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Le Conseil National de Transition se mettra bientôt en place à Tripoli

Jeudi 25 août 2011

De plus en plus de pays reconnaissent le Conseil National de Transition (CNT) comme le seul représentant légitime du peuple. Cette autorité politique voit le jour le 27 février 2011 pour coordonner la rébellion. Le CNT  fusionne le  2 mars 2011 avec le gouvernement provisoire de l’ancien ministre de la Justice de Kadhafi, Moustafa Abdel Jalil (ci-dessus), qui en prend la présidence. Le CNT doit être “le visage politique de la Révolution”. Voilà un conseil composé d’une quarantaine de membres peu ou pas connus, dont seuls deux ou  trois membres apparaissent sur la scène internationale. Le président du conseil bien entendu mais aussi le président du conseil exécutif, sorte de premier ministre,  le charismatique Mahmoud Jibril,(ci-dessous) reçu déjà deux fois à l’Elysée.

Il restera au CNT d’être reconnu aussi par les rebelles comme légitime, mais dès à présent il annonce que des élections auront lieu dans 8 mois. En attendant,  même si les rebelles assurent tenir 95% du territoire , Mouammar Khadafi reste invisible et continue à appeler ses partisans à se battre jusqu’à la mort. Le CNT propose l’amnistie à celui de son entourage qui le trahira et le ramènera mort ou vif. Le tyran certainement encore en Libye vit certainement ses dernières heures de liberté, comme le fit en un autre temps Sadam Hussein.

Khadafi faut compter avec lui

Vendredi 18 mars 2011

Il y a comme un goût de rendez-vous raté avec l’histoire, du coup Khadafi campe sur ses positions et raffermit son pouvoir dans un bain de sang. La communauté internationale stoïque assiste au martyr d’un peuple déjà opprimé depuis plus de 40 ans. Martine Aubry sort de son silence et déclare : “J’ai honte pour l’Europe, j’ai honte pour les organisations internationales. On a été infoutus d’être au rendez-vous d’un peuple martyrisé et qui le sera encore plus par l’incapacité des puissants de ce monde à se mette d’accord”. Au nom de la non ingérence, qui peut se comprendre, on ne fait plus la part des choses. Dans le cas libyen,  les limites sont franchies par le dictateur bien plus sanguinaire qu’un Sadam Hussein qui fut le prétexte aux foudres des canons US. La passivité face à l’insupportable n’est pas nouvelle et la patronne du Ps va jusqu’à comparer cet événement à l’indifférence lors de la guerre d’Espagne. L’inacceptable est toléré, on détourne la tête et l’on passe son chemin dans la plus grande indifférence.

Il semble que cet article à son tour ait été pris de vitesse par l’histoire, et que le conseil de sécurité se soit enfin réveillé des lenteurs de son fonctionnement. Maintenant est-ce que ce n’est pas trop tard?