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Le message de Bamako

Vendredi 20 septembre 2013

Jeudi 19 septembre a marqué le début du quinquennat d’Ibrahim Boubacar Keïta, nouveau Président du Mali,  deux semaines après son investiture. Si 25 chefs d’États africains sont invités, François Hollande, invité d’honneur, fut le seul président occidental présent. Ce dernier avait dit qu’il reviendrait au Mali, ce qu’il fit pour cette journée de liesse  réservée à Igrahim Boubacar Keïta que l’on surnomme en Afrique, “l’homme qui n’a qu’une parole”. Le nouveau président malien est un ami de longue date  de la nomenklatura politique française, surtout socialiste. Si Françafrique n’est plus d’actualité, la place de la France en Afrique et le combat pour la francophonie restent les chantiers d’avenir.

Pour le Président français c’est aussi l’occasion de boucler une séquence de politique internationale sans faute. Lors d’ un discours très applaudi qui a rappelé que : “La France restera aux côté du Mali tant qu’il sera menacé. Alors qu’il va se rendre au siège de l’ONU, il conclue avec une allusion au dossier Syrie en ces mots :”C’est quand le droit est bafoué, quand les enfants et les femmes sont massacrés, c’est là que la communauté internationale doit se lever et assurer la solidarité. Voilà la leçon du Mali. Voilà le message de Bamako”.

Le Mali a un nouveau président

Mercredi 14 août 2013

C’est sans surprise que Ibrahim Boubacar Keïta , IBK, est certain de devenir le prochain président du Mali même si tous les chiffres officiels ne sont pas encore communiqués. Du reste son adversaire Soumaïla Cissé a dès à présent reconnu la victoire de IBK. Cet homme à poigne, poids lourd de la politique malienne, avait occupé de 1994 à 2000 les fonctions de premier ministre.

Si IBK avait échoué aux présidentielles, en 2002″ puis en 2007, face à Amadou Toumani Touré, après que ce dernier soit renversé par un coup d’état militaire en mars 2012, c’est à lui aujourd’hui que les maliens confient leur avenir. Celui que l’on nomme le “De Gaulle de l’Afrique” s’engage à  construire un nouveau Mali et lui donner un nouveau destin”.  Il avait aussi annoncé dimanche au moment du vote, fort de sa future victoire, : “Je n’attendrai pas deux mois pour nous réconcilier avec le nord”. Il est évident que son premier défi sera de réconcilier le Mali, ce qui déjà en soit n’est pas une faible affaire, compte tenu de la terrible passe qui a mis dernièrement ce pays à feu et à sang.

Renforcement militaire français au Mali

Jeudi 17 janvier 2013

Nouvelle avancée dans les combats au Mali pour l’opération Serval. Après les attaques aériennes et la sécurisation de la capitale, voilà maintenant que l’engagement français prend une nouvelle tournure. Après l’arrivée de blindés venus de Côte d’Ivoire, le nombre de militaires sur le terrain est actuellement de 800 et pourrait atteindre rapidement 2 500 hommes. Les forces spéciales françaises foncent maintenant  vers le nord pour combattre les dijhadistes à Diabaly et rependre cette ville.  Selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, dans cette zone, “nous avons les groupes les plus durs, les plus fanatiques, les mieux organisés, les plus déterminés et les mieux armés”. L’armée française semble avoir mis un coup d’accélérateur pour reconquérir le nord et tenter de sécuriser le pays. Il n’en reste pas moins vrai que pour l’instant la France reste le seul soutien de l’armée malienne dans cette opération, attendant qu’une force militaire ouest-africaine de 3.300 hommes prenne le relais.

Les hommes bleus proclament l’indépendance du l’Azawad

Vendredi 20 avril 2012

Alors que le Capitaine Sanogo voulait rétablir l’autorité au Mali, il a plutôt plongé son pays dans le chaos. Profitant du « putsch le plus nul de l’histoire » comme le nomme un quotidien burkinabé,  le MNLA (mouvement nationale de libération de l’Azawad) a déclaré l’indépendance de l’Azawad « la terre de transhumance », au Nord du Mali, en s’associant avec les Katibas liés au mouvement Al-Quaïda. Iyad Ag Ghaly, chef d’Ansar Dire, homme respecté par les Touaregs, est à la tête de vrais guerriers islamiques farouches et disciplinés. L’Azawad est en fait une immense région désertique dans le nord de ce que fut le Soudan Français, berceau des Touaregs. Les populations craignent les vols et viols qui sont le fait avéré du MNLA. Par ailleurs, ces Touaregs venant de Libye lourdement armés, avec des armes provenant pillées dans les réserves de Kadhafi, ont pour objectif d’imposer la charia. Après une offensive éclair, voilà que s’est crée une sorte de nouvel Afghanistan au nord du Mali. Dès le 5 avril plus de 128.000 Maliens fuient leur pays, alors qu’on dénombrait encore quelque 107.000 personnes déplacées à l’intérieur du territoire national. La situation du Mali reste très préoccupante où une crise humanitaire est sur le point de doubler une crise politique loin d’être résolue.

Au Mali rien ne va plus

Mardi 10 avril 2012

Depuis le 22 mars le président du Mali, Amadou Toumani Touré, avait été renversé par un coup d’État militaire, mais il vient officiellement de démissionner dimanche. La Junte militaire dont le capitaine Amadou Sanogo Haya est l’homme fort a officiellement accepté, face à la pression internationale un retour immédiat à l’ordre constitutionnel. Il s’agit avant tout de gérer le crise au nord du pays et pour cela un gouvernement provisoire va être nommé avec un premier ministre de consensus. Il est bien évident que ce chamboulement politique a été une vraie aubaine pour les rebelles Touareg du mouvement MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) entre autres et pour l’organisation salafiste Ansar Dine proche d’AQMI qui prône l’institution de la charia. Les viles de Tombouctou, Kidal et Gao ont été prises. Le Mali est l’exemple même de l’impuissance actuelle des grandes puissances et l’ingérence est bien entendu le piège dans lequel il ne faut pas à nouveau tomber.

Le terrorisme, une guerre inavouée…

Mardi 11 janvier 2011

Paris alerte les Français du Sahel. Même si Sahel en arabe signifie côte en fait c’est bande qui borde le Sahara. Quand on parle de Sahel sans qualificatif c’est le Sahel méridional dont il s’agit. Ce territoire, mal mailler encore par les services secrets, a servi depuis quelques années , de refuge aux groupuscules terroristes qui ont été boutés avec succès hors des frontières du Maghreb. Après l’échec de la libération des deux otages français par une opération militaire franco-nigérienne et leur exécution sommaire, la France s’inquiète du sort de ses ressortissants. Il y en a 1550 au Niger, 2115 en Mauritanie et 4330 au Mali. Même si la plupart vivent dans les capitales, il ne faut pas perdre de vue qu’un risque subsiste de représailles. Les plus visés, pour ne pas dire les proies idéales, sont les bénévoles des ONG. Tout est bon pour les trafiquants, les maffieux ou les combattants islamiques qui brandissent tous, haut et fort la bannière d’Al Qaïda. Du reste les soupçons, d’un tel forfait, convergent vers une mouvance très active dans la bande Sahélo-saharienne. Après que Nicolas Sarkozy les a stigmatisés, Alain Juppé, ministre des armées, a dit que cela ne faisait “peu de doute”, et confirme l’implication de l’AQMI ( Al Quaïda Maghreg Islamique). Ce que l’on nomme terrorisme actuellement n ‘est autre qu’une guerre inavouée.