Articles taggés avec ‘Ben Ali’

Quand l’Iran tremblera…

Mardi 15 février 2011

L’opposition iranienne défit le pouvoir en prenant le guide suprême de l’Iran, Sayyed Ali Khamenei au mot. Leur descente spontanée dans la rue pour féliciter le peuple Égyptien et Tunisien a déstabilisé le pouvoir. Ce dernier avait interdit ce qu’il nomme comme un “stratagème” et a annoncé des représailles. Il s’est déclaré prêt à mâter “fermement” tout rassemblement, mais voilà malgré les mises en garde des milliers de personnes sont descendus dans la rue. Des affrontements ont eu lieu à Théhéran et Mesched. C’est le black out totale sur la presse étrangère, du coup le nombre d’arrestations est inconnu. Chose nouvelle la garde prétorienne près du pouvoir qui a aidé à mâter les dernières manifestations cette fois ci se désolidarise.

Les slogans fusent : “Moubarak, Ben Ali c’est ton tour Sayyhed Ali Kamenei” ou encore, “Ni Gaza, ni Liban, mais Égypte, Tunisie, Iran “. Les leaders de l’opposition s’activent, que ce soit l’ancien premier ministre Mir Hossein Moussadi ou l’ex président du parlement Mehdi Karmedi. L’Iran à son tour semble être dans l’œil du cyclone contestataire qui ravage actuellement le nord de l’Afrique.

Ben Ali dégage…

Lundi 17 janvier 2011

Contre toute attente Ben Ali et toute sa famille fuient,  laissant un pays au bord du chaos . Pour beaucoup c’est la Révolution, l’occasion de faire parler la poudre après des années de silence et de dictature. Malgré le couvre feu, on tire un peu partout dans les rues, et l’armée a lancé un assaut contre le palais présidentiel où la garde présidentielle de Ben Ali s’est retranchée. Même si le premier ministre a annoncé la formation d’un nouveau gouvernement pour ce jour, le pays part de travers comme un canard étêté. Khadafi se dit “vraiment peiné par ce qui se passe en Tunisie”. Il faut dire que tous les dictateurs africains peuvent  commencer à regarder autour d’eux. La peur épidémique sévit. On peut penser que Bouteflika doit être dans ses petits souliers au regard des violences récentes qui ont embrasées récemment son pays. L’avenir dira si comme en Tunisie la jeunesse fera chanceler les trônes vermoulus des dictatures Africaines. Mais franchement pour la Tunisie c’est une véritable Révolution. Est-elle si populaire qu’on le dit ou le fruit d’une déstabilisation réussie, et par qui ?

Ben Ali tue… et dit “Je vous ai compris”

Samedi 15 janvier 2011

Les manifestations perdurent au grand dam d’un pouvoir qui a employé sans discontinuer une répression féroce. La France ne sort pas de son mutisme diplomatique et pour Ben Ali son mutisme est un caution muette. La Tunisie connait un mouvement sans précèdent de violence. La Ligue des droits de l’homme égraine jour après jour ses tristes bilans. On dénombre, au bas mot, 70 morts depuis la mi-décembre. Ambiance de guerre civile : “Toute la nuit on a entendu des tirs, des cris et des bruits de casse”, déclare un témoin. La jeunesse assiège l’homme fort d’un régime à bout de souffle. Pour toute réponse, Ben Ali change de ministre de l’intérieur et fait des promesses larvées, tendues dans un gant de fer. Le président dictateur de 74 ans, lance à la télévision un “Je vous ai compris” pathétique aux accents gaullien. On rêve, mais en réalité c’est un vrai cauchemar!

Ben Ali t’es foutu… ta jeunesse est dans la rue

Vendredi 7 janvier 2011

Tout vient pour ceux qui savent attendre : chez Ben Ali aussi. Des manifestations en Tunisie : “C’est la première fois qu’on voit ça” déclare Jamel Boilaadi, secrétaire général d’un syndicat de l’enseignement secondaire. La jeunesse est dans la rue, les chômeurs bien entendu mais les avocats aussi c’est inattendu. C’est vrai qu’on a jamais vu ça, là bas, du moins depuis bien longtemps. Un jeune s’immole et met le feu à la mèche qui enflamme la rue. A eux certainement un slogan qui nous est cher : Ben Ali t’es foutu, ta jeunesse est dans la rue ! Quand l’espoir se met en colère, la dictature compte les effectifs de ses armées, de ses policiers de ses matraques. Un jeune de 22 ans témoigne pour 20 minutes .fr et dit qu’à Tunis on a “un sentiment d’oppression”. On n’a aucun mal à imaginer les violences policières calfeutrées et tues par une presse bâillonnée. Depuis la fin de son protectorat français, cette perle de l’Afrique du Nord n’a connu que les vindictes de deux hommes forts, Bourguiba et Ben Ali. Souhaitons que ce feu soit assez dévorant pour consumer la poigne de fer de l’oppression. Mais toute dictature vend cher sa peau et en change si besoin…