Un chouchou du gouvernement pour les médias
Jeudi 11 octobre 2012Alors que les côtes d’amour du Président de la République et celle du premier ministre sont en chute libre, celui que l’on surnomme le petit Nicolas crève le sommet des sondages. Manuel Valls actuel ministre de l’intérieur est sur tous les fronts mais aussi sur tous les médias. A tel point que le Nouvel Observateur du 11 octobre lui consacre un véritable dossier d’une dizaine de pages. Il semble que dans la tempête François Hollande lui prêterait une oreille et il suffit de ça pour qu’il soit surnommé par quelques journalistes vice-président. Certes l’homme a une ambition hors norme, mais c’est aller bien vite en besogne. En fait il rassure autant à droite qu’à gauche et de ce fait il devient le chouchou du gouvernement pour les médias. Il est sur tout les fronts et le fait savoir, monsieur propre de la police qui fait la chasse aux Ripoux à Lyon ou à Marseille, il remet de l’ordre dans une maison qui semble avoir été laissé à son triste sort. On l’aime le déteste, sa méthode fait en effet énormément penser à l’hyper président dont certains ont déjà une petite nostalgie…



Une collaboration au combien riche fut celle du célèbre, que dis-je, génial, écrivain scénariste Gosciny, avec les dessinateurs Uderzo ou Sempé. La naissance d’”Astérix” avec Uderzo en est la preuve, s’il en faillait une. Dès l’instant où Gosciny n’écrit plus le scénario de notre gaulois franchouillard, on sent très bien que rien ne va plus, une fois. Sempé a su dessiner “le petit Nicolas”ce merveilleux personnage, en quelques traits, avec sa manière si particulière de mettre l’essentiel au milieu du superflu. “C’est la première exposition du “Petit Nicolas”, annonce Aymar du Chatenet, commissaire de l’expo et éditeur de l’ouvrage, ” Le ballon et autres histoires”. Voilà qu’elle est bonne cette idée, l’exposition est gratuite pour les enfants et surtout pour les cancres à qui l’on devrait officiellement remettre à cette occasion une médaille pour être les frères de coeur du “Petit Nicolas”. Gosciny, le bon élève, n’était certainement pas comme Agnan, quelque peu collabo. D’une timidité maladive, le jeune Gosciny fait le guignol, pour donner le change dans les cours de récréation. Quant à Sempé, il l’avoue, il avait du Nicolas chahuteur : “Quand j’étais gosse, le chahut était ma seule distraction”. En fait Nicolas est né d’une fusion, ils lui ont donné un bout de chacun d’eux , l’un la tête l’autre les jambes. Mais ce nouveau volet de ses histoires, marchera-t-il aussi bien à l’ère de la BD et du tout numérique ? C’est encore à prouver. Que l’éditeur se console en pariant que ce sera les parents et les grands parents qui vont le dévorer avant de le céder à leur morveux de fils ou de petits fils.