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Lueur d’espoir en Birmanie

Lundi 2 avril 2012

Dimanche l’Occident avait les yeux rivés sur l’un des pays les plus fermés de la terre, la Birmanie. Pourtant à priori des élections législatives partielles ne devraient en rien passionner à ce point les médias. Mais voilà, Aung San Suu Kyi,  icône de l’opposition birmane, qui a passé quinze années en détention depuis 1989, se présentait pour la première fois devant les électeurs sous la bannière de son parti le LND, dans la circonscription rurale de Kahwmu, au sud de Rangoun. “Aung San Suu Kyi a remporté 82% des voix” a assuré Tin Oo, un cadre de la LND. En fait, même si son élection ne fait aucun doute, les résultats ne seront officialisés que dans une semaine . Cette première historique va-t-elle convaincre les Occidentaux d’assouplir leurs sanctions à l’égard du régime, devenu civil il y a un an après un demi-siècle de dictature militaire ? Mais déjà dans le rang des démocrates, certains voient ce passage par les urnes comme une forme de trahison, une  collaboration avec la junte militaire. Il n’en reste pas moins que cette élection de la lauréate du prix Nobel de la paix 1991, même s’il elle semble anecdotique,  est un bel espoir pour l’avenir de la démocratie en Birmanie.

La Birmanie sous les regards de l’occident

Mardi 17 janvier 2012

Les choses évoluent de manière favorable pour la Dame de Rangoun à qui la junte, continuant son ouverture, promet un poste officiel au terme des prochaines élections législatives qui auront lieu en Avril. Une rencontre avec le président Thein Sein semble avoir scellé un accort. « Je lui fais confiance, car il a tenu sa promesse et rendu possible l’enregistrement de notre formation ». Les grandes puissances occidentales, USA en tête avec la présence très remarquée d’Hilary Clinton, viennent rencontrer la prix Nobel pour cautionner cette possibilité d’approche de diplomatie en Birmanie. Mais Aung San Suu Kyi évite tout triomphalisme primaire, et déclare : « Il faut être humble, il faut briguer les suffrages du peuple, c’est indispensable dans une démocratie représentative moderne ». Alain Juppé va à son tour à sa rencontre et lui remet au nom de l’Etat Français la Légion d’honneur. Optimiste en disant que « Rien n’est irréversible » elle en reste pas moins prudente et dit que son pays n’est toujours pas à l’abri d’un « coup militaire ».

Aung San Suu Kyi enfin libre

Jeudi 18 novembre 2010

C’est fait, après sept ans de résidence surveillée, Aung San Suu Kyi a enfin été libérée le 13 novembre 2010 par la junte Birmane. Une foule compacte de sympathisants s’est amassée pour l’occasion devant la villa occupée par la prix Nobel de la Paix 1991. Dès le lendemain de sa libération on peut constater qu’elle n’a rien perdu de sa verve et lance un appel à la liberté d’expression. L’heure est à la joie, à l’espoir retrouvé pour les opposants à la junte. Elle souhaite travailler “main dans la main avec les autres force démocratiques”  et déclare que : “Le moment est venue où la Birmanie a besoin d’aide”. Maintenant reste à savoir ce qui est prévu à l’avenir pour celle qui a été en détention quinze des vingt et une dernières années. Il est peu probable que la junte laisse l’opposante rejouer un rôle déterminant dans le pays sans broncher.

