Dur dur d’être un suédois à Roland Garros
Lundi 7 juin 2010La reine Sophie était là, pour l’Espagne l’événement est National. Dur dur d’être un Suédois en finale à Roland Garros. Rafa se tient à un jeu implacable. Il balade Söderling d’un bout à l’autre du terrain et ne lâche rien. Pour arranger le tout, il réussit des coups impressionnants. Très vite Nadal tient le match en main et flaire bon dès la fin du premier set, son retour à la place de N° 1 mondial perdue depuis le 7 juin 2009 toujours face à Robin Söderling qui fut pour lui une véritable malédiction. Voilà que Raphael Nadal brise le cercle infernal des défaites face à ce trublion de Roland Garros , qui s’est permis de sortir cette année encore, Roger Federer, le métronome suisse. Rafa est incontestablement l’homme le plus fort sur terre et assène un 6–4,6-2,6-4 sans appel à l’homme venu du froid, montrant de quel bois se chauffe un ibérique en transe. Robin chancelle victime du mauvais sort qui s’acharne sur lui dès qu’il arrive en finale de ce tournoi qui lui échappe une nouvelle fois. Il perd tour à tour contre les deux têtes séries qu’il a par ailleurs défaits. Mais il peut être fier d’avoir fait battre le cœur d’un public ingrat qui acclame sa nouvelle idole retrouvée, sur les traces d’un Borg impérial, qui s’ébroue sur le dos du central hurlant de plaisir et de joie. Pour changer un peu on entend l’hymne national espagnol, il embrasse la coupe …the End.








Raphael Nadal n’a pas eu sa revanche, Robin Söderling est vraiment sa bête noire et vient à nouveau de l’éliminer au Master de Londres en deux sets 6-4,6-4. Même si l’Espagnol avait sauvé une première balle de match, sur la seconde le Suédois fait parler sa puissance pour mettre à terre, une nouvelle fois le numéro, deux mondial. La surface rapide a certainement avantagée le Suédois, mais ce dernier a joué un beau tennis, assénant des coups longs et montant au filet dès qu’il se sentait en difficulté. L’Espagnol a été dominé tout au long du match. Rappelons que Robin Söderling avait été présenté au tournoi de Rolland-Garros comme un véritable ovni et il disait à l’époque : “Je me surprends moi-même”. Même s’il s’était incliné en finale contre Roger Federer, il avait pour la première fois fait trembler et douter la doublette incontestée du tennis mondial. Robin Söterling signe et persiste et prouve qu’il faut à ce jour compte aussi sur lui dans le paysage des meilleurs joueurs mondiaux. Mais le Suédois fera-t-il la différence avec des joueurs comme Novak Djokovic, un sérieux adversaire qui vient d’éliminer Nikolai Davydenko et compte bien conserver son titre.



Robin Soderling a une réputation épouvantable. Il est évident que pour lui cette défaite est déjà une victoire. Se retrouver le tombeur de Nadal et finaliste de Rolland-Garros ont faitdu suédois un véritable ovni du tournoi.”Je me surprends moi-même”, a-t-il avoué. Pour lui, ce fut incontestablement les deux semaines les plus fortes de sa vie de tennisman. Il a ouvert la porte à Federer pour qu’il gagne enfin le seul tournoi du Grand Chelem qui lui avait échappé à ce jour, Rolland-Garros. Federer était le plus fort c’est incontestable, et Robin Soderling descend enfin de son nuage, battu, certes, mais par le joueur le plus fort au monde à ce jour et, contre toute attente, c’est avec la banane qu’il accepte la défaite.