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Valérie Benguigui s’éclipse en toute intimité

Vendredi 6 septembre 2013

La comédienne Valérie Benguigui est décédée lundi 2 septembre des suites d’un cancer du sein et serra inhumée dans la plus grande intimité aujourd’hui. Cette année elle avait obtenu le César du meilleur second rôle féminin dans le film le Prénom réalisé par Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, tiré d’une pièce éponyme. Ce fut, pour cette spécialiste de la comédie, sa dernière apparition au cinéma. Après avoir suivi le Cours Florent et l’école du Théâtre de Chaillot, elle avait commencé sa carrière à la télévision dans Palace de Jean-Michel Ribes mais tourne aussi dans le film de Francis Huster On a volé Charlie Spencer. Actrice aux mille et un possibilités elle est très souvent cantonnée dans des seconds rôles que ce soit à la télévision au théâtre ou au cinéma. Elle s’adonne aussi à la mise en scène des spectacles comiques de Valérie Lemercier et Charlotte de Turckheim. Sa carrière cinématographique décolle vraiment après sa prestation dans La vérité si je mens de Thomas Gilou en 1997. Elle est irrésistible dans le rôle d’Alice du film de Lisa Azuelos, Comme t’y es belle ! Saluons celle qui en toute discrétion nous a fait si souvent mourir de rire avant de disparaître.

Un prénom qui cause de bien des mots

Jeudi 26 avril 2012

Quand une pièce de théâtre fait recette que ce soit Oscar ou la Cage aux folles en passant par Le Père Noël est une ordure, on se dit pourquoi ne pas l’adapter au cinéma ? C’est ce qu’ont pensé Mathieu Delaporte et Alexandre de la Patellière, les deux auteurs de la pièce, Le Prénom, qu’ils se sont chargés de mettre en scène eux même ce film éponyme. On reprend  les comédiens principaux à l’affiche du théâtre dont Patrick Bruel, sauf un,  le personnage de Pierre joué initialement par Jean-Michel Dupuis et interprété par Charles Berling, et le tour est joué. Tout ce film bien évidemment repose sur le jeu d’acteurs et le support du texte, comme au théâtre, il va de soi. On profite cependant des possibilités du cinéma pour ajouter quelques scènes, mais aussi pour profiter au mieux de la spontanéité de l’interprétation. Voilà une initiative qui permet de mixer deux arts sans vraiment en faire un autre. Les passionnés de théâtre n’auront pas l’ambiance ni l’odeur si particulière d’une salle, différente chaque soir et les passionnés de cinéma risquent de trouver l’exercice trop bavard manquant cruellement de rythme et d’effets spéciaux. La cible de ce film ne serait-elle pas en fait semblable aux principaux personnages, le bling bling de droite et l’intello de gauche. Voilà au moins un film qui aura l’avantage, entre les deux tours de l’élection présidentielle, de réunir les deux camps dans une même salle obscure, se moquant et  riant des travers des uns et des autres et pourquoi pas d’eux.