Articles taggés avec ‘Gainsbourg’

Renard le retour

Samedi 19 novembre 2011

Sans faire un boucan d’enfer, on apprend au détour d’un canard le retour du Renard, l’alter ego alcoolisé du Renault qu’on a aimé. Il rechute après un nouveau divorce avec celle qui l’avait extrait de sa torpeur dépressive. Romane Serda l’avait enfermé dans une prison dorée à Meudon où il en a perdu la voix, et ce sont ses vieux démons qui ont eu le dernier mot sur sa raison.Hugues Aufray son ami chanteur lui propose de partager la scène mais voilà c’est un échec. Ce dernier raconte consterné : “Il n’est pas état de chanter. Il ne fait que boire. Il se nourrit d’alcool. Il est dans un état épouvantable”. Il faut le remettre debout à nouveau, son frère Thierry Séchan dit : “Mon frère attend un déclic”. Décidément  que de similitude entre Gainsbourg et Gainsbarre et Renault et Renard, c’est à croire que le talent est à ce prix.

“Le simple fait de vivre est une imprudence”

Lundi 16 mars 2009

alain-bashung-2Alain Bashung disait “Le simple fait de vivre est une imprudence”. Pascal Nègre, son éditeur,  dit qu’il rejoint le Panthéon des grands disparus  de la chanson française comme  : Barbara, Brel, Brassens, Gainsbourg, Ferré et tous ceux dont on fredonne volontiers un couplet dont les paroles sont ancrées, entrelacées aux événements de notre vie. Le manque déjà, alors qu’hier à peine, il saluait une ultime fois son public. La profession lui faisait aux Victoires de la Musique, le 27 février dernier, un véritable triomphe, une ovation presque posthume. La gravité de son état rendait l’instant pathétique. Le cancer est si peu mélomane. Aujourd’hui, c’est l’heure des hommages. Rien de très original, quand on sait qu’un grand artiste est un artiste mort. Il a su avec sa voix rauque inimitable chanter le Rock, qu’il teintait d’une touche poético-mélancolique, toute proche du Blues. Son ami le parolier Jean Fauque dit : ” Ce sera un exemple pour ceux qui vont venir”. Il paraît selon lui que sa chanson testament est “Mes bras”. Alors laissons lui une dernière fois la parole :

…Mes bras connaissent

Sur le bout  des doigts

…. Mes bras connaissent

Une étoile sur le point de s’éteindre

….La promesse d’un instant

La descente aux enfers

Mes bras connaissent

Mes bras mesurent la distance

Sauve toi

Sauve moi

Brigitte Fontaine, originale c’est peut de le dire

Mardi 10 mars 2009

brigitte-fontaineTout le monde connaît Brigitte Fontaine en tant que chanteuse, mais en fait c’est une artiste multicarte. Elle est auteur-compositeur-interprète, écrivain, comédienne, dramaturge, romancière et poète.  Son apparition auprès de Bilal et Roberto Benini est à mourit de rire et tout cela dans la même émission. Question actu, elle sort de son silence avec la publication de pas moins de trois livres, dont deux collaborations avec le dessinateur Sempé, voir article précédent, décidément très demandé ces temps-ci. “Contes de chats” aux éditions Belles lettres-Archambaud,  “Rien suivi de colère noire” et une rédition d’ “Inconciliabule” sorti et indisponible depuis 1980. Inclassable, elle s’est mêlée à la plupart des arts, même graphiques, la scène et l’écriture restent pour autant ses ports d’attache. Elle n’a pas manqué de faire un numéro sur le plateau de “la grande livrairie” sur France 5, en l’arpentant criant misère s’éventant avec un éventail rouge sang. Elle protesta même parce qu’elle avait été gardée pour la bonne bouche, en dernier. Le fait de ne pas fumer la mettait au martyre, elle a  refusé que l’on diffuse un portrait d’elle pour aller plus vite. J’ai du mal à imaginer un plateau TV avec Gainsbourg de nos jours, au temps de la prohibition. Bref un passage à la télévision publique haut en couleur tout comme le personnage de Brigitte Fontaine.

Arthur H, un “homme du monde” à la tête de chou.

Mardi 18 novembre 2008

Dernièrement j’ai fait mon marché musical chez Taratata… C’est en regardant cette émission que j’ai entendu des extraits du nouvel album d’Arthur H “L’homme du monde”. Pour moi ce H là est celui que l’on devrait mettre à “auteur” quand on élève le talent à celui de compositeur . C’est le H de Hors des sentiers battus et rebattus par Julien Doré et des Christophe Willem. C’est aussi le H de Histoire d’un mec, qui n’a que rarement une actu, mais qui est toujours de qualité.

La TV avare de talents, préfère trop souvent servir sa soupe populaire, point de vue qui n’engage que moi. N’étant ni le fruit d’une quelconque “star Académie” ni d’une affligeante télé réalité, ce H original n’a qu’un trop rare droit de d’être cité sur les tubes cathodiques. Arthur est le fruit d’un père Hyper connu et Harchi dérangeant. Son H est inspiré d’une légende vivante , d’une sommité de la chanson, H clone d’Higelin, ni plus ni moins…Je tombe des nues, où trop souvent je séjourne un crayon à la main, en apprenant leur filiation.

D’ordinaire cet auteur compositeur concocte tous ses albums au piano, mais cette fois-c,i il a muté, en décidant d’apprendre la guitare pour l’occasion, plus facile à transporter.

Pourquoi me direz-vous? Arthur H signale, non sans humour, que les chanteurs pops quel qu’ils soient, composent très sonnent leur soupe en ne connaissant que quatre accords, les seuls du reste qu’il ait appris.

Avec un do, un fa, un ré, et un mi mineur ou pas, voilà l’élixir, la base passe-partout de la musique populaire. Arthur précise que, par ailleurs, un top comme Dylan faisait souvent de même,mais qu’il avait le génie d’y greffer des mots qui sonnent justes.

Sonné, justement quand on voit Arthur on pense qu’il l’ait un peu. En fait c’est un poète lunaire, une sorte d’hybride transgénique qui serait le mixte de Gainsbourg et d’Higelin. A découvrir de toute urgence cet “homme du monde” avec un H.

De Gainsbourg à Gainsbarre à la cité de la Musique.

Mardi 21 octobre 2008

Exposition événement pour ” cet artiste total “.

Cycle de concerts, projections de films, installations, l’illustrateur sonore Frédéric Sanchez, commissaire de la manifestation a décliné cet évènement en quatre périodes. Dans un espace de 500m2, jaillissent 24 totems, fonctionnant comme autant de supports d’écrits, d’images fixes ou animées, auxquels s’ajoutent :manuscrits, dessins et objets, prêtés par des proches de l’artiste.

Le visiteur suit l’œuvre d’un homme qui n’a cessé d’établir des passerelles entre musique, mots et images.

Gainsbourg c’était plus qu’une oreille mais aussi un œil tout cela en forme de tête de chou.

L’exposition est en fait un voyage qui s’étend de 1958 à1989. De sa période bleue, comme Picasso, celle du “blues” à ses frasques cathodiques orchestrées par son double médiatique Gainsbarre le magnifique.

Il fut avant tout un génie de la communication. Pour Frédéric Sanchez “montrer Gainsbourg dans un musée, 17 ans après sa mort, c’est presque comme une suite logique à son propre parcours”

Un rendez-vous incontournable du 21 octobre 2008 au 1 mars 2009.