après avoir travaillé chez Juliard, Denoël et Laffont, fort de son expérience il fonde sa propre maison d’édition, et publie pour la première fois Houellebecq en 1994. Ce découvreur de talents, ce passionné des mots, témoin et acteur du monde littéraire,  il nous laisse, au travers de ces mots, une emprunte indélébile des années charnières de l’histoire du XXe siècle.

Le “petit Sempé” à New York

Lundi 30 novembre 2009

jacques-sempe

Cela fait trente ans que le dessinateur de Monsieur Lambert et du Petit Nicolas fait les unes du” NewYorker”. Un très beau livre vient de paraître qui les rassemble : Sempé à New York (Denoël). Jean-Jacques Sempé, avec son univers poétique d’un autre temps, est le plus inactuel des artistes contemporains. Il déclare que ce qui l’a attiré la première fois qu’il a découvert New York, ce sont” ses couleurs”. Contrairement à Paris qu’il traite en” gris bleu”, New York est pour lui un véritable festival multicolores. Invité de l’émission “la grande librairie” sur  France 5, on découvre un homme qui doute et angoisse à l’idée de ne pas être à la hauteur, un comble quand on a pour thème New York. Touchant par son humilité, l’homme discret sans forfanterie nous explique qu’il n’y a pas de méthode Sempé,  mais qu’il s’impose une ascèse quant à sa production. Il dit aussi que chaque jour il dessine en pensant à tous ceux qui ne sont plus. Que ce soit à New York, à Paris ou bien ailleurs, on aime Sempé pour cette faculté d’émerveillement qui n’appartient qu’aux artistes, ces grands enfants.