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Le message de Bamako

Vendredi 20 septembre 2013

Jeudi 19 septembre a marqué le début du quinquennat d’Ibrahim Boubacar Keïta, nouveau Président du Mali,  deux semaines après son investiture. Si 25 chefs d’États africains sont invités, François Hollande, invité d’honneur, fut le seul président occidental présent. Ce dernier avait dit qu’il reviendrait au Mali, ce qu’il fit pour cette journée de liesse  réservée à Igrahim Boubacar Keïta que l’on surnomme en Afrique, “l’homme qui n’a qu’une parole”. Le nouveau président malien est un ami de longue date  de la nomenklatura politique française, surtout socialiste. Si Françafrique n’est plus d’actualité, la place de la France en Afrique et le combat pour la francophonie restent les chantiers d’avenir.

Pour le Président français c’est aussi l’occasion de boucler une séquence de politique internationale sans faute. Lors d’ un discours très applaudi qui a rappelé que : “La France restera aux côté du Mali tant qu’il sera menacé. Alors qu’il va se rendre au siège de l’ONU, il conclue avec une allusion au dossier Syrie en ces mots :”C’est quand le droit est bafoué, quand les enfants et les femmes sont massacrés, c’est là que la communauté internationale doit se lever et assurer la solidarité. Voilà la leçon du Mali. Voilà le message de Bamako”.

La Libye à son tour au bord du chaos

Samedi 19 février 2011

La vague contestatrice et révolutionnaire qui déferle sur le Nord de l’Afrique a emporté dès à présent les dictatures Tunisienne et Égyptienne. La Libye, que Mouammar Kadhafi contrôle d’une main de fer depuis plus de 40 ans, un record dans la région, semble elle aussi touchée. Si la manne pétrolière a permis au pouvoir de satisfaire pacifiquement bon nombre de contestations, il est évident que le mécontentement populaire est une habitude tenace. Chose tout à fait nouvelle, les opposants se mobilisent via la toile. C’est comme cela qu’une journée de colère à l’instar de celles organisées en Tunisie vient d’être organisée. La répression fait rage et la presse et les organisations des droits de l’homme sont les cibles privilégiées pour tenter de taire toute information dans l’œuf. Au pouvoir depuis 1969, un record dans la région, le régime a son lot de partisans particulièrement virulents qui défendent bec et ongles leur charismatique leader.

Le CPI veut la tête d’el-Béchir actuel président du Soudan

Vendredi 6 mars 2009

el-bechirCe serait une première, si la cour pénale internationale délivrait un mandat d’arrêt contre un chef d’Etat en poste. Mais en fait que peut-elle faire d’autre que statuer. Malgré de lourdes preuves, le président soudanais a défié mardi une nouvelle fois la cour, affirmant que “toute décision de la CPI n’aura aucune valeur pour nous…Elle ne  vaudra pas l’encre avec laquelle elle aura été écrite”, fin de citation. Le procureur Luis Moreno-Ocampo a déclaré à la presse : “Nous avons plus de 30 différents témoins qui diront comment il a tout dirigé et contrôlé”. Il demande depuis le 14 juillet 2008 aux juges de la CPI d’émettre un mandat d’arrêt à l’encontre d’Omar el-Béchir, 65 ans, à  la tête  du plus grand pays d’Afrique depuis 1989. La cour accuse  Omar el-Béchir d’être pénalement responsable du crime de génocide des ethnies four, masalit et zaghawa, et l’accuse également d’être responsable de meurtres, extermination, transfert forcé de population, tortures et viols, constitutif de crimes contre l’humanité ainsi que de pillages et d’attaques, des crimes de guerre , enfin la totale. Il est bien évident que la cour ne peut excécuter la sentence n’ayant à sa disposition aucune force de police. Seule la volonté des Etats , mais  lesquels, peuvent mettre à exécution un mandat d’arrêt international. El-Béchir ne va pas s’arrêter lui-même et se moque totalement d’un tel  mandat tenant d’une main d’acier les rênes du Soudan.