Pour en savoir plus vous pouvez lire les articles consacrés à l’opposante Birmane

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Mascarade d’élection en Birmanie

Mascarade d’élections en Birmanie

Lundi 8 novembre 2010

Alors que la Chine considère cette élection comme une avancée, Washington, Paris, Londres, Tokyo ou Bruxelles ont dénoncé cette mascarade d’élection. Déjà la Junte au pouvoir s’est attribuée 25% des sièges qui seront militaires. Le Dr Than Nyein, président de la Force démocratique nationale (NDF) évoque des tricheries. Du reste ces dernières peuvent se faire sans aucun contrôle puisque tous les observateurs étrangers ont été interdits. “La stratégie générale était de tout verrouiller avant même d’organiser les élections”, estime Donna Guest, d’Amnesty International. C’est ainsi que Mme Suu Kyi a été totalement isolée, en résidence surveillée depuis 2003 et que son parti le LND, Ligue Nationale pour la démocratie a été dissous. Rappelons tout de même pour mémoire que le dernier scrutin a eu lieu en 1990 et qu’il fut remporté par leader de la LND. Cet dernière n’a jamais pu accéder au pouvoir et c’est Than Shwe le général tyran qui à la tête de la Junte militaire gouverne sans partage. Le terme de sa dernière peine en résidence surveillée de la prix Nobel de la paix, arrive à terme le 13 novembre, il est fort à parier que sa libération ne précédera pas le résultat des élections qui devraient être rendu public pas avant une dizaine de jours.

Aung San Suu Kyi sera-t-elle exclue de son parti ?

Lundi 22 mars 2010

aung-san-suu-kyiLa Junte Birmane ne cesse de piper les dés en vue des premières élections législatives dans le pays depuis 1990. Elle vient de promulguer une nouvelle loi électorales qui stipule que quiconque purge une peine de prison ne peut appartenir à une formation politique. La cible est évidente. C’est à croire qu”Aung San Suu Kyi, fille du général Aung San, leader de la libération Birmane et dirigeant national assassiné en 1947, continue à leur faire peur. L’opposante, déjà écartée des prochaines élections et maintenue en résidence surveillée, risque désormais l’exclusion pure et simple du LND (Ligue nationale pour la démocratie), parti qu’elle fonde avec des amis politiques en septembre 1988. Si le LND veut perdurer, il est sommé de radier de ses rangs la prix Nobel de la Paix. Pour faire bon compte, la Junte étend les exclusions aux religieux. Cette mesure vise cette fois-ci les moines et les nonnes bouddhistes, meneurs de la “révolte du safran” de 2007 réprimée dans le sang, faisant au moins 31 morts. La communauté internationale, mise une nouvelle fois devant le fait accompli, multiplie en vain les protestations.

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Aung San Suu Kyi, de la résidence surveillée au cachot

Vendredi 15 mai 2009

aung-sann-suun-kyu1En Birmanie, c’est fou comme le hasard fait bien les choses. Alors que l’ordre d’assignation à résidence de Mme SuuKyi expire le 27 mai, la dirigeante de l’opposition birmane a été emprisonnée et inculpée ce jeudi pour avoir violé les conditions de sa détention. Depuis 2003, l’opposante birmane est assignée à résidence dans une maison située près d’un lac. Histoire rocambolesque, John Yettaw,un américain de 53 ans, vétéran du Vietnam se serait rendu à la nage et réfugié dans la maison de Aung San Suu Kyi. Il a été inculpé ce jeudi pour violations des règles d’immigration. Même sans être un partisan de la théorie du complot, ce concours de circonstances a peu de chance d’être fortuit. Selon l’avocat de l’opposante, John Yettaw est un “aventurier” qui a agi de sa “propre initiative”. L”occasion tombe à point nommé pour que le pouvoir Birman du généralissime Than Shwe procède à des arrestations, dont Mr Tin Myo Win, médecin personnel de Mme Suu Kyi. Curieusement là encore, juste au moment où le parti de la ligue pour la démocratie (LND), leader de l’opposition, fait part de l’état dégradé de santé de la prix Nobel de la Paix. La junte au pouvoir va organiser les élections nationales en 2010 et compte bien tout contrôler de bout en bout. Aussi faut-il abattre coûte que coûte, cette frêle femme de 62 ans au tempérament d’acier, qui se bat sans relâche depuis 1988, pour que la démocratie triomphe dans son pays. Son procès s’ouvrira le 18 mai, a indiqué son avocat :  affaire à suivre !