Articles taggés avec ‘Téhéran’

Bachar el Assad continue à nous enfumer

Vendredi 23 août 2013

A priori, avant de plus amples informations, l’utilisation de gaz toxiques dans des quartiers de l’est de Damas, aurait fait de très nombreuses victimes. Impossible de vérifier les faits puisque les observateurs de l’ONU ne sont pas libres de se rendre sur les lieux suspects. L’opposition syrienne a produit bon nombre de  vidéos montrant l’insupportable agonie des blessés, souvent de jeunes enfants qui agonisent en suffocant. Yeux exorbités, bras et jambes agités de tremblements, bave aux lèvres, sans aucune blessure apparente, tout indique que ces gens ont inhalé du gaz sarin, gaz que le régime de Bachar el Assad a reconnu posséder en grande quantité.

Il va de soi que le pouvoir nie et dénonce une désinformation des rebelles les accusant même d’avoir utiliser des gaz contre la population pour alerter l’opinion internationale. Bachar el Assad a bien compris que l’actualité se jouait ailleurs compte tenu de la situation critique en Egypte. Voilà des mois maintenant, qu’il agissait comme bon lui semblait, ligne rouge ou pas. Ce ne serait pas une première que l’armée ait utilisé les gaz durant ce conflit, le journal le Monde en avait apporté les preuves, mais ce serait indéniablement une monté en puissance. N’est-ce pas du cynisme de choisir de frapper à nouveau deux jours après l’arrivée d’une mission de l’ONU?  C’est surtout un terrible camouflé pour les Nations Unies et  cela montre à quel point leurs menaces sont vaines. Bachar el Assad se sent soutenu par Moscou et Téhéran, les paroles d’indignation le laisse de marbre. La seule chose qui compte c’est se maintenir au pouvoir coûte que coûte, et si gaz il faut gaz il y aura.

Sur la croisette ce n’est pas toujours la fête

Vendredi 21 mai 2010

jafar-panahi

 

Le réalisateur iranien, Jafar Panahi, qui avait reçu le Lion d’or à la Mostra de Venise en 2000 pour le  Cercle et l’Ours d’argent à la Berlinade en 2006 pour Hors jeu, devait être membre du jury pour le 63e festival de Cannes, mais n’a pas pu venir. Accusé d’avoir préparé un film contre le régime iranien portant sur l’élection contestée d’Ahmadinejad en 2009, il est actuellement emprisonné à Téhéran. Le réalisateur a fait parvenir une nouvelle lettre, mardi 18 mai, trois jours après celle lue par Frédéric Mitterand en haut des marches du festival de Cannes. Le réalisateur de 49 ans souhaite “déclarer les mauvais traitements subis dans la prison d’Evin” où il est emprisonné depuis début mars. Alors que le réalisateur Abbas Kiarostami évoquait le sort de son malheureux compatriote, une journaliste mentionna que Jafar Panahi avait entamé une grève de la faim. A cette annonce Juliette Binoche ne put contenir ses larmes. Le réalisateur emprisonné  en appelle à sa communauté de coeur, celle du 7e art, pour diffuser et faire connaître son combat. L’épreuve de force engagée peut, bien entendu, lui être fatale. Pour conclure sa lettre il écrit : “Je ne cesserai ma grève qu’une fois mes volontés assouvies. Ma dernière volonté est que ma dépouille soit rendue à ma famille pour qu’elle puisse m’enterrer où elle le souhaite.” Il faut savoir que connu ou reconnu, Cannes ou pas, faire du cinéma en Iran actuellement n’est pas une partie de plaisir. Décidément cette 63 e édition est sous l’égide du combat pour la liberté d’expression face aux régimes flirtant avec la dictature. Cannes en plus d’être une fantastique vitrine reste  le festival des droits de l’homme et l’on peut en être fier.

