Isabelle sur papier glacé
Mercredi 24 juin 2009
Entre Isabelle Adjani et les journaux, ce n’est pas une histoire d’amour, mais plutôt un calvaire, même si selon le site officiel dédié à l’actrice : ” Le mystère permanent dont elle s’entoure, ses apparitions publiques distillées au compte-gouttes, sa vie privée ultra protégée et les longues périodes d’attente entre ses films en ont fait un véritable mythe, alors qu’elle n’avait pas 30 ans.” En effet, Isabelle Adjani entretient depuis des années des rapports tendus avec la presse dite “people”. Elle est tout sauf consensuelle, certes, mais rien ne semble justifier les terribles rumeurs qui l’on fait souffrir pendant des années selon lesquelles elle aurait été malade du Sida. Son prochain rôle serait celui d’une rédactrice en chef d’un magazine people extrêmement méchante. “Une sorte de Diable s’habille en Prada à la française”, explique l’actrice qui décidé de coproduire le film, adapté du roman Impostures sur papier glacé. “Scoops arrangés, fausses paparazzades, soirées trop arrosées et plus si affinités, conférences de rédaction bidonnées, tout le monde en prend pour son grade. Profiterait-elle de l’occasion pour régler quelques comptes avec une presse qui lui a fait du tort?” écrit Elodie Mandel. Non… personne ne tremble ni n’est mesquin dans ce milieu, c’est bien connu. La vérité, rien que la vérité, ils le jurent !

On a beau être haut fonctionnaire, sorti de l’ENA, promotion “Charles de Gaulle”, avoir 62 ans, être brillant et reconnu en tant que tel, on n’ en reste pas moins un homme fragile. Si on avoue être homosexuel et tatoué de surcroît, c’est la porte. Ce n’est qu’après avoir dirigé Radio France Internationale (RFI) et avoir été à la tête pendant trois ans de l’Opéra de Paris, qu’en 2004, Jean-Claude Cluzel devient patron de radio France. Après la publication d’une photo parue pour un calendrier vendu pour le bénéfice du combat contre le Sida, noble cause s’il en est, où on le voit cagoulé et tatoué, le simple fait d’avoir osé,voilà que son sort est réglé. La rumeur enfle, le couperet élyséen tombe, sa tête roule dans la sciure. l’Elysée a proposé Jean-Luc Hees pour lui succéder, sans autre forme de procès. Bien entendu, on dira avec une mauvaise foi flagrante et habituelle, que ce n’est, en aucune manière, une sanction homo-phobique primaire, mais un choix stratégique de l’Elysée : le raccourci est un peu facile ! On a beau, ni être homosexuel ni tatoué, il n’empêche que l’on peut trouver cette coïncidence troublante.
Voici quelques chiffres qui se passent de commentaires et qui font froid dans le dos.