Sur la croisette ce n’est pas toujours la fête

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Le réalisateur iranien, Jafar Panahi, qui avait reçu le Lion d’or à la Mostra de Venise en 2000 pour le  Cercle et l’Ours d’argent à la Berlinade en 2006 pour Hors jeu, devait être membre du jury pour le 63e festival de Cannes, mais n’a pas pu venir. Accusé d’avoir préparé un film contre le régime iranien portant sur l’élection contestée d’Ahmadinejad en 2009, il est actuellement emprisonné à Téhéran. Le réalisateur a fait parvenir une nouvelle lettre, mardi 18 mai, trois jours après celle lue par Frédéric Mitterand en haut des marches du festival de Cannes. Le réalisateur de 49 ans souhaite “déclarer les mauvais traitements subis dans la prison d’Evin” où il est emprisonné depuis début mars. Alors que le réalisateur Abbas Kiarostami évoquait le sort de son malheureux compatriote, une journaliste mentionna que Jafar Panahi avait entamé une grève de la faim. A cette annonce Juliette Binoche ne put contenir ses larmes. Le réalisateur emprisonné  en appelle à sa communauté de coeur, celle du 7e art, pour diffuser et faire connaître son combat. L’épreuve de force engagée peut, bien entendu, lui être fatale. Pour conclure sa lettre il écrit : “Je ne cesserai ma grève qu’une fois mes volontés assouvies. Ma dernière volonté est que ma dépouille soit rendue à ma famille pour qu’elle puisse m’enterrer où elle le souhaite.” Il faut savoir que connu ou reconnu, Cannes ou pas, faire du cinéma en Iran actuellement n’est pas une partie de plaisir. Décidément cette 63 e édition est sous l’égide du combat pour la liberté d’expression face aux régimes flirtant avec la dictature. Cannes en plus d’être une fantastique vitrine reste  le festival des droits de l’homme et l’on peut en être fier.

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