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Au cinéma Dans la maison

Mercredi 10 octobre 2012

Nouveau film de François Ozon qui a librement inspiré d’une pièce espagnole de Juan Mayorga. Le réalisateur explique comment est né son projet : “Dès que j’ai lu la pièce, j’ai senti ce potentiel de pouvoir parler indirectement de mon travail, du cinéma, d’où vient l’inspiration, de ce qu’est un créateur, un spectateur”. Alors que le film aurait pu tourner au thriller, il décide d’en faire un film normal avec pour défi de rendre passionnante cette normalité. Le plus difficile n’est-il pas de parler simplement de la vie de son art, c’est souvent chez les cinéastes un signe de maturité. Il fait référence au plus grands du genre comme Ingmar Bergman dans les fraises sauvages ou encore Pasolini dans Théorème. “Dans certaines séquences, [Fabrice Luchini] aimait tellement son personnage et le comprenait si intimement qu’il rajoutait des phrases, je ne pouvais plus l’arrêter”, avoue Ozon. Ce film aborde le thème du voyeurisme, de plus en plus insidieux dans la société actuelle avec les réseaux sociaux. Les gens sont avides de la vie des autres et la presse people en est qu’un exemple, sans compter les livres règlement de comptes que l’on voit fleurir sur les rayons des libraires. Comme à chaque fois dans les films de Ozon c’est un univers intime que l’on va chercher dans lequel il n’est pas loin.

Le rideau tombe et recouvre Laurent Terzieff

Lundi 5 juillet 2010

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Une véritable légende du théâtre français vient de disparaître à l’âge de 75 ans. D’origine russe, Laurent Terfieff, de son vrai nom, Laurent Tchermerzine, naquit à Toulouse en 1935, d’une mère céramiste et d’un père sculpteur. Fils spirituel de Roger Blin, il s’est consacré au théâtre après avoir vu adolescent, “La Sonate des spectres” de Stringbeg, que ce dernier avait mis en scène. Laurent Terzieff fonde en 1961 sa propre compagnie et vit son art comme un véritable sacerdoce. Il faut noter aussi qu’il a tourné au cinéma sous la direction des plus grands comme : Luis Bunuel (La voie lactée” en 1969), d’Henry-Georges Clouzot(” La prisonnière”, 1968) ou de Pasolini ‘”Médéeé en 1969. Ce comédien, qui était aussi metteur en scène, avait reçu plusieurs Molière, pour deux pièces qui ont été de vifs succès publics : “Ce qui voit Fox (1988) et “Temps contre temps” (1993). Le 25 avril 2010, il reçoit l’ultime Molière de sa prestigieuse carrière, celui du meilleur comédien. Ce sera là sa dernière fulgurance avant la mort.