Moussavi au bord du gouffre

Mardi 4 août 2009

mir-hossein-moussaviTéhéran connaît ses tribunaux d’exception, nous revoilà en pleine inquisition, cela fleure bon les procès staliniens. Tout cela est fait, une vaste mascarade, mais surtout une terrible intimidation. Avoir contesté la réélection du président Ahmadinejad, voilà un crime de lèse-majesté qui ne peut rester impuni. Le chef de l’opposition iranienne Mir Hossein Moussavi a dénoncé le procès organisé par une justice partisane, mais il risque à très court terme d’en faire les frais et de payer les pots cassés de ses insinuations. Procès truqués certainement, la peur, le règne de la loi du plus fort, on appelle cela aussi par ailleurs, dictature. Nous y sommes ! Des députés iraniens  ont porté plainte devant la justice justement contre Moussavi pour ses “actions extrémistes”, a annoncé l’un d’entre eux , Mohammad Taghi Rahbar, cité par l’agence Fars. Du reste dès que la presse étrangère est priée d’aller voir ailleurs cela ne sent pas très bon la démocratie. Les journaux iraniens  revenaient dimanche sur le procès, la presse réformatrice pour le dénoncer, mais pour combien de temps encore, les quotidiens conservateurs pour critiquer les personnes jugées, ça va de soit. Les jeux sont faits et bien faits, République Islamique, voilà deux mots, qui en Iran actuellement, ont du mal à se côtoyer par les temps qui courent.

Réélection de Mahmoud Ahmadinejad mouvementée

Lundi 15 juin 2009

mahmoud-ahmadinejadAprès quatre ans de mandat Ahmadinejad, la campagne avait reflété des divisions profondes sur l’avenir de l’Iran. Les adversaires du président ont critiqué sa rhétorique dure sur la crise du nucléraire et sur Israël, qui a contribué à l’isolement du pays. La réélection du président sortant, avec 62,63% des voix a embrasé Téhéran. La capitale n’avait pas connu de telles violences depuis les émeutes estudiantines de juillet 1999. “A bas le dictateur! Moussavi, récupère nos votes!”, scandaient les partisans de l’ancien Premier ministre qui dénoncent des irrégularités dans le scrutin présidentiel. La police, qui avait ordre d’empêcher toute manisfestation a fait largement usage de gaz lacrymogène et a chargé plusieurs fois les manifestants à la matraque, sans toutefois réussir à les disperser. “Le temps des danses et des chants est terminé, ils vont vous casser les jambes si vous reste là”, a dit aux manifestants un responsable de la police. Au moins le ton est donné et l’avenir de l’Iran a l’avantage d’être clair.

Ahmadinejad continue de narguer l’occident

Samedi 11 avril 2009

ahmadinejad2Nouvelle étape importante dans le programme nucléaire contreversé de l’Iran. Téhéran affirme maîtriser le cycle de la fabrication de combustible nucléaire et inaugure une nouvelle usine à Ispahan. Le fait d’insister sur le caractère purement pacifique de son programme nucléaire, rend ce dernier encore plus suspect aux pays Occidentaux. Ils soupçonnent la République islamique de vouloir se doter de l’arme atomique sous couvert d’un programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément. Le Président Ahmadinejad a déclaré que ” l’Iran cherchait toujours un dialogue logique” et que ce dernier devait être “basé sur le respect mutuel et la justice”. Il a ajouté que l’Iran n’acceptait pas  de ” dialogue à sens unique et des négociations dans une atmosphère d’intimidation”. C’es annonces interviennent alors que le groupe des six (Russie,Allemagne, Chine,Etats-Unis, Grande-Bretagne et France) a annoncé qu’il allait adresser à l’Iran une invitation pour une rencontre directe afin de discuter de son programme nucléaire. “Les Etats-Unis veulent que la République islamique d’Iran prenne la place qui lui revient dans la communauté des nations”, mais “on ne peut obtenir cette place par le terrorisme ni par les armes”, a déclaré le Président Obama dans une vidéo à l’adresse d’Ahmadinejad. La réponse ne se fait pas attendre : “Les Etats-Unis doivent reconnaître leurs erreurs passées et les réparer afin de mettre de côté les différents entre les deux pays”. Voilà en langage diplomatique une fin de non recevoir. On peut tout craindre de ce vrai dialogue de sourds !