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Rahoni et Ahmadinedjad, blanc bonnet et bonnet blanc ?

Samedi 3 août 2013

Le nouveau président iranien, Hassan Rohani, prend ses fonctions aujourd’hui et pourtant il vient de défrayer la chronique. En effet, celui que l’on considérait comme un modéré semble avoir déjà posé le masque en comparant Israël  à une : «blessure dans le corps du monde musulman qui doit disparaître» selon Mehr et  Isna. Cette première semonce est rapidement désavouée par la presse d’état, qui a déclaré que des agences avaient déformé les propos initiaux et en a donné  une version plus politiquement correcte.Qui doit-on croire ?  Au moment où des négociations de paix sont d’actualité entre les palestiniens et les israéliens, cela ressemble à s’y méprendre à une façon inchangée de jeter de l’huile sur le feu.

Mahmoud Ahmadinejad avant de quitter le pouvoir invective lui aussi Israël et lance à Téhéran : «Je vous informe, et Dieu m’est témoin, qu’une tempête dévastatrice va déraciner la base du sionisme». Même discours même combat, il semble que Rohani, qui le temps d’une élection a prôné une politique «d’entente constructive avec le monde», ait vite tourné casaque et la nouvelle présidence iranienne ressemble à l’ancienne comme bonnet blanc et blanc bonnet. Pour Israël il n’y a pas de doute, on prend les mêmes et on recommence.

Un mirage pour la jeunesse iranienne

Lundi 17 juin 2013

Après huit ans d’obscurantisme la jeunesse iranienne se prend à rêver. Il faut dire que l’Iran est au plus bas au niveau économique pris dans un carcan de fer politico religieux, et l’espoir d’un monde meilleur  n’est en rien un délit encore. Le bilan des deux mandats de Mahmoud Ahmadinejad est plus que catastrophique. Le pays paye très cher son isolement international avec 40% d’inflation et plus de 15% de chômage. Près de 50% de la population vivrait sous le seuil de pauvreté et le pouvoir d’achat entre 2005 et 2009 a chuté de 72%.

Du coup Hassan Rohani, présenté comme un modéré, est élu à la tête du pays avec 50, 68% de voix sur 18,6 millions d’électeurs, attendu comme le messie. Mais voilà il n’en est rien, s’il est le symbole de l’opposition malgré lui, ce candidat est en fait un pur produit de la théocratie et n’a rien d’un réformateur , même s’il n’est pas un traditionnaliste. Il reste à la botte du guide spirituel et tout puissant du pays, Ali Khamenei, qui a fait des affaires internationales sa chasse gardée. La jeunesse d’ici peu risque de déchanter, car nous sommes loin de la révolution verte avec son violet, couleur de sa campagne, qui risque devenir un simple vert ensanglanté.