Articles taggés avec ‘Benoît Delépine’

Le printemps de Houellebecq

Samedi 10 mai 2014

Edenté, hirsute tout en se dégarnissant à vue d’oeil Houellebecq est partout, il s’éclate entre musique, théâtre et cinéma. Les médias lui font la part belle, il faut dire que tous louent son talent. Julien Gosselin a mis en scène Les particules élémentaires qui a fait de ce texte de Houellebeq un événement à Avignon 2013. Dans Near Death experience, l’auteur devient l’unique acteur du prochain film de Benoît Delepine et Gustave Kervern qui devrait sortir en septembre prochain. Pour eux l’écrivain est “un comédien extraordinaire avec le sens du rythme et des silences incroyables”. Mais en février dernier il était aussi présent à Berlin pour la présentation de l’hilarant téléfilm de Guillaume Nicloux, «L’Enlèvement de Michel Houellebecq».

Mais Jean-Louis Aubert dans son dernier disque Les Parages du vide a mis en musique la poésie de Houellebecq, des textes extraits du recueil Configuration du dernier rivage. Pour l’ex chanteur de Téléphone, c’est un choix, celui des mots de l’amour et de la tendresse, qui émeut l’auteur. Voilà un printemps qui chante pour le Goncourt 2010, loin de perdre la carte, bien décidé à explorer de nouveaux territoires.

Gérard Depardieux un énorme Mammuth

Mercredi 21 avril 2010

mammuthGustave Kerven et Benoît Delépine, duo issu de l’émission satirique Groland sur canal +, après le succès de Louise-Michel en 2008 vient de sortir “Mammuth”. Ce film, à l’humour décalé et caustique, impose un registre à la fois ultra-réaliste et impertinent. Présenté au dernier Festival international du film de Berlin, Mammuth a littéralement électrisé la critique, mais aussi  séduit le public. Dans le rôle décalé de Serge Pilardos un ex boucher de 60 ans, Gérard Depardieu aux cheveux longs et à la forte corpulence. Pour sa retraite, ce dernier, poussé par sa femme interprétée par Yolande Moreau, pat à la recherche d’attestations d’anciens employeurs, forains ou tenanciers de bars. Nous le suivons dans sa quête tout le long d’un road movie motorisé, au guidon d’une mythique Munch Mammuth, ce qui lui vaut son surnom. Benoît Delépine confie : “Quand j’étais petit, à la campagne, la moto représentait vainement pour moi une forme de libération”. Ce film contrairement à celui de Louise-Michel, passe de la comédie à la tragédie. Voilà encore une formidable manière de traiter avec un humour grinçant, le douloureux problèmes des retraites.