Alain Roche Nalair de rien

Le 3 janvier 2009, Malala avait publié, sur un blog BBC, son journal pour parler entre autres des exactions des talibans. Elle y avait noté : « J’ai fait un terrible rêve. Il y avait des hélicoptères militaires et des talibans ». Rêve prémonitoire puisque la jeune pakistanaise est grièvement blessée par un tireur taliban dans son bus scolaire le 9 octobre dernier. Malala Yousafzai ,15ans, militante pour le droit à l’éducation, actuellement soignée en Grande Bretagne, a promis de « continuer son combat » Elle est devenue dans son pays et par le monde une véritable icône pour la paix et un symbole de la résistance. Samedi 10 novembre le Pakistan a célébré sous l’égide le l’ONU et de nombreuses ONG, une journée mondiale pour Malala.

Gordon Brown, envoyé spécial de l’ONU a déclaré à cette occasion : « Aujourd’hui nous pouvons dire avec certitude que tant qu’il y aura des filles qui ne vont pas à l’école dans le monde, Malala sera leur lueur d’espoir”. Le gouvernement pakistanais, qui dépense moins de 2,5% de son Produit intérieur brut (PIB) dans l’éducation, a promis de faire des efforts pour scolariser les 3 millions de filles non scolarisées dans leur pays. Beaucoup souhaiteraient que Malala soit proposée pour le prix Nobel de la paix 2013.

Après 13 ans de pouvoir du Labour, Gordon Brown jette l’éponge, le bébé et l’eau du bain. Contrairement à la règle en vigueur, il ne constituera pas de nouveau gouvernement, en cherchant des alliances avec le Lib Dem de Nick Clegg. Ce dernier a annoncé : ” Je pense qu’il revient maintenant au parti conservateur de prouver qu’il est capable de tenter de gouverner dans l’intérêt général”. Selon Fabio Liberti, chercheur à l’Iris, ” Nick Clegg est arrivé avec un statut d’homme nouveau qu’il n’a pas envie d’éteindre avec de la politique politicienne”. Une “accolade mortelle avec Gordon Brown ferait perdre tout crédit ” au leader des “Lib Dems”. Du reste David Cameron chef des Tories, fort de 306 députés, ouvre la porte au libéraux-démocrates de Nick-Clerg et à ses 57 élus, afin d’offrir un accord “large, ouvert et global” de partage du pouvoir. Si ce cas d’école se confirme, la majorité des 326 sièges sur 650 serait largement atteinte. David Cameron, futur locataire du 10 Downing street, de surenchérir pour mieux concrétiser son offre : “Je pense que nous avons une base solide pour un gouvernement solide “. Par ici la sortie mister Gordon Brown qui a décidément toujours pêché dans sa communication.

Bobby Robson légendaire joueur et surtout l’entraîneur qui avait conduit la sélection anglaise aux demi-finales de la Coupe du monde 1990, est décédé. “C’est avec une grande tristesse que nous avons appris que Sir Bobby Robson a perdu son long et courageux combat contre le cancer” indique sa famille dans un communiqué. Dimanche 26 juillet, 33 000 personnes l’avaient ovationné au St James Park de Newcastle pour un match de charité pour soutenir sa lutte contre le cancer. “C’était un gentleman parfait a réagi Ray Wilkins, qui avait joué sous ses ordres. Vous ne croisez pas souvent des gens comme lui.” Le foot anglais pleure une de ses figures mythiques. “J’ai été extrêmement attristé par l’annonce de la mort de Bobby Robson, a assuré le premier ministre britannique Gordon Brown. J’ai eu le privilège de le rencontrer à plusieurs reprises. Il était la parfaite illustration de tout ce que représente le football dans ce pays”. De nombreux messages de sympathie affluent de toutes parts comme celui d’Alan Shearer, ancien joueur de Newcastle : “Il va manquer à tout le monde, pas seulement à la famille du football…” certainement, mais le crabe gagne toujours.

Gordon Brown accumule les revers. Son gouvernement se voit amputé d’une dizaine de démissions de ministre et secrétaires d’Etat à cause des scandales des notes de frais. Le Labour enregistre une humiliante troisième place avec 16% des voix aux élections européennes et dans ses rangs la fronde gronde, certains demandent même sa démission. Peu ont osé l’affronter ouvertement et il obtient le soutien des loyalistes. Le premier  ministre  a sauvé sa peau, du moins pour l’instant. Il a promis de s’amender : “j’ai mes forces et mes faiblesses ” a-t-il reconnu et promet d’agir à l’avenir “de manière plus collective”. Mais en fait il a abandonné une large part de son pouvoir. M. Brown a par ailleurs reculé sur l’un des dossiers les plus contestés au Parlement : la privatisation partielle de Royal Mail, la poste britannique.