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Lueur d’espoir en Birmanie

Lundi 2 avril 2012

Dimanche l’Occident avait les yeux rivés sur l’un des pays les plus fermés de la terre, la Birmanie. Pourtant à priori des élections législatives partielles ne devraient en rien passionner à ce point les médias. Mais voilà, Aung San Suu Kyi,  icône de l’opposition birmane, qui a passé quinze années en détention depuis 1989, se présentait pour la première fois devant les électeurs sous la bannière de son parti le LND, dans la circonscription rurale de Kahwmu, au sud de Rangoun. “Aung San Suu Kyi a remporté 82% des voix” a assuré Tin Oo, un cadre de la LND. En fait, même si son élection ne fait aucun doute, les résultats ne seront officialisés que dans une semaine . Cette première historique va-t-elle convaincre les Occidentaux d’assouplir leurs sanctions à l’égard du régime, devenu civil il y a un an après un demi-siècle de dictature militaire ? Mais déjà dans le rang des démocrates, certains voient ce passage par les urnes comme une forme de trahison, une  collaboration avec la junte militaire. Il n’en reste pas moins que cette élection de la lauréate du prix Nobel de la paix 1991, même s’il elle semble anecdotique,  est un bel espoir pour l’avenir de la démocratie en Birmanie.

Aung San Suu Kyi nouvelle condamnation cousue de fil blanc

Jeudi 13 août 2009

aung-sann-suun-kyiUn tribunal, réuni à la prison d’Insein, au Nord de Rangoun, a reconnu l’opposante coupable d’avoir violé les termes régissant depuis 2003 son assignation à résidence. Aung San Suu Kyi est tout d’abord condamnée à 3 ans de prison et travaux forcés, mais dans sa grande clémence, le chef de la junte Rhan Shwe a commué la peine à 18 mois de résidence surveillée, selon un ministre. Cela est bien évidemment  le fruit de la pression diplomatique internationale, de l’opposition intérieure et de l’intervention de Ban Ki-moon qui avait demandé sa libération immédiate, il ne fallait pas  non plus rêver. Quant à l’américain John Yettaw, âgé de 54 ans, il écope de 7 ans de prison. Voilà une manière à peine déguiser de priver de liberté encore plus d’un an la prix Nobel de la paix ce  qui a déjà été fait pendant 14 ans sur les 20 dernières années de sa vie. Comme cela elle ne pourra bien entendu pas participer aux élections prévues par la junte en 2010, une manière évidente de museler le symbole de l’opposition Birmane. Cette nouvelle condamnation tombe à point nommée et sent la grosse ficelle cousue de fil blanc.

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