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La nuit fête ses musées

Mardi 17 mai 2011

Voilà une excellent initiative que d’ouvrir ainsi les musées la nuit, pour les visiter gratuitement. Pour sa 7 e édition, le ministère de la Culture appelle la population des curieux et des passionnés à profiter d’un regard différent sur les musées de l’hexagone. Nous avions le choix cette année entre:  la finale de la coupe de France de football, l’Eurovision, ou la curiosité culturelle à deux pas de chez nous. Le musée a encore trop souvent à tord mauvaise réputation. On le voit ou le croit poussiéreux, barbant, réservé à une élite lettrée ou à des enseignants en formation, auquel du reste on a supprimé la gratuité, excepté dans quelques musées nationaux.

Rien de ça pour la nuit des musées et certainement pas à Limoges, où les limougeauds ou limogés, souvent créatifs et avides d’événements culturels, ne manquent aucune occasion de venir fêter la culture au fil de l’année. La nuit est propice à la réflexion mais aussi à la contemplation. Contre toute attente, on peut être surpris d’y trouver lors de cette nuit des musées, une véritable foule compacte qui déambule dans ces lieux magiques, éclairés pour l’occasion, comme des vers luisants.

J’ai choisi pour vous, le musée national Adrien Dubouché, dédié à la Céramique, mais aussi bien entendu à la porcelaine de Limoges. Mme Chantal Meslin-Perrier conservateur général et directeur du musée ainsi que toute sont équipe, ont profité de l’occasion pour livrer à la curiosité de ses pays, les nouvelles salles aménagées dans le cadre d’une rénovation, depuis très longtemps attendue. L’architecte Slovène Borris Podrecca, à qui l’on doit entre autre le musée d’art moderne de Venise, a su associer modernité et tradition avec un goût digne de ce magnifique bâtiment crée en 1845 et dirigé par Adrien Dubouché à partir de 1852.

En empruntant la nouvelle entrée, une création de Auguiko, nous découvrons l’ œuvre monumentale du céramiste Jean-Pierrre Viot. Une stèle de béton, de 2,50m sur 3m de haut couverte de 600 bols réalisés à la main par l’artiste, brille de ses milles feus et marque d’une pierre multicolore l’entrée des nouveaux bâtiments.

Alain Guittet et son trio donnait le la, à une foule compacte et silencieuse qui s’affaire à contempler avec délectation les nouveaux aménagements du musée tout fraîchement inaugurés. On mesure alors combien il était nécessaire de recréer  l’espace pour donner un souffle nouveau à ce musée qui recèle des trésors que biens des capitales nous envieraient.


Du reste certaines transparences peuvent nous rappeler, toutes proportions gardées, les aménagements réalisés au Louvre.

Le regard sur les collections est entièrement modifié, c’est une redécouverte totale d’un espace qui finissait par s’étouffer d’un excès d’œuvres, toutes plus saisissantes les unes que les autres.

Même sans une pointe de chauvinisme bien naturelle, on ne peut que vous encourager à venir découvrir ou redécouvrir ce fabuleux conservatoire du savoir faire de l’humanité et tout particulièrement de l’art manufacturé Limousin. Il ne manque au maître de ces lieux, qui trône dans ce qui fut autrefois l’entrée principale, que la parole pour féliciter cette fabuleuse initiative qu’est la nuit des musées.

Le musée Oskar Schindler ouvre ses portes

Jeudi 10 juin 2010

liam-neeson

En 1982 l’auteur australien Thomas Michael Keneally fait découvrir dans un roman Shindler’s Ark, la liste de Schindler, un personnage hors du commun, l’allemand Oskar Schindler, décédé en 1974 en Allemagne dans l’anonymat le plus total. L’adaptation de ce livre au cinéma en 1993 par Steven Spielberg deviendra un succès planétaire, couronné de sept oscars, et fera de cet homme, une véritable icône populaire. Un nouveau pas est franchi aujourd’hui vers la béatification populaire, voilà maintenant qu’un musée lui est consacré et sera inauguré ce jour à Cracovie en Pologne. Curieux destin pour cet allemand d’origine, membre du parti nazi comme bon nombre de grands industriels à cette époque. Oskar Schindler possédait une usine d’émail à Cracovie, et par un système astucieux d’un registre de travailleurs juifs qu’il désignait comme indispensable à la machine de guerre allemande, il aurait sauvé plus de mille personnes. Fut-il, un juste parmi les justes ou tout bonnement un fabuleux opportuniste ? Le débat reste ouvert comme le musée qui porte son nom dorénavant.

De Gainsbourg à Gainsbarre à la cité de la Musique.

Mardi 21 octobre 2008

Exposition événement pour ” cet artiste total “.

Cycle de concerts, projections de films, installations, l’illustrateur sonore Frédéric Sanchez, commissaire de la manifestation a décliné cet évènement en quatre périodes. Dans un espace de 500m2, jaillissent 24 totems, fonctionnant comme autant de supports d’écrits, d’images fixes ou animées, auxquels s’ajoutent :manuscrits, dessins et objets, prêtés par des proches de l’artiste.

Le visiteur suit l’œuvre d’un homme qui n’a cessé d’établir des passerelles entre musique, mots et images.

Gainsbourg c’était plus qu’une oreille mais aussi un œil tout cela en forme de tête de chou.

L’exposition est en fait un voyage qui s’étend de 1958 à1989. De sa période bleue, comme Picasso, celle du “blues” à ses frasques cathodiques orchestrées par son double médiatique Gainsbarre le magnifique.

Il fut avant tout un génie de la communication. Pour Frédéric Sanchez “montrer Gainsbourg dans un musée, 17 ans après sa mort, c’est presque comme une suite logique à son propre parcours”

Un rendez-vous incontournable du 21 octobre 2008 au 1 mars 2009.