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La Grèce vote à l’extrême

Mardi 8 mai 2012

Alors que la France élisait son nouveau président de la République, c’était le temps des législatives pour la Grèce. Quelques onze millions de Grecs étaient appelés aux urnes pour renouveler leur Parlement dans le cas de législatives anticipées. C’est dès à présent l’explosion du paysage politique après une défaite cuisante pour les deux partis au pouvoir qui menaient une politique d’austérité conformément aux demandes de l’union européenne et du FMI. De ce fait, la Grèce rentre dans une période d’incertitude au niveau gouvernemental. Les deux partis au pouvoir, La nouvelle démocratie de droite et le Pakos de gauche, n’obtiennent pas la majorité. Les partis anti-austérité sont les grands gagnants de ce scrutin. Le parlement se radicalise à gauche comme à droite dans ses extrêmes. Et c’est comme cela que l’on voit apparaître pour la première fois,  Chryssi Avghi, l’Aube dorée, parti néo-nazi, avec un score de 6,9% obtenant 21 sièges. Le leader  de ce parti, encore inconnu il y a deux ans, Nikos Michaloliakos jubilait face à un tel résultat. Ce groupe violent et xénophobe n’a pour militants que des blancs d’origine grecque. La presse grecque a surnommé le leader et fondateur d’Aube dorée,  le Führer, et le site de son parti propose des éditions de “Mein Kampf” ou encore “Les Carnets de Turner ” fiction de  l’américain William Turner Pierce vantant la suprématie de la race blanche et le massacre de noirs et de juifs. Il faut espérer que ce vote réactionnaire ne soit que conjoncturel, mais le phénomène devient inquiétant puisqu’il semble se généralise comme moyen protestataire contre l’austérité et ses conséquences dans l’union européenne.

Séisme Papandreou

Jeudi 3 novembre 2011

C’est à croire que le sauvetage de la Grèce et de l’Euro dont Nicolas Sarkozy se félicitait, n’était en fait que poudre aux yeux. C’était en fait sans compter sur la Grèce. Il faut dire que le projet du premier ministre  Georges Papandreou de faire un référendum sur le nouveau plan européen a pris tout le monde à revers y compris certains députés de son propre camp. Inévitablement s’en est suivi un véritable séisme sur les places boursières. Tout cela suscite une incompréhension généralisée dans les autres pays européens et  plus particulièrement le couple franco-allemand qui se dit déterminé à faire appliquer l’accord si difficilement obtenu. C’est en plus une source d’embarras à la deux jours du G20, où Papandreou a été sommé d’assister. Bien évidemment ce référendum est un risque pour la Grèce, certes qui ferait faillite, mais un non grec risque de servir d’épitaphe à  l’Euro. Le premier ministre grec se dit confiant et son gouvernement l’approuve mais du bout des lèvres. Pour les analystes grecs, il n’avait pas le choix face à  une opposition grandissante. Il joue certainement là son va-tout ou son va-t’en. La zone euro semble vouée à boire jusqu’à la lie la ciguë grecque distillée par les boursicoteurs et les spéculateurs du monde entier.

Nouveau sursis pour la Grèce et l’Euro

Samedi 29 octobre 2011

Ce nouveau plan sur la dette, dans le cadre du sauvetage de l’Euro obtenu aux forceps durant la nuit du mercredi 26 ou jeudi 27 octobre, semble avoir été salué favorablement par les milieux financiers, mais jusqu’à quand ?  Comme toujours les effets de manche et les petites phrases qui se veulent rassurantes suivent ces  marathons financiers, à l’instar d’Angela Merckel qui déclare  que la zone euro a été “à la hauteur des attentes”, ce qui en soit ne veut pas dire grand chose. Il est certain qu’il y a à peine quelques jours, rien n’allait plus et le moteur franco-allemand avait des ratés plutôt inquiétantes. Tout le monde parle d’accord salvateur, très important, mais que tout reste à faire ou presque, ce qui en soit n’est pas franchement rassurant. Mais il fallait avant tout décider comment les 17 membres allaient régler le problème grec,talon d’Achille de la zone euro. Comme à l’accoutumé, un nouvel arsenal financier a été mis en place pour sauver la Grèce de la faillite annoncée, que l’on nomme pudiquement défaut de paiement. Pour Papandreou, le premier ministre grec, une “nouvelle ère” s’est ouverte pour la Grèce, qui révèle “Nous avions à négocier une question de survie” pour le pays. Cette nouvelle perfusion ne sera pas sans une étroite surveillance de la mise en oeuvre des réformes réclamées au pays déjà depuis deux ans. Ces menaces, déjà perçues par la rue, finiront-elles par l’embraser définitivement?

Nouveau sauvetage de la Grèce

Samedi 23 juillet 2011

A l’initiative du président du Conseil européen Van Rompuy une réunion d’urgence avait été organisée le jeudi 21 juillet pour selon ses dires plancher  sur ”la stabilité financière de l’ensemble de la zone euro et le futur financement du programme grec”.

Le sommet des chefs d’Etats européens a débouché sur un nouveau plan d’aide financière pour alléger la dette grecque. Le montant est supérieur de 48 milliards  à celui de 2010 qui était de 110 milliards d’euros.  Ce sera un effort conjugué de l’Union Européenne et du secteur privé. Rôle élargi du Fond européen de stabilité financière (FESF),  un fond de secours crée en 2010 qui a déjà prêté de l’argent à l’Irlande et au Portugal, et qui pourrait devenir à terme  un fond monétaire européen. Le FESF prêtre 109 milliards à la Grèce  à un taux préférentiel de 3,5 % au lieu de 5% avec un allongement de la durée d’échéance. Après avoir longtemps combattu un possible “défaut de paiement partiel” de la Grèce, la BCE accepte le principe, même si tout sera fait pour l’éviter,  dans  un soucis de préserver la zone euro. S’il s’agissait avant tout de rassurer les marchés financiers et d’éviter la contagion aux autres pays fragilisés,  certains dénoncent déjà la lenteur et l’insuffisance de ce plan.

Vive le privé, surtout de tout !

Jeudi 13 mai 2010

roger-louis-zapatero

État de crise et crise des états de la zone euro. Après la Grèce, le séisme atteint de nombreux pays européens. Combien de morts. Des fonctionnaires par milliers, et à l’avenir un sur deux est condamné avant de naître. La rigueur prend de la vigueur, ça ne rit plus du tout, que l’on soit d’Athènes de Lisbonne de Madrid ou de Paris. Partout c’est une coupe franche dans les salaires, les retraites, les pensions ou les allocations. On paye cash l’hémorragie d’un train de vie au-dessus de nos moyens, les nouveaux pauvres seront légion dans des pays  taxés de riches, semble-t-il à tort. C’est la purge européenne la plus impopulaire de la décennie qui fleure bon l’insurrection.  Vous aviez peur de la Crise mais ce n’était rien à côté de ce qui nous attend. Le chômage frôle l’indécence. Nous sommes bien loin du “travailler plus pour gagner plus” qu’on nous avait vendu il y a peu, pour cela faudrait-il encore que nous ayons du travail ! L’Espagne à son tour est aux abois avec un taux de chômage record, supérieur à 20% de la population active. Heureusement, José Luis Rodriguez Zapatero semble être l’homme de la situation.  Il gèle la revalorisation des retraites en 2011, compte réduire de 5% en moyenne les salaires des fonctionnaires, otages de l’incompétence du management de leurs  élites, à partir de juin et sucre les allocations maternités. Vive le privé, surtout de tout !